Commercialisation et transport des céréales
La commercialisation ordonnée est la pierre angulaire de la politique de l’UNF. Elle comprend le contrôle du produit à l’entrée, à la sortie et à l’intérieur du système de commercialisation afin de répondre à la demande immédiate du marché ; la vente à guichet unique ; l’égalité des possibilités de livraison entre les producteurs ; la mise en commun des recettes et des coûts entre les producteurs ; et l’élimination de la manipulation, de la spéculation et du gaspillage.
Les politiques de commercialisation des céréales sont nécessaires pour assurer la production, la manutention, le stockage et la capacité de transport afin de répondre aux besoins nationaux et internationaux à des prix qui permettent au producteur de récupérer son coût de production, y compris un retour raisonnable sur l’investissement, la gestion et la main-d’œuvre. Le système de distribution doit assurer à chaque producteur l’égalité des chances sur le marché. Le système de tarification ne doit pas exploiter le producteur ou le consommateur en cas de stocks importants ou faibles.
Le système de transport ferroviaire doit être en mesure de fournir les services nécessaires à l’acheminement de la récolte céréalière du Canada vers les marchés intérieurs et d’exportation, et ce au moindre coût. Le transport ferroviaire doit être réglementé afin d’éviter que des coûts de fret excessifs soient facturés aux fermières et de garantir un service rapide et équitable aux fermières, où qu’elles se trouvent.
L’UNF est favorable au maintien des normes de qualité élevées du Canada pour les céréales, par opposition à une approche axée sur un volume élevé et un prix bas. Nous soutenons le système de classement des grains avec des critères basés sur le mérite qui identifient et maintiennent la qualité des grains canadiens, et nous demandons le financement intégral de la Commission canadienne des grains et la poursuite de son mandat pour, dans l’intérêt des producteurs de grains, établir et maintenir des normes de qualité pour les grains canadiens et réglementer la manutention des grains au Canada, afin de garantir une marchandise fiable pour les marchés intérieurs et d’exportation. Nous sommes également favorables à l’extension des activités de la Commission canadienne des grains à l’ensemble du Canada.
La politique de l’UNF demande le rétablissement de la commercialisation à guichet unique pour le blé et l’orge, et son extension à tous les produits céréaliers et oléagineux, avec une compétence sur les importations, les exportations et la commercialisation intérieure. L’UNF préconise la création, dans le cadre d’une législation fédérale, d’une Commission canadienne des grains dotée de pouvoirs similaires à ceux de l’ancienne CCB et contrôlée démocratiquement par des administrateurs élus par les fermiers.
L’UNF est favorable au maintien de l’option des wagons de producteurs, qui constitue un frein nécessaire à l’oligopole des compagnies céréalières et des chemins de fer en permettant aux fermières d’accéder au transport ferroviaire et en leur offrant une alternative légale à la livraison aux silos. Nous encourageons la création d’un séquestre indépendant sous l’autorité de la CCG pour opérer dans tous les ports afin de recevoir et de prendre possession du contenu des wagons des producteurs pour le commercialiser et l’attribuer aux sociétés céréalières au meilleur avantage des producteurs.