National | Communiqué de presse

L’UNF demande aux députés de protéger la gestion de l’offre en adoptant le projet de loi C-216

La Nationale des Fermiers (UNF) exhorte les députés à soutenir le projet de loi C-216, qui rendrait illégal tout accord commercial futur visant à donner un meilleur accès aux marchés canadiens soumis à la gestion de l’offre.

Le système de gestion de l’offre repose sur trois piliers : la discipline de production, qui garantit que les fermières ne produisent ni plus ni moins que ce dont le marché a besoin ; la fixation des prix en fonction des coûts de production, qui assure aux fermières un revenu équitable ; et le contrôle des importations, qui empêche la surabondance de l’offre. Le projet de loi C-216 garantit le maintien du troisième pilier.

“L’Accord économique commercial global avec l’Europe (AECG), le Partenariat transpacifique (PTP) et l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), nous montrent pourquoi nous avons besoin du projet de loi C-216”, a déclaré Katie Ward, présidente de l’UNF. “Chacune d’entre elles a retiré aux fermières familiales canadiennes une part importante du marché canadien soumis à la gestion de l’offre.”

Le Canada négocie actuellement des accords commerciaux avec le Royaume-Uni et avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) en Amérique du Sud.

“Nous avons besoin du projet de loi C-216 maintenant pour que nos marchés soumis à la gestion de l’offre ne soient pas touchés”, a ajouté Ranald MacFarlane, fermiere de l’Île-du-Prince-Édouard. “Le Royaume-Uni et l’Argentine sont des pays exportateurs de produits laitiers et le Brésil est le premier exportateur mondial de poulets de chair. Il y a fort à parier qu’ils lorgnent sur nos marchés soumis à la gestion de l’offre.

Lors de la négociation de l’AECG, il a été avancé que le Canada devait céder aux demandes de l’UE en matière d’accès aux produits laitiers afin d’obtenir un meilleur accès du bœuf et du porc à l’Europe. Le Canada bénéficiait déjà d’un accès au marché en franchise de droits de 30 000 tonnes par an pour la viande bovine et porcine, mais n’avait exporté que 1 000 tonnes de viande bovine et 100 tonnes de viande porcine. Les négociateurs canadiens de l’AECG ont alors cédé 17 500 tonnes du marché canadien du fromage, soit l’équivalent de l’ensemble du marché laitier de la Nouvelle-Écosse. Pourtant, en 2020, le Canada n’a exporté que 1 550 tonnes de bœuf et 144 tonnes de porc vers l’Europe.

“Il est évident que le fait de sacrifier les marchés soumis à la gestion de l’offre au Canada et les moyens de subsistance des fermiers canadiens qui produisent des produits laitiers, des poulets, des dindes et des œufs n’a pas aidé les éleveurs de bovins et de porcs”, a déclaré M. MacFarlane. “Nous sommes tous des fermières et des fermiers. C’est en étant solidaires que nous obtenons les meilleurs résultats.

Chaque dollar dépensé par le consommateur pour des produits importés à la suite de concessions sur la gestion de l’offre dans le cadre d’accords commerciaux est un dollar qui quitte l’économie canadienne. Il ne fournit plus de revenu à un fermiere canadien ou à un travailleur d’une usine de transformation, ne contribue pas à la recherche agricole au Canada et n’est pas dépensé dans nos communautés.

“La gestion de l’offre soutient la vitalité économique, la santé environnementale et le tissu social du Canada. C’est une bonne politique”, a déclaré M. Ward. “Les accords commerciaux étant négociés à huis clos, il est essentiel que nos représentants élus mandatent les négociateurs pour qu’ils respectent notre système de gestion de l’offre en votant ouvertement en faveur du projet de loi C-216 au Parlement.

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Pour plus d’informations:

Katie Ward, présidente nationale de l’UNF : (613) 797-0601

Ranald MacFarlane, président de la section locale 102 de l’UNF à l’Î.-P.-É. : (902) 432-9150

Lisez la soumission de l’UNF au Comité du commerce international du Conseil de l’Europe sur le projet de loi C-216.