L’appel de la CAPP à la COP26 en faveur d’une augmentation de la production de combustibles fossiles est honteux
Glasgow, Écosse – L’Union Nationale des Fermiers (UNF) condamne le communiqué de presse de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) du 9 novembre appelant « les délégués de la COP 26 à reconnaître le rôle nécessaire de l’Industrie du gaz naturel et du pétrole pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. »
Glenn Wright, membre du contingent de l’UNF à la COP26 à Glasgow et fermier de la Saskatchewan, a réagi en disant qu' »il est à la fois faux et manipulateur de suggérer que la voie à suivre pour atténuer le changement climatique est d’augmenter l’extraction de pétrole et de gaz. Alors que le consensus scientifique montre clairement que nous devons décarboniser nos économies et accélérer la transition vers les énergies propres, la déclaration de la CAPP appelant à une augmentation de l’exploitation du pétrole et du gaz est honteuse. »
Le changement climatique est principalement dû à l’utilisation de combustibles fossiles. Le charbon, le pétrole et le gaz naturel sont responsables de plus de 75 % des gaz à effet de serre supplémentaires d’origine humaine présents dans l’atmosphère. L’augmentation de la production de pétrole et de gaz ne décarbonisera pas notre économie ni celle de nos partenaires commerciaux. Les recherches de l’Agence internationale de l’énergie ont montré que pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faut réduire considérablement la production de tous les combustibles fossiles, y compris le pétrole et le gaz.
Deux initiatives importantes ont été lancées lors de la COP26 : Le traité de non-prolifération des combustibles fossiles et l’alliance « Au-delà du pétrole et du gaz« . L’UNF applaudit ces initiatives car ce n’est qu’en réduisant l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz que nous pourrons empêcher un dangereux réchauffement de la planète.
Les fermiers et les peuples autochtones constatent les effets de la crise climatique sur nos fermes et nos terres et connaissent les politiques et la science nécessaires pour faire face à la crise climatique dans l’agriculture. Nous savons que l’agriculture dépend actuellement d’intrants dérivés de combustibles fossiles tels que les engrais et le carburant diesel. Mais le message constant qui ressort de la COP26 est que tous les secteurs doivent accélérer la transition vers l’énergie propre et faire des efforts ambitieux pour décarboniser dès maintenant. Nous savons que l’agriculture doit participer à la transformation vers un avenir énergétique propre.
Les fermières sont en première ligne de la crise climatique et doivent prendre des mesures, aux côtés de tous les secteurs, pour réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles. Les pratiques agricoles peuvent apporter une contribution importante et positive à l’atténuation de la crise climatique. Pour plus d’informations sur un secteur agricole respectueux du climat, consultez le rapport de l’UNF :
S’attaquer à la crise agricole et à la crise climatique
.
Comme le rapporte Global Witness, plus de 500 lobbyistes du secteur pétrolier et gazier du Canada et du monde entier participent à la COP26. Ces lobbyistes du pétrole et du gaz et les communiqués de presse tels que le dernier en date de l’ACPP avancent de fausses solutions qui préservent en fait le statu quo et sapent ainsi l’objectif de la décarbonisation. Les entreprises du secteur de l’énergie continuent de concentrer leurs investissements sur l’expansion de l’exploitation des combustibles fossiles, bien plus que sur l’investissement dans les énergies propres. Cela doit changer. Les entreprises du secteur de l’énergie ont un rôle à jouer dans la décarbonisation. Ce rôle consiste à développer les énergies propres et renouvelables, et non le pétrole et le gaz.
L’UNF appelle tous les gouvernements à mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et à se concentrer sur les énergies propres afin d’aligner les finances publiques sur leurs promesses de lutte contre la crise climatique. En outre, le transfert des subventions vers le développement des énergies propres encouragerait les entreprises du secteur de l’énergie à investir dans l’avenir énergétique nécessaire pour lutter contre la crise climatique. Le Canada devrait envisager de devenir signataire du traité de non-prolifération des combustibles fossiles et d’adhérer à l’Alliance « Au-delà du pétrole et du gaz« . En résumé : Le Canada ne peut pas être un leader en matière de climat tout en finançant l’expansion des projets de combustibles fossiles.
-30-
**Traduction soutenue par Patrimoine canadien