Les marchés fermiers sont des services essentiels, selon l’UNF

(Kingston) — La pandémie mondiale COVID-19 met en évidence les vulnérabilités de notre société. Notre système de santé, notre économie mondialisée et notre système alimentaire sont tous mis à l’épreuve.

Les chaînes d’approvisionnement alimentaire ont subi des changements majeurs au cours des dernières décennies en raison de la mondialisation. Les entreprises coordonnent les expéditions transnationales afin d’équilibrer précisément l’offre et la demande et de maintenir les stocks et les réserves à un niveau bas. Dans des circonstances “normales”, ce système se traduit par une abondance et une diversité d’aliments bon marché à portée de main. Elle permet également de concentrer les bénéfices dans les poches de quelques-uns. Alors que les rayons des épiceries se vident de plus en plus, il nous est rappelé que nous ne pouvons pas compter sur les importations en temps de crise. En cette période de vulnérabilité, il est plus important que jamais de reconnaître l’importance de reconstruire des économies locales résilientes, y compris des systèmes alimentaires locaux diversifiés.

Les marchés fermiers sont une composante essentielle des systèmes alimentaires locaux et de la souveraineté alimentaire. Cependant, alors que les entreprises non essentielles sont fermées dans tout le pays, de nombreux marchés fermiers sont également contraints de fermer en raison des mesures d’urgence prises pour réduire la propagation du COVID-19. Cette action ne crée pas seulement un préjudice économique pour les fermières locales, mais elle réduit également l’accès du public à des aliments sûrs et sains.

L’UNF demande que les marchés fermiers soient considérés comme un service essentiel et qu’ils puissent continuer à fonctionner. Les marchés sont en mesure de mettre en œuvre des mesures proactives pour assurer la sécurité des vendeurs et des clients, comme le déplacement à l’extérieur (si ce n’était pas déjà le cas), l’augmentation de l’espace entre les vendeurs, la suppression des places assises et des zones de restauration, la limitation du nombre de clients à un moment donné et l’interdiction pour les clients de toucher les articles des vendeurs. Il est également important de noter que les marchés fermiers fournissent des produits cultivés localement avec un minimum de manipulation après la récolte et des chaînes d’approvisionnement beaucoup plus courtes que les aliments vendus au détail. Les marchés en plein air peuvent également constituer une alternative plus sûre aux épiceries, car il y a moins de surfaces à désinfecter et le comportement des clients peut être plus facilement contrôlé par les vendeurs. Les vendeurs des marchés fermiers doivent déjà respecter les exigences de santé publique en matière de manipulation des aliments, et les fermiers savent comment faire face aux risques liés à la biosécurité.

Tant que les épiceries resteront ouvertes au public, les marchés fermiers devraient l’être aussi. Nous avons le privilège de vivre dans un pays qui a la capacité d’évoluer vers une autosuffisance diversifiée – un principe clé de la souveraineté alimentaire. Aujourd’hui plus que jamais, nous demandons à tous les niveaux de gouvernement de reconnaître l’importance des systèmes alimentaires locaux.

Nous demandons aux gouvernements de tout le Canada de déclarer les marchés fermiers comme un service essentiel et de collaborer avec les marchés pour garantir la continuité de leur fonctionnement en toute sécurité et leur capacité à fournir des denrées alimentaires pendant la crise pandémique. Nous appelons également les consommateurs à soutenir leurs fermières et autres entreprises locales pendant cette période difficile et incertaine.

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Pour plus d’informations :

Hilary Moore, membre du conseil d’administration de l’UNF, région 3 (Ontario) : 613-259-2177 ou teamworkcsa@hotmail.com

Jessie MacInnis, vice-présidente jeunesse de l’UNF : 705-738-3993 ou jessiemacinnis@gmail.com

Ayla Fenton, membre du conseil d’administration de l’UNF, région 3 (Ontario) : 613-539-3341