Le président de l’UNF rencontre les dirigeants du secteur agricole de l’UE à Bruxelles ; discussions sur la crise laitière et l’AECG
Courtenay, C.B.-Le19 septembre 2016, Jan Slomp, président de l’Union nationale des fermiers (UNF), a rencontré les dirigeants de la European Milk Board et les fonctionnaires de la Commission européenne à Bruxelles. Il y fut invité pour élaborer sur sa lettre du 22 juillet 2016 à Phil Hogan, Commissaire du secteur laitier de l’Union Européenne (UE), où il encourageait l’Europe à régler sa crise laitière actuelle en adoptant le système de la gestion des approvisionnements de style canadien au lieu de tenter d’utiliser l’accord de libre-échange de l’AECG pour augmenter les exportations de produits laitiers au Canada.
Les récents changements aux politiques agricoles de l’UE visant à promouvoir les exportations de produits laitiers ont causé une baisse des prix aux producteurs laitiers européens à deux tiers des coûts de production durant les 2 dernières années. Les fermiers individuels font faillite et le secteur fait face à un grand désastre. Afin d’aborder cette crise, les pays de l’UE ont affecté des millions d’euros en paiements d’urgence pour retirer la production exécendaire. Le résultat n’a pas vraiment amélioré le prix du lait à la ferme. En dépit de ce fait l’UE, tout en espérant que la demande va éventullement rattraper l’approvisionnement, continue à promouvoir l’expansion des exportations, y compris vers le Canada par l’entremise de concessions de l’AECG.
» L’AECG déplacerait 185 000 tonnes de production de lait provenant du Canada en faveur de l’Europe en augmentant son accès à notre marché du fromage. Cette production pourrait supporter 400 nouvelles fermes laitières au Canada. Au lieu de cela, l’AECG enlèverait le moyen de subsistance de nos producteurs laitiers sans avoir un impact sur le prix pour les fermiers européens, » expliquait Slomp. » Avec l’AECG, le Canada sacrifie sa production domestique et les fermiers européens n’y gagnent rien. Ce volume additionnel serait vendu en-dessous du coût de production et, représentant ainsi moins de 3 % des exportations actuelles de l’Europe, cela n’affecterait pas la demande globale pour les produits laitiers européens. Il est notamment peu probable que même les consommateurs canadiens vont bénéficier de prix plus bas pour le fromage. Augmenter les exportations européennes vers le Canada nous causent des dommages et pourtant cela n’aide en rien leurs propres fermiers. »
Le 20 septembre, Slomp était parmi 15 000 personnes participant à la Journée de démonstration pour mettre fin à l’AECG et au TPCI à Bruxelles. Quelques jours auparavant, une journée nationale d’action similaire fut organisée dans des villes à travers l’Allemagne, le nombre étant estimé à 320 000 manifestants.
» Il y a une opposition rapidement croissante contre l’AECG en Europe « , ajoutait Slomp. » Les citoyens là-bas apprennent qu’il ne s’agit pas d’échanges commerciaux, mais plutôt de donner aux corporations le pouvoir de poursuivre les gouvernements et piétiner sur l’intérêt public. Les mesures dans l’AECG ne sont pas bénéfiques pour les économies générales des pays impliqués ; elles aident tout simplement les corporations à extraire plus de la richesse qui est créée sur les terres par les gens dans leurs communautés. »
» Le tissu social du Canada rural est tendu au point de rupture alors que de moins en moins de gens cultivent des fermes de plus en plus grandes avec des marges toujours plus minces, » déclarait Slomp. » Au Canada, ainsi qu’en Europe, nous exhortons nos gouvernements à rejeter l’AECG et leur demandons plutôt d’honorer notre vrai système économique en s’assurant que les bénéfices de la production soient retournés aux petites communautés qui créent la richesse réelle. »
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Pour de plus amples renseignements :
Jan Slomp, Président de l’UNF : (250) 898-8223 ou (403) 704-4364
Lettre sur la crise laitière envoyée au commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan
UNF Présentation au Comité sénatorial sur les priorités d’accès au marché international
Soumission au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes concernant les impacts agricoles de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne.