La lutte pour les terres agricoles sur l’Île-du-Prince-Édouard
C’est à l’Île-du-Prince-Édouard que la lutte contre le remembrement des terres agricoles a été la plus visible et la plus active. La loi sur la protection des terres de l’Île-du-Prince-Édouard illustre la manière dont une politique publique appropriée peut empêcher les entreprises et les investisseurs de s’approprier les terres. Mais la loi et la lutte pour les terres agricoles dans la province montrent également certaines des limites et des défis auxquels toutes les juridictions sont confrontées lorsqu’elles tentent de restreindre le pouvoir financier des entreprises.
L’Île-du-Prince-Édouard a adopté sa loi sur la protection des terres en 1982. La loi limite la propriété des sociétés (avec au moins trois actionnaires) à un maximum de 3 000 acres cultivables. La loi n’a été adoptée, et n’a été maintenue, que grâce au travail vigoureux et continu des membres de l’UNF et d’autres fermiers et habitants de l’île.
En août 2012, en réponse aux demandes de la Fédération de l’agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard et du Conseil de la pomme de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard a annoncé qu’il procéderait à un examen indépendant de la loi sur la protection des terres (Lands Protection Act). En novembre, Horace Carver, Q.C., a été nommé commissaire à la loi sur la protection des terres. Après que des centaines de personnes (dont l’UNF) ont participé à des audiences publiques et déposé 134 mémoires, M . Carver a publié son rapport le 30 juin 2013.
Malgré les pressions considérables exercées en faveur d’une augmentation du nombre de terres autorisées, M. Carver a recommandé le maintien des limites actuelles de 1 000 et 3 000 acres, ainsi que de la limite de 5 acres pour les non-résidents de l’Î.-P.-É., mais en prévoyant que jusqu’à 400 acres (par personne physique) et 1 200 acres (par société) de terres non arables pourraient être exclues du calcul du nombre total de terres autorisées. Dans son rapport, M. Carver a souligné l’importance des relations foncières pour le tissu social et l’identité de l’île, ainsi que pour le bon entretien des sols pour les générations futures et la sécurité alimentaire.
L’UNF continue de dénoncer les personnes et les entreprises puissantes qui cherchent à contourner la loi sur la protection des terres. Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard doit prendre la responsabilité d’appliquer la lettre et l’esprit de la loi afin de garantir que les fermières indépendantes continuent d’avoir leur place sur l’île.
En 2016, Don Kossick et Denise Kouri ont créé « Islanders and the Land « un documentaire vidéo sur la façon dont les habitants de l’Île-du-Prince-Édouard ont lutté pour que les terres restent entre les mains des communautés. Ce documentaire évoque les tendances plus générales d’accaparement des terres et de contrôle des intrants et des produits agricoles par les entreprises, qui constituent une menace massive pour les communautés agricoles du Canada. Il montre comment nous pouvons nous inspirer de la population de l’Île-du-Prince-Édouard pour construire une résistance nationale et des alternatives au modèle agricole industriel.
- 24 février 2021 : Op Ed : Le gouvernement de l’Î.-P.-É. et Irving s’efforcent de maintenir les insulaires dans l’ignorance
- 18 janvier 2021 : Soumission au Comité consultatif des questions foncières
- 10 novembre 2020 : Les terres et les eaux de l’Î.-P.-É. doivent être protégées, selon l’UNF
- 24 octobre 2017 : Les investisseurs étrangers s’emparent des terres agricoles
- 26 juin 2013 : Soumission de l’UNF au groupe de travail sur l’utilisation des terres de l’Île-du-Prince-Édouard.
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