National | Communiqué de presse

Après que le député français et critique de l’AECG s’est vu refuser l’entrée, l’UNF s’interroge : « La liberté d’expression est-elle la victime du libre-échange ? »

Le 11 octobre 2016, la fermière française José Bové, qui est membre du Parlement européen et critique virulente de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne, s’est vu refuser l’entrée au Canada à l’aéroport de Montréal. Aucune explication n’a été donnée quant à sa détention. Le Conseil des Canadiens avait invité M. Bové à s’exprimer sur les implications de l’accord commercial pour l’agriculture. Lors de ce même événement, Jan Slomp, président de (), devait faire part de sa critique de l’AECG et appeler à une approche alternative du commerce qui verrait la prospérité économique générée à partir de la base.
« Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu’un représentant élu du Parlement européen se soit vu refuser l’accès au Canada, et donc l’opportunité d’exprimer son opinion sur les failles de l’AECG », a déclaré M. Slomp. « Une démocratie forte permet à toutes les informations d’être partagées et à toutes les opinions d’être entendues. Qu’y a-t-il dans l’AECG que les autorités ont besoin de cacher ? La liberté d’expression est-elle en train d’être sacrifiée sur l’autel du libre-échange ? »
 » Le texte de l’AECG a été concocté derrière des portes closes. Même les dirigeants élus du Canada n’ont eu accès au texte que tardivement », a fait remarquer M. Slomp. « José Bové aurait fourni au public les informations nécessaires pour montrer comment l’AECG et d’autres accords commerciaux sont des chevaux de Troie qui feront des ravages si nous les laissons entrer. L’AECG remettrait aux entreprises étrangères le pouvoir et les ressources nécessaires pour empêcher les gouvernements locaux, régionaux et nationaux d’adopter démocratiquement des lois visant à améliorer ou à protéger le bien-être social, économique et environnemental de notre peuple. »
« Nous devons nous demander pourquoi notre gouvernement est si déterminé à empêcher une discussion complète et ouverte sur l’AECG qu’il retiendrait Bové à l’aéroport de Montréal », a déclaré M. Slomp. « L’anticipation de cet accord commercial a-t-elle déjà jeté un froid sur la démocratie ? Si notre gouvernement fédéral ratifie l’AECG, nous attendons-nous désormais à un pays dans lequel les produits circulent librement et où les personnes, les idées et la démocratie sont bloquées ? »
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Pour plus d’informations :
Jan Slomp, Président : (403) 704-4364