Engrais azotés : Un nouveau rapport pour une vision d’ensemble
SASKATOON, Saskatchewan : La Nationale des Fermiers (UNF) a publié aujourd’hui un rapport intitulé Nitrogen Fertilizer : Nutriment critique, intrant agricole clé et problème environnemental majeur. Le rapport présente une vue d’ensemble des engrais azotés, détaille leurs nombreux avantages ainsi que leurs effets négatifs, et plaide en faveur d’une optimisation plutôt que d’une maximisation des tonnages. Le rapport est disponible ici : https://www.nfu.ca/publications/nitrogen-report-2022/
Le rapport examine la voie que les gouvernements et les fermières doivent emprunter pour respecter les engagements du Canada en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2030 et 2050. Ce rapport constitue la contribution de l’UNF aux consultations du gouvernement fédéral sur son objectif de réduire de 30 % les émissions liées aux engrais.
Les émissions de GES provenant de l’agriculture canadienne et de la fabrication d’intrants agricoles ont augmenté d’un tiers depuis 1990. La cause principale est l’augmentation des émissions dues à la production et à l’utilisation d’engrais azotés. Darrin Qualman, directeur de la politique et de l’action en matière de crise climatique de l’UNF, a commenté : « Ces tendances à la hausse des émissions provenant de l’agriculture et des engrais sont incompatibles avec l’engagement du Canada à réduire les émissions de l’ensemble de l’économie de 40 % d’ici 2030. »
L’engrais azoté est un intrant agricole crucial et précieux que la plupart des fermières continueront à utiliser. Mais l’augmentation rapide du tonnage d’azote au Canada et dans le monde entier pose des problèmes. Le tonnage canadien a presque doublé depuis 2006 ; le tonnage de la Saskatchewan a quadruplé depuis 1992. Qualman a fait remarquer que « les émissions de GES ne diminueront pas si le tonnage d’engrais continue à augmenter » : « Les émissions de gaz à effet de serre ne diminueront pas si le tonnage d’engrais continue d’augmenter.
Il a souligné le caractère volontaire de l’objectif gouvernemental de réduction de 30 % des émissions liées aux engrais, en déclarant : « Contrairement à la rhétorique de certains, les gouvernements ne proposent pas d’interdictions ou de réductions forcées : « Contrairement aux discours de certains, les gouvernements ne proposent pas d’interdictions ou de réductions forcées ; ils utilisent des incitations et des programmes de partage des coûts pour amener les fermières à adopter volontairement des mesures d’efficacité et des réductions de taux. Les gouvernements fédéral et provinciaux ont alloué des centaines de millions de dollars pour financer ces programmes volontaires de partage des coûts. Et comme les gouvernements aident les fermières à utiliser les engrais de manière plus efficace, les coûts des fermières peuvent baisser et leurs marges augmenter. »
Le rapport de l’UNF fait également état d’un manque de concurrence dans le secteur des engrais et de profits potentiels. « Les prix records des engrais et les bénéfices des entreprises entament profondément les revenus des fermières. Nous pouvons réduire la dépendance et la vulnérabilité des fermières tout en réduisant les émissions », a déclaré M. Qualman.
Il a conclu en ces termes : « Défendre les engrais n’est pas la même chose que défendre les agriculteurs : « Défendre les engrais n’est pas la même chose que défendre les fermières. Les fabricants d’engrais prospèrent lorsqu’ils vendent le plus d’engrais possible. Les fermières prospèrent lorsqu’elles n’utilisent que la quantité nécessaire. »
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Pour plus d’informations:
Darrin Qualman, directeur de Climate Crisis Policy & Action
(306) 230-9115