Perte et protection des terres agricoles
Les terres agricoles sont une ressource précieuse et limitée. Il représente moins de 10 % de la masse continentale du Canada. Depuis 1976, plus de 15 millions d’hectares de terres agricoles ont été perdus. Plus de la moitié des terres agricoles de premier choix du Canada (classes 1, 2 et 3) se trouvent à proximité des grands centres de population, ce qui en fait une cible pour le développement suburbain, périurbain et industriel, ainsi que pour la spéculation immobilière. Ces terres agricoles de premier choix devraient au contraire nourrir la souveraineté alimentaire de tout le Canada.
L’UNF est en première ligne pour préserver les terres agricoles à travers le Canada, notamment dans la ceinture verte de l’Ontario, la réserve de terres agricoles de la Colombie-Britannique et la région de la Paix de la Colombie-Britannique.
Ces cas spécifiques s’inscrivent dans le cadre des efforts plus larges déployés par l’UNF pour garantir la viabilité et le bien-être des communautés rurales, y compris des sols sains, de l’eau propre et de nombreuses autres ressources partagées qui nous soutiennent tous.
La ceinture verte
En Ontario, la loi sur la ceinture verte est en vigueur depuis 2005. Elle empêche l’étalement urbain d’empiéter sur 1,8 million d’acres de terres agricoles et de zones forestières autour de la région densément urbanisée du Grand Toronto. La densité des exploitations agricoles est supérieure à la moyenne dans cette région, qui produit une large gamme de produits, notamment des produits laitiers, de la viande, des fruits et des légumes frais, en raison à la fois de la qualité des terres et de l’étendue et de la diversité du marché disponible du fait de la proximité des principaux centres urbains du Canada.
Par le biais des projets de loi 23 et 97, le gouvernement de l’Ontario a lancé une attaque contre la Ceinture de verdure et les terres agricoles dans toute la province. L’UNF-O et d’autres organisations agricoles de la province se sont unies pour protéger ces précieuses terres agricoles d’un développement inutile. L’une des cibles était la réserve agricole de Duffins Rouge [DRAP], qui protège 4 700 acres de terres agricoles de première qualité ayant le potentiel de produire des aliments locaux pour diverses communautés de la région du Grand Toronto. La UNF et l’UNF se sont mobilisées pour préserver le DRAP et dénoncer la fausse dichotomie entre la préservation des terres agricoles et la création de logements abordables.
19 mai 2023 : Lettre ouverte au gouvernement Ford pour s’opposer à la dissociation des terres agricoles
22 mars 2023 : L’étude d’impact régional du parc urbain national de la Rouge est une bonne nouvelle, selon l’UNF et le UNF-O
18 janvier 2023 : Lettre – Protégez la réserve agricole de Duffins Rouge
Réserve de terres agricoles
La Colombie-Britannique a adopté une loi en 1973 pour protéger ses terres agricoles de l’empiètement du développement urbain et industriel, qui consommait alors 10 000 acres par an. La loi sur la Commission des terres agricoles (Agricultural Land Commission Act) répond également aux préoccupations du public concernant la capacité future de la province à produire des denrées alimentaires face à une population mondiale croissante. La nouvelle loi a créé des règlements de zonage pour les zones rurales de la Colombie-Britannique qui favorisent l’intérêt public à long terme en protégeant la capacité de production alimentaire des terres arables, le gouvernement de l’époque ayant reconnu que les décisions relatives à l’utilisation des terres prises par les seules forces du marché ne serviraient que des intérêts privés à court terme.
La loi a créé la réserve de terres agricoles (Agricultural Land Reserve – ALR), qui couvre plus de 11,6 millions d’acres et dans laquelle seules l’agriculture et les utilisations compatibles avec l’agriculture sont autorisées. La superficie totale couverte par l’ALR n’est que légèrement inférieure aujourd’hui. Toutefois, les terres de moindre qualité peuvent représenter une plus grande proportion des terres agricoles protégées en raison des exclusions et des ajouts à la réserve au fil du temps.
En 2014, le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique a affaibli la protection des terres agricoles dans la province en adoptant l’Agricultural Land Commission Amendment Act. La loi a créé deux niveaux, avec une protection réduite pour 90 % de l’ALR, en particulier les régions les plus touchées par le développement de l’industrie du pétrole, du gaz et du charbon. Les décisions concernant ces régions devaient prendre en compte « les valeurs économiques, culturelles et sociales, les objectifs de planification régionale et communautaire et d’autres considérations prescrites [to be added by regulation in the future] » en plus de la protection des terres agricoles.
L’UNF s’est vigoureusement opposée à ces changements et a insisté sur la nécessité de donner la priorité aux terres agricoles plutôt qu’aux profits des promoteurs. Après son arrivée au pouvoir en 2017, le NPD de la Colombie-Britannique a inversé le système à deux niveaux.
2 mai 2014 : Mémoire de l’UNF à la première ministre de la Colombie-Britannique Christy Clark Re : Projet de loi 24
4 février 2014 : Les terres agricoles de la Colombie-Britannique sont trop rares pour être perdues, selon l’UNF.
Le barrage du site C
Le projet de barrage du site C sur la rivière de la Paix, en Colombie-Britannique, détruirait des terres qui, depuis des milliers d’années, assurent la subsistance alimentaire et culturelle des Premières nations. Il inonderait plus de 30 000 acres de terres fertiles dans la vallée de la rivière de la Paix, dont plus de 7 000 acres de terres de classe 1 et de classe 2 capables de produire une abondance de fruits, de légumes et de toutes sortes d’autres aliments. Les longues journées d’été, les riches sols alluviaux et les vallées abritées offrent des microclimats uniques et d’excellentes conditions de culture.
Entre les risques croissants de catastrophe géotechnique, la violation dramatique des droits du traité 8 des peuples autochtones et l’inondation de précieuses terres agricoles arables en Colombie-Britannique, le barrage du site C en cours de construction sur la rivière de la Paix, en Colombie-Britannique, apparaît comme une responsabilité massive que la province ne peut plus se permettre d’assumer.
L’UNF a toujours demandé l’arrêt de la construction dans l’attente d’un examen rigoureux et indépendant du barrage du site C afin de déterminer l’ensemble des coûts sociaux, environnementaux et financiers du projet.
12 janvier 2021 : Lettre au Ministre Popham – Stop Site C
20 décembre 2017 Des renégats récompensés aux dépens du public dans la décision relative au barrage du site C
1 décembre 2017 L’UNF exhorte le gouvernement de la Colombie-Britannique à refuser l’approbation de la construction du barrage du site C.
14 septembre 2015 L’UNF demande un moratoire sur le barrage du site C
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