Regarder une carte-cadeau en face
Selon les nouvelles, les Canadiens peuvent s’attendre à recevoir une carte-cadeau de Loblaw de 25 $ en réponse aux aveux de George Weston ltée et des Compagnies Loblaw ltée, qui ont reconnu avoir participé à une entente de fixation du prix du pain à l’échelle de l’industrie. Bien que nous aimions tous ce qui est gratuit, nous sommes achetés à bas prix et beaucoup d’entre nous n’ont même pas commencé à analyser l’environnement sous-jacent qui a rendu possible un si petit gain.
Depuis des années, les consommateurs paient leur pain trop cher. De nombreux fermiers ont relevé l’injustice systémique en citant le prix de 6 dollars pour un boisseau de blé, qui permet de fabriquer environ 42 loves de pain vendus 2 ou 3 dollars chacun.
Aujourd’hui, on nous offre une carte « cadeau » en guise de règlement, et les responsables ne font plus partie de l’entreprise. C’est tout ? Supposons que ces entreprises disent la vérité et qu’elles n’étaient pas au courant de ce qui se passait. C’est encore plus effrayant. Ne pensez-vous pas que l’équité voudrait que le destinataire final des manigances soit tenu pour responsable ?
The a critiqué la direction que prend notre système alimentaire. Les gouvernements et les entreprises cherchent à tout prix à obtenir des accords commerciaux internationaux plus importants et plus rapides. Avec trois grands acteurs sur le marché de la distribution alimentaire en Ontario, les fermières et les consommateurs sont dominés par les intérêts des entreprises.
Ces tendances sont consolidées dans le rapport du Conseil consultatif sur la croissance économique, ou rapport Barton, que nos gouvernements fédéral et provinciaux considèrent comme le Saint-Graal de la future politique agricole. Comme le souligne le mémoire de au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes, « les recommandations de Barton mettraient à l’écart les fermiers, les consommateurs, les travailleurs du secteur alimentaire et le processus démocratique qui définit les règles et les réglementations régissant notre système alimentaire. Au lieu de cela, Barton mettrait les multinationales de l’agroalimentaire dans le siège du conducteur de la politique ». Le site est favorable au commerce – le type de commerce qui permet aux fermières canadiennes d’opérer sur un pied d’égalité. Les tendances statistiques canadiennes dressent le tableau d’une classe moyenne de fermières en voie de disparition, et le rapport Barton ne semble que contribuer davantage au déclin des moyens de subsistance ruraux et des petites communautés à travers le pays.
À de nombreuses reprises, le site a interpellé le gouvernement au sujet de la propriété foncière, de la souveraineté alimentaire et de la durabilité, et aujourd’hui notre gouvernement fédéral est à l’écoute puisqu’il introduit une politique alimentaire nationale. Mais pour qu’une politique alimentaire nationale atteigne ses objectifs, elle doit soutenir explicitement la prochaine génération de producteurs alimentaires et limiter le pouvoir des entreprises dans le système alimentaire.
Alors que nous sommes assis autour de nos tables de cuisine pour partager des repas de fête, nous devrions nous interroger sur les raisons de cette situation. Commencez par vous demander qui représente réellement vos intérêts en tant que fermiers. Qui parlera en votre nom et non en celui de ceux qui ont les poches les plus profondes ? Posez des questions importantes, telles que
- Comment les régulateurs gouvernementaux ont-ils pu passer à côté du problème du pain pendant toutes ces années ?
- Si cela s’est produit entre deux leaders très réputés du secteur, que s’est-il passé d’autre dont nous n’ayons pas encore entendu parler ?
- Où est ma part d’argent en tant que producteur de denrées alimentaires, mon rendement net pour mon travail et la fourniture de l’essentiel ?
- Enfin, à quoi ressemblera l’agriculture dans 20 ans : qui la possède, qui la contrôle, qui en tire profit et quelle est ma place, celle de ma famille et de notre communauté dans ce nouvel ordre mondial ?
La plupart des entreprises agricoles ne peuvent pas rivaliser avec le pouvoir d’achat politique des multinationales, mais en rejoignant le site , vous ferez partie d’une organisation en plein essor qui est prête à s’exprimer au nom des fermières – ces personnes qui font le travail sur le terrain. Les exploitations de nos membres couvrent une superficie allant de quelques hectares à des milliers d’hectares, mais elles ont toutes une chose en commun : elles sont convaincues que les fermières doivent jouer un rôle clé dans notre système alimentaire. En travaillant avec nos collègues fermiers et les consommateurs concernés, nous avons un pouvoir politique et l’oreille de nos représentants élus. Si vous nous rejoignez et travaillez ensemble, nous pouvons faire évoluer la situation politique.