L’UNF soutient la gestion de l’offre devant le comité permanent du commerce international de la Chambre des communes
(Ottawa) – Lors de l’audience du 9 mars du Comité du commerce international sur le
le projet de loi C-282, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement
l’Union Nationale des Fermiers (UNF) a recommandé de soutenir pleinement le projet de loi. Cela permettrait de s’assurer que les futurs accords commerciaux n’affaiblissent pas ou n’éliminent pas les contrôles des importations qui permettent à nos secteurs soumis à la gestion de l’offre de fonctionner.
La gestion de l’offre est une institution canadienne unique qui assure la stabilité de cinq secteurs de denrées périssables – produits laitiers, poulets de chair, poules pondeuses, dindes et œufs à couver – en contrôlant les quantités produites, en évitant les pénuries et en empêchant les importations d’inonder notre marché. Les prix à la production reflètent le coût réel de la production grâce à un calcul transparent et fondé sur des données probantes. Le Canada ne connaît pas d’importantes fluctuations de l’offre et des prix, et notre système ne nécessite pas les subventions publiques massives que d’autres pays doivent verser pour soutenir les revenus des fermières dans ces secteurs.
Jan Slomp, ancien président de l’UNF et fermier laitier, s’est exprimé en faveur du projet de loi C-282 devant la commission du commerce international. Il a déclaré : « En ce qui concerne l’éventuelle inflation verte qui se produit dans le secteur de l’alimentation, la meilleure réponse que nous puissions apporter est un système réglementé dans lequel les prix sont transparents et visibles. Nous ne pouvons pas permettre une nouvelle détérioration de la gestion de l’offre, et le maintien d’une gestion de l’offre saine ne doit pas se faire au détriment d’autres produits de base qui ont besoin de plus de commerce ».
Alors que les risques de graves problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement dans notre économie augmentent, notre système de gestion de l’offre protège à la fois les fermières et les consommateurs. À titre d’exemple, M. Slomp a mentionné les inondations sans précédent survenues en novembre 2021 dans le Lower Mainland, qui ont dévasté de nombreuses exploitations laitières et avicoles de la Colombie-Britannique : « Cette inondation et l’arrêt complet du fonctionnement des exploitations n’ont pas perturbé la fourniture de produits aux consommateurs par le secteur soumis à la gestion de l’offre. L’organisation de la gestion de l’offre, à l’échelle provinciale et interprovinciale, a été responsable de l’approvisionnement régulier des consommateurs tout au long de cette situation d’urgence.
La disparition des fermières constitue également un risque pour notre système alimentaire. M. Slomp a fait remarquer que « l’âge moyen des fermières au Canada est très élevé, et pourtant, dans le domaine de la gestion de l’offre, la situation est plus saine, et ce grâce à l’engagement en faveur de la durabilité à long terme de ce système. »
La gestion de l’offre a déjà subi des dommages avec l’AECG, le CPTPP et l’ACEUM. Si les futurs négociateurs commerciaux sont autorisés à retirer encore plus de parts de marché à nos secteurs soumis à la gestion de l’offre, les jeunes qui aspirent à devenir producteurs de lait, d’œufs, de poulets ou de dindes ne seront pas dédommagés, mais leur avenir sera compromis, et le Canada risquerait de perdre sa prochaine génération de fermiers dans ces secteurs.
En adoptant le projet de loi C-282, le Parlement renforcera le système de gestion de l’offre et veillera à ce qu’il puisse continuer à fournir un revenu aux fermiers canadiens, à soutenir les emplois dans les usines de transformation canadiennes et à contribuer à la recherche agricole au Canada. Les revenus issus de la production de produits laitiers, de volailles et d’œufs seront multipliés dans les communautés locales où les fermières et les ouvrières d’usine dépensent leurs revenus, générant ainsi une activité économique dans les communautés rurales et permettant leur prospérité.
M. Slomp note que de nombreuses circonstances ont changé au fil des ans, qu’il s’agisse des accords commerciaux, des conditions météorologiques, du vieillissement des fermières ou de la consolidation du secteur de l’épicerie. La gestion de l’offre continue de protéger les consommateurs et les fermiers, mais elle doit être renforcée après des décennies de perte au profit des nombreux accords commerciaux internationaux.
Au nom de l’ensemble de l’UNF, Slomp recommande que le projet de loi C-282 soit adopté sans amendement, car il s’agit d’une question d’intérêt national.
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Pour plus d’informations :
Jan Slomp – (250) 898-8223
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Soumission de l’UNF sur le projet de loi C-282