AECG
Vue d’ensemble
En juin 2015, l’UNF a été invitée à présenter son point de vue dans le cadre de l’étude du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts sur les priorités d’accès aux marchés internationaux pour le secteur agricole et agroalimentaire canadien. Lisez le mémoire de l’UNF et la transcription officielle de la réunion. Ces documents sont également disponibles en français.
L’adoption de l’AECG aura de graves répercussions.
- des restrictions sévères au droit des fermiers de conserver et de réutiliser les semences, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement pour les contrevenants
- saisie conservatoire des biens d’un fermier (y compris les récoltes, les machines et les comptes bancaires) en raison d’une violation présumée (mais non prouvée) d’un brevet ou d’un droit d’obtenteur.
- la perte du potentiel du marché alimentaire local en raison des règles interdisant l’approvisionnement local par les municipalités, les universités, les écoles et les hôpitaux.
- des règles restrictives concernant l’utilisation des indications géographiques– les noms de produits tels que « feta » et « jambon de parme » basés sur le lieu où ils sont traditionnellement produits.
- Réduction de 13 000 tonnes du marché intérieur du fromage canadien, ce qui portera préjudice à nos fromagers artisanaux et à nos fermières laitières.
Il convient également de noter que l’UE subventionne ses fermières, ce qui n’est pas le cas du Canada.L’UE dépense 50 milliards de dollars par an en subventions agricoles. Aux Pays-Bas, par exemple, les fermiers reçoivent plus de 400 euros par hectare (218 dollars par acre). Le Canada dispose d’un filet de sécurité limité, appelé Gestion des risques de l’entreprise (GRE). Entre 2007 et 2010, les programmes de GRE ont versé environ 3,4 milliards de dollars par an. Les producteurs canadiens de lait, d’œufs, de poulets et de dindes n’ont pas recours aux programmes de gestion des risques de l’entreprise, car le système de gestion de l’offre leur permet de tirer un revenu suffisant de la vente de leurs produits.Le secteur laitier canadien fonctionne presque entièrement sur le marché intérieur.Les ministres canadiens de l’agriculture ont déclaré à plusieurs reprises que les fermiers devaient tirer leur revenu du marché, et non de la boîte aux lettres, de sorte qu’il est peu probable que les fermiers canadiens reçoivent un jour des subventions à l’européenne.
Les avantages de l’AECG pour l’agriculture, vantés par le gouvernement fédéral, ont peu de chances de se concrétiser
- L’Europe a exclu de l’AECG sa réglementation relative aux cultures d’OGM, ce qui signifie que les fermières canadiennes qui utilisent la technologie des OGM n’auront pas accès au marché européen par l’intermédiaire de l’AECG.
- L’Europe a choisi de payer des pénalités dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce afin d’éviter d’importer du bœuf canadien produit à l’aide d’hormones de croissance. L’AECG n’ouvrira pas le marché européen aux producteurs qui continuent d’utiliser ces hormones, alors que l’Europe autorise déjà l’importation de bœuf sans hormones en provenance du Canada en franchise de droits.
Développements récents de la campagne AECG
Le 14 octobre 2016, le Parlement de la province belge de Wallonie a voté contre l’AECG, ce qui a empêché la Belgique d’accepter l’accord. Le 17 octobre 2016, l’UNF a envoyé une lettre de soutien au dirigeant de la Wallonie, exprimant sa solidarité avec le peuple wallon pour défendre les intérêts des fermiers et des travailleurs.
Lors de négociations ultérieures, la Wallonie a accepté une« déclaration interprétative » à utiliser en cas de litige entre un investisseur et un État. Il en résulte que la ratification de l’AECG peut avoir lieu, mais qu’elle se fera en deux temps. Les parties de l’accord qui relèvent de la compétence du Parlement européen seront adoptées provisoirement ; les parties de l’AECG concernant le règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS), désormais appelé système de cour d’investissement (ICS), doivent être ratifiées séparément par chacun des 28 États membres de l’Union européenne.
Le Canada a procédé à la ratification de l’ensemble de l’AECG par le biais du projet de loi C-30, qui a été déposé au Parlement le 31 octobre 2016.
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En septembre 2016, le président de l’UNF, Jan Slomp, a rencontré l’European Milk Board pour partager des informations sur la manière dont l’AECG porterait atteinte au système de gestion de l’offre du Canada. L’OGE s’est intéressée à l’adoption d’un système comme le nôtre pour atténuer la crise actuelle de surproduction et de prix bas au lieu de saper nos producteurs via l’AECG après avoir lu la lettre ouverte de l’UNF au commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan.
La Nationale des Fermiers s’est jointe à d’autres organisations citoyennes du Trade Justice Network pour contester la portée et le processus de négociation secret de l’AECG, les négociations de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, et pour souligner la nécessité d’un régime commercial international plus durable, plus équitable et plus juste sur le plan social.
Le 26 septembre 2014, le Canada a publié le texte de l’accord AECG, mais seulement après la fin des négociations. L’accord doit être ratifié par les États membres de l’Union européenne avant d’entrer en vigueur. L’UNF a contribué à Making Sense of AECG, une analyse du texte final publiée par le Centre canadien de politiques alternatives sur l’AECG (voir page 86 – 89 du document). L’UNF est également signataire de la DÉCLARATION des mouvements sociaux sur le sommet Canada-Union européenne d’Ottawa, dans laquelle plus de 100 organisations syndicales, de fermiers et de femmes, des groupes des Premières Nations, des ONG, des associations de consommateurs, des groupes environnementaux, des réseaux de recherche et d’autres organisations de la société civile du Canada et de l’Europe exposent les raisons pour lesquelles nous nous opposons fermement à l’AECG.
En octobre 2013, le Premier ministre Harper a annoncé qu’il avait signé l’accord AECG« en principe« , mais le texte même de l’accord était encore tenu secret, tandis que certains détails restaient à finaliser. Les rapports de presse se sont concentrés sur l’échange « bœuf et porc contre fromage ». Les recherches de l’UNF montrent que les producteurs de bœuf et de porc n’en tireront que peu ou pas d’avantages , tandis que le secteur laitier subira de véritables pertes si l’AECG est mis en œuvre.
L’UNF a obtenu des fuites du projet de texte à plusieurs étapes des négociations et a analysé chacune d’entre elles du point de vue de l’agriculture, de l’alimentation et des fermières. Il est devenu clair que l’AECG ne vise pas tant à supprimer les barrières commerciales – il en existe peu entre le Canada et l’Europe – qu’à limiter le pouvoir des gouvernements élus pour les empêcher d’adopter des lois qui restreindraient les entreprises mondiales et pour garantir que ces entreprises bénéficieront d’avantages économiques et juridiques permanents par rapport aux citoyens individuels et aux entreprises indépendantes.
En février 2013, l’UNF a signé la déclaration transatlantique s’opposant aux droits excessifs des entreprises (règlement des différends entre investisseurs et États) dans l’accord économique et commercial global (AECG) entre l’UE et le Canada. Nous nous joignons aux organisations syndicales, environnementales, autochtones, féminines, universitaires, du secteur de la santé et du commerce équitable d’Europe, du Canada et du Québec, représentant plus de 65 millions de personnes, qui exigent que le Canada et l’UE cessent de négocier un chapitre excessif et controversé sur les droits des investisseurs dans le projet d’Accord économique et commercial global (AECG).
En décembre 2014, l’UNF a présenté le mémoire intitulé Impacts agricoles de l’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes. Le mémoire est basé sur le texte finalisé de l’AECG et résume nos préoccupations.