National | Communiqué de presse

L’engagement de la COP26 « Drive to Zero » est prometteur pour l’agriculture

Glasgow, Écosse – La Nationale des Fermiers (UNF) applaudit l’engagement du gouvernement canadien de consacrer 30 % des nouvelles ventes à des flottes de camions et d’autobus de poids moyen et lourd à zéro émission d’ici 2030 et 100 % des nouvelles ventes à zéro émission d’ici 2040. Le gouvernement a pris cet engagement le 9 novembre, à l’occasion de la journée des transports organisée dans le cadre de la COP 26. Le passage à des voitures, des camions et des machines à émissions nulles est inévitable à mesure que nous dépassons notre objectif de réduction des émissions de 40 % d’ici à 2030 et que nous nous rapprochons de 2050, date à laquelle les émissions devront être très proches de zéro.

Nous demandons maintenant au gouvernement du Canada de s’appuyer sur cet objectif solide en élaborant et en mettant en œuvre une stratégie nationale globale pour l’infrastructure qui sera nécessaire pour soutenir l’adoption généralisée de cette technologie. L’UNF demande également au gouvernement d’élargir son ambition zéro émission pour y inclure le secteur agricole. La technologie des batteries électriques (ou de l’hydrogène) pour les camions et les autobus de poids moyen et lourd a considérablement progressé et a désormais le potentiel de transformer l’industrie des équipements agricoles en rendant les groupes motopropulseurs électriques (ou à hydrogène) puissants, abondants et abordables.

« Les données du gouvernement canadien indiquent que les émissions de CO2 provenant du carburant diesel brûlé dans les équipements agricoles représentent 11 % des émissions agricoles totales au Canada. En outre, les machines agricoles telles que les tracteurs et les moissonneuses-batteuses ont une durée de vie de plusieurs dizaines d’années, de sorte que les machines agricoles fonctionnant aux combustibles fossiles vendues aujourd’hui pourraient encore émettre des émissions dans les années 2050. Ces deux faits combinés signifient que nous percevons l’urgence de réduire et d’éliminer les machines à fortes émissions selon un calendrier accéléré », déclare Glenn Wright, membre de l’UNF et fermier céréalier de la Saskatchewan.

« Si le Canada agit de manière ambitieuse dans ce domaine, nous pourrons commencer à restaurer et à développer la fabrication d’équipements agricoles fabriqués au Canada, en commençant par des tracteurs et des équipements de taille moyenne et petite, puis en passant à des machines de plus grande puissance à mesure que les technologies des batteries arrivent à maturité », explique Anastsia Fyk, une fermière qui représente le Manitoba au conseil d’administration de l’UNF et qui travaille dans le secteur du sarrasin.

Les implications positives d’une telle stratégie sont nombreuses. En combinant l’électrification des équipements agricoles et la production d’électricité renouvelable à la ferme, les fermières peuvent devenir beaucoup moins dépendantes d’intrants externes coûteux et continus tels que les combustibles fossiles. En outre, les groupes motopropulseurs électriques peuvent être plus silencieux, comporter moins de pièces mobiles et nécessiter moins d’entretien et de maintenance, ce qui pourrait permettre aux fermières de réaliser des économies importantes et durables.

Alors que la COP 26 touche à sa fin, l’UNF appelle le gouvernement du Canada à transformer l’ambition en action en fixant des objectifs plus concrets, et en mettant en œuvre l’innovation dont les fermiers ont vraiment besoin sous la forme de machines agricoles alimentées par des énergies propres et renouvelables qui réduiront ou élimineront les émissions de combustibles fossiles du secteur agricole.

-30-

**Traduction soutenue par Patrimoine canadien