L’UNF est une organisation de fermiers/fermières et de travailleur.se.s agricoles du Canada, qui travaillent ensemble pour mettre en place démocratiquement des politiques agricoles qui garantissent la dignité et la sécurité des revenus des fermiers/fermières et des travailleur.se.s agricoles, tout en protégeant et en améliorant les environnements ruraux pour les prochaines générations.

L’UNF plaide pour un système alimentaire fondé sur les principes de la souveraineté alimentaire, à savoir

  • appelle à un système alimentaire qui valorise les fermiers et ce qu’ils cultivent
  • rétablit les relations entre les producteurs de denrées alimentaires et ceux qui les consomment
  • récupérer les décisions locales en matière de production alimentaire et de protection de l’environnement et
  • renforce les liens entre les personnes et la terre, en donnant aux communautés et aux citoyens les moyens de prendre des décisions intentionnelles fondées sur les besoins et les conditions locales, afin de garantir un avenir résilient et durable.

L’UNF collabore au niveau local, national et international pour rechercher, éduquer et partager des solutions efficaces qui conduisent à un monde meilleur pour les familles agricoles et leurs communautés locales.

Tous les fermiers et travailleurs agricoles sont invités à adhérer à l’UNF en tant que membres votants à part entière. Les personnes non agricoles et les sympathisants peuvent adhérer en tant que membres associés sans droit de vote. Tous ceux qui soutiennent les objectifs de l’UNF sont invités à faire un don pour soutenir notre travail.

La Nationale des Fermiers est la seule organisation agricole nationale volontaire au Canada qui s’engage à.. :

Profondeur de champ
  • en veillant à ce que les exploitations familiales constituent la principale unité de production alimentaire ;
  • promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ;
  • donner aux agricultrices une voix égale dans l’élaboration de la politique agricole ;
  • œuvrer en faveur de prix alimentaires équitables pour les fermières et les consommateurs ;
  • impliquer, éduquer et responsabiliser les jeunes ruraux pour un avenir meilleur ;
  • construire des communautés rurales saines et dynamiques ;
  • garantir un approvisionnement suffisant en denrées alimentaires sûres et nutritives pour les Canadiens.
  • la solidarité avec les fermiers familiaux au niveau international.

La Nationale des Fermiers est la seule organisation agricole à défendre les intérêts des citoyens contre la mainmise des entreprises sur notre système alimentaire.

Le mandat de l’Union Nationale des Fermiers

Profondeur de champ
  • promouvoir l’amélioration de la situation des fermières dans la réalisation de leurs objectifs économiques et sociaux ;
  • mener des projets au profit des fermières dans le domaine du développement des marchés et de la commercialisation des produits agricoles ;
  • de réaliser la réduction des coûts et d’autres mesures destinées à accroître les avantages économiques de l’agriculture ;
  • de mener des projets d’éducation et de recherche au profit des fermières ;
  • promouvoir et obtenir une législation et d’autres formes d’action gouvernementale en faveur des fermières ;
  • promouvoir un niveau plus élevé de vie communautaire dans l’agriculture ; et
  • de fournir à ses membres des services conformes à son objet et de collaborer avec toute autre personne ou organisation en vue de la réalisation de son objet.

Histoire de l’UNF

Agroécologie - Apprendre
UNF L’histoire en marche:
célèbre 50 ans de lutte pour l’équité

Pour en savoir plus sur l’UNF, lisez l’ouvrage UNF History in the Making, publié en 2019.

Terres agricoles
UNF – L’union fait la force :
Voix des Union Nationale des Fermiers du Canada

Déclaration d’intention – 1969

INTRODUCTION :
La présente déclaration de politique générale s’efforce d’esquisser dans les grandes lignes les objectifs et les buts de cette grande organisation de fermiers.

Notre mouvement repose sur une base de compréhension. Il s’agit d’une compréhension qui met en évidence les concepts positifs et les besoins qui nous uniront en tant que fermiers ; car la compréhension suit l’apprentissage, et nous apprenons qu’en tant que fermiers, nous avons un intérêt commun pour le bien-être des uns et des autres et de notre nation.

Nous apprenons que la poursuite du seul intérêt individuel conduit inévitablement à l’autodestruction. Nous apprenons que la société dans laquelle nous vivons et travaillons est de nature exploiteuse et que le pouvoir de l’abondance que nous possédons est largement soumis à l’exploitation économique à notre détriment.

