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Glasgow, Écosse – L’Union Nationale des Fermiers (UNF) applaudit l’annonce par le Premier ministre Trudeau d’un nouveau plafond pour les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production de pétrole et de gaz au Canada et est encouragée par cette étape vers la baisse des émissions du Canada, avec l’engagement d’atteindre le zéro net d’ici 2050. Nous devons maintenant porter notre attention sur la nécessité urgente de mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et d’investir dans la transition vers les énergies renouvelables et les véhicules non polluants, y compris les équipements agricoles à émissions faibles ou nulles. Sans la fin des subventions aux combustibles fossiles, le Canada ne mènera pas la transition vers les énergies propres et les entreprises continueront à se cacher derrière de fausses solutions telles que les protocoles de compensation, les crédits et les systèmes d’échange de droits d’émission qui y sont liés.
Sept fermiers membres de l’UNF sont en Écosse, ils assistent aux négociations de la COP26 et œuvrent pour que les intérêts des fermiers et de tous les producteurs de denrées alimentaires soient au premier plan lors de ces discussions.
Il est impératif que les annonces comme celle d’aujourd’hui soient suivies d’une action rapide et sans entrave, dans un délai qui reflète la gravité de la crise dans laquelle nous nous trouvons. Les fermières ressentent déjà les effets du changement climatique : des conditions météorologiques de plus en plus sévères et imprévisibles rendent l’agriculture encore plus risquée et mettent en péril l’avenir de notre système alimentaire. Le coût de l’inaction ou d’une action trop lente aura des répercussions négatives durables sur nos systèmes alimentaires et agricoles. Le moment est venu d’agir à temps pour éviter les pires effets de la crise climatique.
L’UNF reconnaît la nécessité d’aider les travailleurs actuellement engagés dans l’industrie des combustibles fossiles à se recycler pour trouver un emploi dans le domaine en pleine expansion des énergies propres. De nombreux fermiers et éleveurs, en particulier dans l’ouest du Canada, travaillent dans l’industrie des combustibles fossiles pendant leur saison morte. Nous voyons donc de multiples angles d’impact sur l’agriculture et nous nous réjouissons de travailler avec ce gouvernement pour garantir que les moyens de subsistance des fermiers, la production alimentaire et la lutte pour la souveraineté alimentaire puissent continuer et prospérer au cours de cette transition nécessaire.
Heureusement, parmi les membres de la Nationale des Fermiers, les alternatives aux modèles de production à forte consommation d’intrants et à fortes émissions sont déjà largement répandues. De nombreux fermiers progressistes utilisent déjà des alternatives aux engrais azotés, séquestrent le carbone et construisent de la matière organique dans leurs sols en utilisant des pratiques de culture et de pâturage améliorées, et en pratiquant l’agroécologie.
Pour encourager les fermières à continuer à développer ces pratiques à faibles émissions, un soutien accru des pouvoirs publics est indispensable. Le gouvernement canadien doit créer des programmes complets de sensibilisation et d’incitation, financés par des fonds publics, afin d’encourager les fermières à améliorer et à protéger les sols du Canada. En outre, l’encouragement à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la transition vers la production d’énergie renouvelable à la ferme doit s’accompagner d’engagements financiers significatifs de la part des gouvernements provinciaux et fédéral. Enfin, il est essentiel d’accroître les investissements et les incitations en faveur des pratiques agroécologiques qui augmentent la biodiversité, améliorent la santé des sols et favorisent des écosystèmes sains. Ces stratégies, ainsi que d’autres stratégies d’atténuation et d’adaptation élaborées par les fermières, sont les véritables solutions que le gouvernement canadien doit soutenir et promouvoir.
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Jessie MacInnis, Stuart Oke et Glenn Wright font partie du contingent de fermiers de l’UNF présents aux négociations de la COP26 en Écosse.
Pour entrer en contact avec notre contingent de fermiers de l’UNF, veuillez envoyer un courriel :
Darrin Qualman, directeur de la politique et de l’action de l’UNF en matière de crise climatique,
qualman@nfu.ca
**Traduction soutenue par Patrimoine Canada
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