2e lettre à l’auditeur général concernant les dépenses publiques liées à la privatisation de la CCB
En janvier 2018, le site a adressé une lettre au vérificateur général du Canada pour demander un audit public des dépenses liées à la Commission canadienne du blé après 2012. Nous avons reçu une réponse de sa part et avons envoyé une autre lettre, comme suit :
25 avril 2018
Michael Ferguson
Auditeur général du Canada
240 rue Sparks
Ottawa, Ontario
K1A 0G6
Cher Monsieur Ferguson,
Re : Réponse à la demande d’audit des dépenses publiques liées à la Commission canadienne du blé (CCB) après décembre 2011 ( )
Nous vous remercions de votre réponse à notre lettre du 31 janvier 2018. Nous tenons à préciser que le site ne demande pas un audit de G3 ; notre demande concerne un audit de la Commission canadienne du blé (CCB) qui s’est préparée à la transition vers la propriété privée entre le 11 décembre 2011 et le 31 juillet 2015. Au cours de cette période, certains fonds publics ont été transférés à la CCB et les contribuables canadiens ont continué à garantir les engagements de la CCB. Nous notons également que le rapport final du Comité permanent des finances de la Chambre des communes concernant ses consultations en vue du budget 2016 contient la recommandation suivante :
Recommandation 48
Que le gouvernement fédéral fournisse aux fermiers de l’Ouest canadien spécialisés dans les céréales et les oléagineux un compte rendu complet et transparent de la disposition des actifs de la Commission canadienne du blé depuis que la Loi sur la liberté de commercialisation pour les producteurs de céréales a reçu la sanction royale, et des effets sur le système de manutention et de commercialisation des céréales depuis cette date.
Nous pensons donc que l’audit que nous demandons relève de l’article 11 de la loi sur l’auditeur général. En outre, nous savons que l’ancienne vérificatrice générale, Mme Sheila Fraser, était habilitée à réaliser un audit de la CCB en 2002.
Nous savons que le gouvernement fédéral a versé des fonds à la CCB pour les » coûts de transition de la CCB « , dont au moins 249 millions de dollars alloués dans le cadre d’un accord de subvention et au moins 62 millions de dollars alloués sous la forme d’un accord de contribution. Ces fonds devaient être versés sur plusieurs années. Nous pensons que le public a le droit de savoir quelles obligations, le cas échéant, étaient liées à ces allocations et si elles ont été remplies. Si ces fonds publics ont été versés à la CCB sans aucune obligation en retour, le public canadien devrait également en être informé. Nous demandons respectueusement une comptabilité complète de ces allocations.
Le site demande également un audit complet de tout décaissement des actifs de la CCB – y compris les œuvres d’art et les fonds de la bibliothèque de la CCB – avant son maintien en tant que G3 entre le 15 décembre 2011 et la date à laquelle la propriété de la CCB a été transférée à G3.
Votre lettre du 9 mars 2018 indique que le transfert d’actifs résultant du maintien de la CCB sous le nom de G3 Canada » peut avoir été reflété dans les comptes publics du Canada et peut donc avoir déjà été vérifié dans le cadre de la vérification par le vérificateur général des états financiers sommaires du gouvernement fédéral. » À la lumière de cette possibilité, nous demandons que ces audits soient examinés et que les détails pertinents nous soient communiqués, y compris les montants transférés à la CCB chaque année entre le 15 décembre 2011 et le 31 juillet 2015, ainsi que tout argent public impliqué dans la formalisation du maintien de la CCB à G3, toute condition attachée à cette (ces) transaction(s), et tout montant transféré du Canada à G3 à la suite du maintien.
Nous comprenons que la loi sur l’auditeur général autorise votre bureau à demander tous les documents gouvernementaux, y compris les documents du Cabinet, si vous avez besoin d’accéder à l’intégralité des rapports d’audit de la CCB pour déterminer si les fonds publics ont été correctement utilisés.
Avant que la CCB ne soit prorogée en vertu de la Loi sur la Commission canadienne du blé (opérations provisoires) et la liberté de commercialisation pour les fermiers, la CCB était tenue de fournir au ministre un rapport annuel sur ses achats et ventes de tous les grains au cours de la campagne agricole en question, les quantités de grains qu’elle possédait alors, les contrats de prise de livraison de grains auxquels elle était alors partie, tous les titres qu’elle détenait alors et le résultat financier des opérations de la société à la fin de la campagne agricole en question, ainsi que tout autre renseignement que le ministre pourrait exiger. Ce rapport devait être certifié par les auditeurs de la CCB. Le ministre était tenu de présenter ce rapport au Parlement dans les 15 premiers jours de séance suivant la réception du rapport.
En vertu de la loi sur la Commission canadienne du blé (opérations provisoires), l’obligation d’audit et de rapport publics annuels de la CCB a été maintenue, mais le ministre a été autorisé à empêcher le Parlement de prendre connaissance d’informations s’il estimait que leur publication serait préjudiciable aux intérêts commerciaux de la CCB. La CCB n’existant plus, il n’est plus nécessaire de retenir des informations pour préserver ses intérêts commerciaux. Nous pensons donc que les informations financières pertinentes pour notre demande ont été documentées, qu’elles ne sont plus commercialement sensibles et qu’elles sont en possession du ministre de l’agriculture, et qu’elles vous sont donc accessibles en vertu de la loi sur l’auditeur général.
Nous vous remercions de l’attention que vous portez à notre demande. Nous attendons votre réponse.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,
Coral Sproule,
Présidente de la Nationale des Fermiers Union
CC : Hon. Wayne Easter, président de la commission des finances de la Chambre des communes