L’UNF appuie un règlement négocié des conflits de travail au sein du CN et du CPKC
Saskatoon, SK – Teamsters Canada Rail, le syndicat qui représente les travailleurs des lignes ferroviaires du Canadien National (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), est en négociation avec les deux lignes ferroviaires depuis 2023. Les conventions collectives des deux compagnies ferroviaires de marchandises du Canada ont expiré en décembre 2023 et les négociations n’ont pas abouti. Teamsters a cité les tentatives du CN et du CPKC de miner la fatigue au travail et les préoccupations en matière de sécurité dans le cadre du processus de négociation collective.
En réponse à un vote de grève des Teamsters en mai 2024, l’ancien ministre du Travail, Seamus O’Regan, a demandé au Conseil canadien des relations industrielles de se prononcer sur la nature essentielle des cheminots et, par conséquent, sur leur capacité à faire grève. Après quatre mois, le Conseil a statué que les Teamsters étaient autorisés à faire la grève et qu’ils pouvaient la commencer le 22 août.
Le CPKC a émis un avis de lock-out pour le 22 août et, en réponse, les Teamsters ont annoncé qu’ils commenceraient la grève le 22 août également. CN Rail a également émis un avis de lock-out pour le même jour.
« Le lock-out et la grève des chemins de fer affecteront certainement les activités des céréaliculteurs de l’Ouest canadien, en particulier à une période cruciale de l’année. Toutefois, ce sont les actions du CPKC et du CN qui perturbent les activités. Ce ne sont pas les Teamsters qui ont émis les premiers avis de lock-out », explique Al Birchard, producteur de céréales et de légumineuses. « Le duopole ferroviaire fait pression sur les travailleurs pour qu’ils acceptent des conditions de travail dangereuses qui mettent en péril la sécurité des travailleurs et le bon fonctionnement du système ferroviaire canadien. Une loi de retour au travail ne résoudra pas les problèmes à long terme qui pourraient affecter la capacité des agriculteurs à livrer leurs céréales.
Will Robbins, membre du conseil d’administration de l’UNF en Saskatchewan, commente : « Utiliser les inquiétudes des agriculteurs à l’approche des récoltes pour punir les demandes raisonnables des cheminots relève de la mauvaise foi. En tant que fermier, je n’aime pas être utilisé comme monnaie d’échange. Les chemins de fer constituent une infrastructure essentielle pour les agriculteurs et pour la production de denrées alimentaires au Canada. Cette infrastructure doit servir les intérêts des Canadiens, y compris des agriculteurs et des travailleurs, plutôt que d’être utilisée à des fins lucratives. Les agriculteurs et les cheminots ont beaucoup en commun – ils recherchent tous deux un travail digne et un juste retour pour leur travail.»
La capacité des chemins de fer à réaliser des bénéfices de cette manière est due à des systèmes de gestion axés sur la réduction des coûts. Ces réductions de coûts ont pris la forme d’une externalisation des coûts sur les agriculteurs (allongement des distances de camionnage résultant de la fermeture de terminaux et de silos intérieurs), ainsi que de réductions de la main-d’œuvre. Les réductions de main-d’œuvre exercent une pression accrue sur les travailleurs, nécessitant des quarts de travail plus longs et davantage de déménagements. Les expéditions et les tonnages de céréales ont augmenté, exigeant également davantage du personnel.
Entre 2013 et 2023, le revenu net annuel du CN Rail a doublé, passant de 2,6 milliards de dollars à 5,6 milliards de dollars. Au cours de la même période, le revenu net annuel du CPKC a plus que triplé, passant de 875 millions de dollars à 3,9 milliards de dollars.
« L’UNF a toujours soutenu les travailleurs dans des négociations équitables et a défendu leur droit au processus de négociation collective. Les cheminots devraient être autorisés à faire valoir leur droit à un juste retour sur le travail qu’ils fournissent, tout comme les agriculteurs lorsqu’ils vendent leurs produits », a déclaré Jenn Pfenning, présidente de l’UNF. « Il est important de garantir la sécurité des travailleurs et, par conséquent, le bon fonctionnement du système ferroviaire canadien, qui est si important pour les agriculteurs. »
-30-