Nationale | Communiqué de presse

Le gouvernement Harper négocie la démocratie par le biais de l'AECG

(20 novembre 2014) - L’Union nationale des fermiers (L'UNF) affirme que le mécanisme de protection des investissements et de règlement des différends entre investisseurs et États prévu dans l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne entravera la mise en œuvre d'une politique agricole conforme à l'intérêt public.

Le rapport Trading Away Democracy: Comment les règles de protection des investissements de l'AECG menacent le bien public au Canada et dans l'UE publié cette semaine par une douzaine de groupes de justice sociale et environnementaux au Canada et en Europe, attire l'attention sur le mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS), qui est similaire au chapitre 11 de l'ALENA, dans l'accord commercial Canada-UE. Le mécanisme ISDS de l'AECG serait utilisé pour forcer les gouvernements fédéral ou provinciaux à indemniser financièrement les investisseurs ou les sociétés pour les profits «perdus» lorsque la politique créée dans l'intérêt public est réputée réduire les débouchés commerciaux pour les entreprises concernées.

«Nous avons besoin que les gouvernements du Canada soient en mesure de créer des politiques et des règlements qui protègent notre souveraineté alimentaire et notre environnement. La crainte d'être poursuivi par des entreprises étrangères peut empêcher notre gouvernement de prendre des mesures pour, par exemple, limiter l'utilisation de néonicotinoïdes ou d'autres insecticides, atténuer le changement climatique ou soutenir les initiatives alimentaires locales », a déclaré Ann Slater, L'UNF Vice-président des politiques.

L'AECG accorde également aux sociétés multinationales des droits supplémentaires dans un large éventail de domaines au-delà des mécanismes de l'ISDS, y compris des outils pour faire respecter les droits de propriété intellectuelle. Avec les modifications apportées à la Loi canadienne sur la protection des obtentions végétales dans le projet de loi C-18, la loi sur la croissance agricole, les entreprises de semences bénéficient déjà d'un contrôle accru sur les semences au Canada. En vertu de l'AECG, un agriculteur utilisant ses semences de ferme pourrait voir ses actifs saisis ou gelés pour violation présumée d'un droit de propriété intellectuelle avant que l'affaire ne soit portée devant les tribunaux, selon le L'UNF. «Donner à un investisseur étranger la possibilité de bloquer les actifs d’un agriculteur canadien est absurde», a déclaré Terry Boehm, président de L'UNF Comité des semences et du commerce.

Jan Slomp, L'UNF Le président a déclaré: «L'AECG est clairement une« déclaration des droits »pour les entreprises. Cela mine fondamentalement notre démocratie et fait obstacle à l'établissement de politiques publiques pour la santé de notre environnement et des Canadiens.

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Pour plus d’information :

Jan Slomp, L'UNF Président (403) Cellule 843-2068: (403) 704-4364

Ann Slater, L'UNF Vice-président (politique) (519) 349-2448 email: aslater@quadro.net

Terry Boehm, président, L'UNF Comité semences et commerce, (306) Cellule 255-2880: (306) 255-7638