National | Communiqué de presse

L’AECG n’est pas un bon accord pour les citoyens, selon la Nationale des Fermiers Union

Saskatoon-Les principalesparties de l’accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne entrent en vigueur aujourd’hui. « Il s’agit d’un mauvais accord commercial pour les citoyens canadiens et européens », a déclaré Terry Boehm, président de la commission des semences et du commerce du site (). « En revanche, il est très bon pour les grandes entreprises qui ont un lien quelconque avec le Canada ou l’Europe. En effet, il s’agit d’une déclaration de droits pour les entreprises, qui leur permet de passer outre les gouvernements jusqu’au niveau municipal ».

L’AECG est le premier accord commercial qui pénètre au-delà des niveaux nationaux pour inclure les niveaux de gouvernement provinciaux et municipaux dans son champ d’application.

« Cela signifie qu’en vertu de l’AECG, lorsqu’un gouvernement achète un bien ou un service, il ne peut pas favoriser les entreprises locales ou spécifier un contenu local, sauf si le contrat est inférieur à des seuils très bas. Les contrats d’une valeur supérieure à 125 000 dollars au niveau fédéral seraient soumis à ces conditions. Ainsi, les personnes qui paient des impôts dans leur pays, leur province ou leur municipalité ne peuvent pas s’attendre à être favorisées. Ces conditions s’appliquent également aux achats effectués par les universités, les écoles et les hôpitaux ou toute autre entité gouvernementale, y compris les sociétés d’État. Il sera extrêmement difficile, dans le cadre de l’AECG, de créer un programme d’achat de produits alimentaires locaux dans une université, un hôpital ou une agence gouvernementale », a expliqué M. Boehm.

 » En vertu de l’AECG, les gouvernements perdent également leur capacité à régler les problèmes de balance des paiements avec un autre pays, sauf pour une période d’urgence de six mois seulement. Pire encore, toute loi ou réglementation pouvant être interprétée comme équivalant à une expropriation peut conduire un gouvernement à être poursuivi en justice dans le cadre du mécanisme extrêmement arbitraire de règlement des différends du Tribunal qui est mis en œuvre en vertu de cet accord », a ajouté M. Boehm. « Cela aura pour conséquence que les gouvernements n’adopteront pas de lois dans l’intérêt des peuples, car ils doivent prendre en compte les conséquences de l’AECG, y compris la possibilité pour une entreprise d’intenter une action en justice pour tout futur manque à gagner qui résulterait de la loi. Cela aura des conséquences très négatives pour toutes nos démocraties », a déclaré M. Boehm.

L’AECG n’en finit pas de s’acharner sur les citoyens ordinaires. M. Boehm a cité l’exemple choquant de la manière dont l’AECG traite les violations présumées des droits de propriété intellectuelle. Les droits de propriété intellectuelle comprennent toute une série de mécanismes tels que les brevets, les droits d’auteur, les droits d’obtention végétale, les topographies électroniques et les brevets d’utilité. Il a expliqué qu’une personne accusée de violation des droits de propriété intellectuelle peut faire l’objet d’une « saisie conservatoire » de ses biens mobiliers et immobiliers, du gel de ses comptes bancaires et de la communication de données financières avant que l’affaire ne soit jugée sur le fond. Tout tiers soupçonné d’avoir contribué à l’infraction présumée doit faire l’objet des mêmes « saisies conservatoires ».

 » L’AECG n’a rien à voir avec le commerce ! L’AECG vise avant tout à limiter la capacité des gouvernements à gouverner dans l’intérêt public. L’AECG va étendre les intérêts des entreprises comme primordiaux au détriment de nos démocraties », a conclu M. Boehm. « Tout est là, noir sur blanc. Tout ce que vous avez à faire, c’est de le lire »

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Pour plus d’informations : Terry Boehm, président, Seed and Trade Committee : (306) 255-7638