Fonds de traitement d’urgence : Contribution de l’UNF
21 mai 2020
Mémo à : Round Table / Table Ronde (AAC/AAC)
AAC – COVID-19 – Groupe de travail industrie-gouvernement
De la part de : Katie Ward, présidente de l’UNF
Re : Fonds de traitement des urgences
Lors de la conférence de presse de la ministre Bibeau le5 mai, l’UNF s’est réjouie d’entendre que le Fonds de transformation d’urgence de 77,5 millions de dollars serait alloué à l’adaptation et à la modernisation d’usines de transformation de la viande sous-capacitaires ou fermées. En réponse à une question d’un journaliste, le ministre a déclaré que les critères d’éligibilité n’avaient pas encore été finalisés, mais que l’idée était d’augmenter la capacité de transformation au Canada tout en protégeant les travailleurs, de traiter la sécurité alimentaire et d’améliorer le contrôle de la capacité de transformation de la viande. Elle a déclaré que le gouvernement cherchait à obtenir des résultats en matière de capacité de transformation des produits alimentaires afin de servir le marché intérieur. Enfin, dans le cadre du partage des coûts avec les provinces, la part du gouvernement fédéral sera plus élevée pour les petites usines et moins élevée pour les grandes.
Nous vous demandons de faire le point sur les discussions concernant les critères d’éligibilité et sur les décisions prises jusqu’à présent.
L’UNF est très intéressée par le développement de la capacité des abattoirs et de la capacité de transformation de la viande dans des usines plus petites à travers le pays afin d’améliorer la sécurité alimentaire des Canadiens, de servir les marchés locaux et régionaux, de fournir aux fermières un accès rapide et économique aux installations leur permettant de répondre à la demande accrue des consommateurs canadiens, et de réduire les coûts et les distances de transport du bétail pour des raisons économiques et de bien-être des animaux. Les éleveurs de l’UNF ont identifié les priorités de financement suivantes pour renforcer et développer les capacités de transformation à petite échelle dans tout le Canada :
- Soutien à la transition vers de nouveaux opérateurs, afin de promouvoir la continuité du service lorsque les installations sont vendues ou rouvertes, par exemple
- Aide à la modernisation et à la rénovation des installations pour répondre aux besoins actuels
- Assistance pour s’y retrouver dans les réglementations relatives à la sécurité alimentaire
- Bourses pour soutenir la formation du personnel
- Accélérer le renouvellement des autorisations afin que les installations fermées puissent rouvrir rapidement. Envisager la création d’un régime d’autorisation d’urgence pour les opérations à faible risque qui desservent de petits marchés locaux.
- Embaucher et former davantage d’inspecteurs provinciaux et fédéraux afin de maximiser la capacité des petites usines.
- Soutien à l’augmentation du nombre de bouchers – formation, aide au retour à l’emploi pour les bouchers retraités.
- Fournir une assistance pour la mise en conformité avec les exigences réglementaires coûteuses telles que l’élimination des MRS.
Nous rappelons également que le fonds de 77 millions de dollars ne devrait être alloué qu’aux petites et moyennes entreprises desservant les marchés nationaux. JBS et Cargill comptent parmi les entreprises les plus riches du monde et ne devraient pas être subventionnées par le contribuable canadien.
Nous attendons avec impatience plus de détails et de bonnes nouvelles sur l’expansion de notre capacité de transformation locale et régionale pour servir les éleveurs canadiens d’un océan à l’autre.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,
Katie Ward, présidente de l’UNF