National | Lettre

Les travailleurs migrants sont indispensables et nécessaires en permanence pour maintenir la production alimentaire au Canada

La Nationale des Fermiers (UNF) attend avec optimisme la proposition du ministère d’élargir le flux d’immigration économique pour permettre aux travailleurs de tous niveaux de compétences d’accéder à la résidence permanente. Nous avons été particulièrement encouragés de voir que la motion parlementaire M-44 mentionnait spécifiquement la création de voies d’accès à la résidence permanente pour les travailleurs agricoles essentiels.

L’UNF est l’organisation agricole nationale du Canada qui se consacre aux exploitations agricoles familiales. Promouvant l’agroécologie et la souveraineté alimentaire depuis plus de 50 ans, l’UNF ne faiblit pas dans sa vision pour les fermières, les mangeurs et la terre, ancrée dans la justice sociale et économique au Canada et à l’international.

Depuis plus de 67 ans, les travailleurs agricoles saisonniers apportent une contribution économique et sociale inestimable au Canada. Il est injuste de continuer à leur refuser l’accès aux privilèges et aux droits liés à la vie dans ce pays, alors qu’ils apportent une contribution monumentale à notre économie et à nos entreprises agricoles.

Le mois dernier, Garvin Yapp, 57 ans, un ouvrier agricole migrant jamaïcain, est décédé alors qu’il travaillait dans une ferme de l’Ontario. M. Yapp a occupé un emploi saisonnier au Canada au cours des 35 dernières années, mais on ne lui a jamais proposé de devenir citoyen canadien.

Étant donné que les travailleurs agricoles migrants représentent chaque année jusqu’à 20 % de l’ensemble de la main-d’œuvre agricole du pays, il est clair qu’ils sont essentiels et nécessaires en permanence pour maintenir la production alimentaire au Canada. Sans citoyenneté et arrivant dans le cadre du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) ou du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), ils se voient refuser bon nombre des droits en matière de travail et de mobilité que le Canada défend à l’échelle internationale en tant que conditions d’un pays libre et démocratique.

En veillant à ce que les travailleurs agricoles fassent partie d’un flux d’immigration économique, on contribuera grandement à réduire la dépendance du secteur à l’égard de programmes de travailleurs étrangers temporaires injustes et non viables.

Alors que le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté envisage d’élargir le flux d’immigration économique en réponse à la motion parlementaire M-44, l’UNF encourage le ministère à s’assurer que toute expansion crée des voies d’accès à la résidence permanente pour les plus de 50 000 travailleurs agricoles étrangers qualifiés qui font du Canada leur foyer (temporaire) chaque année.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,

Jennifer Pfenning
Fermière, présidente du groupe de travail de l’UNF sur la solidarité avec les travailleurs migrants.

Lettre de l’UNF au député Sean Fraser – Signée