Nous espérons et aspirons tous à ce que le pouvoir créatif que possèdent les fermières soit une bénédiction pour l’humanité et non une malédiction. Nous espérons et aspirons à ce que nos familles puissent vivre dans la dignité et la prospérité, à ce que nous puissions, en tant que fermiers, vivre en harmonie les uns avec les autres et à ce que tous les peuples du monde puissent vivre en paix.

BUT NO. 1 :
Nous devons nous atteler à la résolution des problèmes humains créés à l’ère technologique. Notre capacité de production alimentaire ne fonctionne pas à son maximum, alors que la malnutrition et la pauvreté continuent de sévir dans de vastes secteurs de la population canadienne et dans une grande partie du monde.

Les prévisions indiquent une population de six milliards d’habitants en l’an 2000, alors que des millions de personnes vivent quotidiennement dans la faim. Nous portons le fardeau d’une capacité de production en matière d’approvisionnement alimentaire qui fait honte à notre pays. L’obligation morale qu’ont les agriculteurs de mettre en place un système de distribution des denrées alimentaires capable de contrer la menace croissante de la faim et de la pauvreté dans le monde doit être partagée par tous les Canadiens. En tant que nation, nous devons dépasser les considérations étroites de l’économie mondiale et des lacunes politiques afin que la nourriture puisse être utilisée pour soulager les souffrances humaines et établir la paix dans le monde.

OBJECTIF N° 2 :
Nous croyons que le maintien d’une communauté rurale forte au Canada est un élément essentiel de notre culture nationale et que les fermières doivent continuer à occuper une place distincte dans l’identité nationale en tant que productrices de base de la nourriture. La capacité de produire des denrées alimentaires en masse se traduit de plus en plus par l’empiètement sur la zone de production de structures corporatives qui contrôlent le marché. Les forces concurrentielles des industries alimentaires intégrées peuvent, selon nous, détruire par étapes les principes de la production agricole, basée sur la gestion individuelle, la propriété et/ou le contrôle des ressources productives par les agriculteurs.

La production de denrées alimentaires doit être considérée comme servant l’intérêt national du Canada. C’est le produit du sol qui est une grande ressource naturelle. La production primaire de denrées alimentaires est la plus importante de nos industries nationales, toujours sous le contrôle économique et politique du Canada. Nous pensons qu’il doit rester canadien. Il est dans l’intérêt de notre nation de maintenir une communauté rurale saine, forte d’une industrie agricole efficace et économique, et d’une large base de propriété et/ou de contrôle par les familles d’agriculteurs des ressources de base pour la production alimentaire.

BUT NO. 3 :
Nous vivons dans une société organisée. L’organisation implique une discipline d’action parmi les membres d’un groupe de la société qui partagent des intérêts et des objectifs communs. Cette discipline est largement exercée au détriment des fermières dans le commerce et les échanges, du fait de l’existence d’un système de marché géré et d’une structure de prix administrée par le complexe industriel des entreprises, tant en ce qui concerne les biens et les services achetés par les fermières que la vente des produits agricoles. En raison du contrôle total des conditions commerciales dont bénéficie le secteur des entreprises, de vastes inefficacités existent en son sein, notamment la duplication des services, la sous-utilisation des usines et des installations et l’obsolescence technique, qui obligent les fermières à exiger des rendements de production encore plus élevés et des marges de rentabilité de plus en plus réduites.

En tant qu’individus, les fermières ne peuvent exercer aucune influence réelle sur le marché. En tant qu’individus, les fermières sont souvent désavantagées et s’exploitent mutuellement. Les fermières doivent s’organiser et négocier collectivement en tant qu’agricultrices et agriculteurs afin d’instaurer le degré de discipline et d’organisation nécessaire pour faire d’elles une force de contrepoids efficace dans notre société.

BUT NO. 4 :
Aucune force dans notre société ne peut rivaliser avec le pouvoir détenu collectivement par les fermières. La production alimentaire est une nécessité absolue. Les fermières ont droit à un juste retour sur leur travail et leurs investissements. L’action suit l’organisation. Les fermières doivent apprendre à vivre les unes avec les autres plutôt que les unes contre les autres. Grâce à la coopération mutuelle et à l’action collective, les fermières peuvent exercer le pouvoir de négociation qui découle de l’organisation.

BUT NO. 5 :
Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la détermination de la structure de la production alimentaire dans cette nation par l’approche philosophique reflétée par la législation et la politique publique. Les fermières doivent user de tous les moyens légitimes pour aider nos législateurs à élaborer une législation qui garantisse l’équité pour les fermières et la survie d’une communauté rurale florissante au Canada.

L’élaboration et la promotion de politiques agricoles saines par les fermiers auprès des gouvernements sont essentielles au bien-être futur de l’agriculture.