National | Communiqué de presse

L’UNF encourage les idées positives pour améliorer la manutention et le transport des céréales pour les fermiers

The () annonce des idées de changements positifs dans le secteur de la manutention et du transport des céréales qui, si elles sont mises en œuvre, profiteront aux fermières.

« Nous proposons la mise en place de récepteurs de wagons à grains sur la côte ouest et à Thunder Bay. Ils recevraient les wagons des producteurs au port et les dirigeraient vers l’élévateur terminal qui aurait de la place. Le receveur ferait classer les céréales par la Commission canadienne des grains au port et les offrirait ensuite à la société céréalière qui les achèterait. Tout écart dans l’attribution de l’espace et les ventes pouvait être résolu sur une base mensuelle par le receveur de wagons céréaliers », a déclaré Terry Boehm, ancien président de et analyste de longue date de la législation sur les transports au Canada.

« Pour que ce système fonctionne, il faudrait que les compagnies céréalières soient obligées d’accepter une certaine partie de leur approvisionnement auprès du receveur de wagons à grains », a expliqué M. Boehm. « Le receveur de wagons à grains profiterait aux fermières en faisant à nouveau des wagons de producteurs une alternative viable à l’expédition par l’intermédiaire des compagnies céréalières, en leur permettant de remplir leur fonction originale de discipline sur les frais d’élévation et/ou de base des compagnies céréalières et en permettant aux fermières d’avoir un accès direct aux services de transport ferroviaire. »

Pour que cette proposition fonctionne, les amendements nécessaires à la loi sur les transports au Canada pourraient être apportés par le biais du projet de loi C-49, actuellement à l’étude au Sénat. La liste des amendements est la suivante :

  • Supprimer la possibilité pour les chemins de fer de fermer les sites de chargement de wagons des producteurs.
  • Rétablir l’ancien droit d’un groupe de 10 fermières de demander l’établissement d’un nouveau site de chargement des wagons de producteurs.
  • Exiger que les wagons de producteurs bénéficient d’une priorité au moins égale, voire première comme c’était le cas auparavant, à celle de tout autre wagon lors de l’attribution des wagons par les chemins de fer.

M. Boehm a ajouté que d’autres textes législatifs seraient nécessaires pour faire des réceptionnaires de wagons céréaliers dans les ports une entité légitime et efficace.

« Le système canadien de transport ferroviaire des céréales a été largement déréglementé au point de pouvoir soutirer de l’argent aux fermières en toute impunité. Au lieu de cela, pourquoi ne pas faire quelque chose d’audacieux dans ce pays pour que le système fonctionne mieux pour les fermières et le pays dans son ensemble ? », a déclaré Boehm. « En fin de compte, les récepteurs de wagons à grains obligatoires obligeraient les sociétés céréalières à se livrer une véritable concurrence pour les céréales des fermières avec des niveaux de base équitables, car les agriculteurs auraient une véritable alternative avec une option de wagons de producteurs fonctionnant pleinement. »

« Malheureusement, trop de groupes agricoles, ainsi que le gouvernement fédéral et certains gouvernements provinciaux, croient à tort que les pénalités réciproques entre les chemins de fer et les sociétés céréalières résoudront bon nombre de nos problèmes », a fait remarquer M. Boehm. « Le projet de loi C-49 est une série d’amendements tièdes et nuisibles à la Loi sur les transports au Canada qui refusent de reconnaître la véritable dynamique de pouvoir qui existe dans un système où la plupart des points de livraison de céréales sont captifs d’un chemin de fer ou d’un autre.

« Les compagnies céréalières seront désavantagées lorsqu’elles sont desservies par un seul chemin de fer, indépendamment de leur capacité à négocier une pénalité pour mauvais service – leurs actions seront tempérées par la dépendance à l’égard de ce seul chemin de fer à long terme », a fait remarquer M. Boehm. « Pendant ce temps, les fermières se tiennent à l’écart de toute négociation entre les expéditeurs et les chemins de fer. Si une société céréalière dépose une plainte concernant le niveau de service contre un chemin de fer, le libellé actuel du projet de loi C-49 ajoute une longue liste de considérations que l’Office des transports du Canada doit prendre en compte avant de rendre sa décision ».

« En vertu du projet de loi C-49, l’OTC devrait prendre en compte neuf points qui sont si vastes qu’il est difficile d’imaginer quand, si jamais, les chemins de fer violeraient leurs obligations de service », a déclaré M. Boehm. « C’est une grande victoire pour les chemins de fer. En effet, elles seraient en mesure de déterminer dans une large mesure avec qui elles feront des affaires en utilisant habilement ces nouvelles failles ».

L’affaiblissement par le projet de loi C-49 de l’obligation de transporteur commun des chemins de fer va à l’encontre de plus de cent vingt ans de législation sur les transports qui a été spécifiquement conçue pour empêcher les chemins de fer d’exercer un pouvoir indu et intéressé. Sur une note positive, la législation proposée réduit le délai pour statuer sur une plainte relative à un service de 120 à 90 jours.

Le système de droits à recettes maximales reste en place, mais il ne comporte toujours pas de mécanisme permettant de faire baisser les taux de fret. Le seul calcul reconnu est un facteur d’inflation. Cette faiblesse aurait pu être corrigée en exigeant un examen régulier des coûts qui aurait calculé la réduction des coûts encourus par les chemins de fer en faisant circuler des trains plus grands, en ayant beaucoup moins de points de ramassage que par le passé, en utilisant des équipes plus réduites et en ayant des locomotives plus économes en carburant, par exemple.

« Pourquoi, compte tenu de la baisse des prix des carburants ces dernières années, n’avons-nous pas constaté une réduction des taux de fret ?

Le projet de loi C-49 supprime la définition des wagons-trémies du gouvernement de la Loi sur les transports et permet aux compagnies de chemin de fer d’inclure l’acquisition de wagons-trémies dans leurs tarifs. Il s’agit d’une mesure supplémentaire qui garantit que les ajustements de taux ne peuvent être qu’à la hausse.

Les taux de fret devraient également être ajustés à la baisse afin de transférer partiellement les avantages de la position privilégiée des chemins de fer dans l’économie canadienne aux expéditeurs de céréales et, espérons-le, aux fermières également. Cette idée se justifie à deux titres. Premièrement, on sait depuis un certain temps que les chemins de fer reçoivent plus de 150 millions de dollars de recettes excédentaires en utilisant les mesures comptables standard de l’industrie ferroviaire qui calculent un rendement très généreux. Deuxièmement, les chemins de fer se déchargent de leurs coûts sur les fermières depuis des années. Les fermières ont dû investir dans le stockage à la ferme et dans des camions plus grands pour répondre aux exigences des chemins de fer, qui doivent remplir les trains de plus de 100 wagons en 24 heures. Le fait de devoir supporter une part plus importante des coûts du système de transport des céréales permet aux fermières de revendiquer légitimement une baisse des taux de fret. Cette inégalité n’est pas abordée par le projet de loi C-49.

« Nous ne comprenons pas pourquoi certains soutiennent le projet de loi C-49 alors qu’il n’apporte aucun changement substantiel pour le bien des fermières », a conclu M. Boehm.

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Pour plus d’informations :
Terry Boehm, ancien président de : Courriel terryedwinboehm@yahoo.com