Dans ce numéro:
- Plaidoyer pour la protection des terres agricoles en Ontario
- Vers une stratégie nationale de la main-d'œuvre agricole qui fonctionne pour les agriculteurs et les travailleurs agricoles
- Le transport en commun ne devrait pas s'arrêter aux limites de la ville
- Modernisation de la réglementation des semences – Exprimez-vous!
- Protéger les marchés et le choix avec des réglementations obligatoires et transparentes pour les semences génétiquement modifiées
- Les agriculteurs ne fêtent pas les 5 ans du CETA
- Travailler pour accroître la durabilité et réduire les émissions
Plaidoyer pour la protection des terres agricoles en Ontario
Le 10 janvier 2022, le président national de la NFU et le président de la NFU Ontario ont écrit
au premier ministre Justin Trudeau, demandant au gouvernement fédéral de transférer la propriété de la réserve agricole Duffins Rouge à Parcs Canada dès que possible afin d'empêcher que ces précieuses terres agricoles ne soient converties en habitations.
Dans la lettre, la NFU et la National Farmers Union - Ontario (NFU-O) ont exprimé leur extrême inquiétude quant à la menace qui pèse sur la réserve agricole Dffins Rouge (DRAP) en raison du plan du gouvernement de l'Ontario visant à autoriser le développement de logements sur ces terres. Les terrains du DRAP sont situés juste à côté du parc urbain national de la Rouge, de sorte que le développement menace également son intégrité. La solution que nous avons proposée est que le gouvernement fédéral protège rapidement ce territoire en autorisant Parcs Canada à acquérir le DRAP avant qu'il ne soit trop tard.
Le parc urbain national de la Rouge est le seul site de Parcs Canada ayant pour mandat de protéger les paysages agricoles. Le parc comprend de vastes étendues de terres agricoles de classe 1, qui sont les plus rares, les plus riches et les plus fertiles du pays. Les terres du DRAP contiennent 4700 1 acres de terres agricoles de classe 2 et de classe XNUMX. Ces terres agricoles ont le potentiel de produire des aliments locaux pour diverses collectivités de Toronto et des environs. Au lieu de cela, le gouvernement de l'Ontario a réservé ces terrains à l'étalement urbain.
Le gouvernement de l'Ontario a lancé une attaque contre la Ceinture de verdure – une zone protégée du développement depuis 2005, située autour de la zone hautement urbanisée du « Golden Horseshoe ». La Ceinture de verdure a été établie pour protéger les terres agricoles, les collectivités, les forêts, les terres humides et les bassins hydrographiques afin de préserver le patrimoine culturel et de soutenir les loisirs et le tourisme. Le retrait des terres du DRAP pour permettre le développement aggraverait la perte stupéfiante de terres agricoles dans la province, qui est déjà en moyenne de 319 acres par jour selon le Recensement de l'agriculture de 2021. De plus, les municipalités de la région élargie du Golden Horseshoe ont déjà identifié plus qu'assez de terrains urbains pour leurs projections de besoins en logements jusqu'en 2051.
Parcs Canada et le parc urbain national de la Rouge ont également informé le gouvernement provincial de leurs préoccupations concernant le développement potentiel du PARD, déclarant que « l'analyse de Parcs Canada suggère qu'il existe un risque probable de dommages irréversibles à la faune, aux écosystèmes naturels et aux paysages agricoles du parc national de la Rouge. Parc urbain réduisant ainsi la viabilité et la fonctionnalité des écosystèmes et des terres agricoles du parc.
La protection permanente de ces terres pour l'agriculture et le patrimoine naturel constituerait un investissement public inestimable dans les systèmes naturels et agricoles. La NFU a donc demandé au gouvernement fédéral d'agir rapidement pour acquérir le DRAP et le placer sous la protection du parc urbain national de la Rouge.
Lire Lettre NFU / NFU-O au premier ministre Trudeau
Vers une stratégie nationale de la main-d'œuvre agricole qui fonctionne pour les agriculteurs et les travailleurs agricoles
La NFU est particulièrement bien placée pour reconnaître les intérêts communs des agriculteurs et des travailleurs agricoles. Nous tenions donc à contribuer aux consultations du gouvernement fédéral en vue de l'élaboration d'une stratégie nationale du travail agricole. Les membres de trois comités internes de la NFU - le groupe de travail sur les travailleurs agricoles, le groupe de travail sur la solidarité des travailleurs migrants et le comité de l'élevage - ont formé un groupe de travail ad hoc pour partager leurs connaissances et planifier des stratégies pour cette tâche. Les points clés du mémoire sont résumés ci-dessous. Le brief complet est mis en ligne ici.
Pendant des décennies, le nombre de fermes au Canada a diminué, la taille moyenne des fermes a augmenté et, par conséquent, de plus en plus de fermes comptent maintenant sur des travailleurs embauchés. La perte d'exploitations agricoles et la pénurie de main-d'œuvre agricole ont la même cause profonde : une compression des prix de revient qui fournit des rendements insuffisants au travail agricole, qu'il soit effectué par les exploitants agricoles ou les ouvriers agricoles. Le fait de payer des prix élevés pour les intrants et de recevoir des prix bas pour les produits de base conduit les agriculteurs à subventionner leurs exploitations avec des emplois non agricoles, la pression pour maintenir les salaires des travailleurs agricoles bas, la sortie des personnes qualifiées du secteur pour rechercher des sources de revenus plus rémunératrices et moins précaires , et un manque de nouveaux entrants pour remplacer les agriculteurs qui prennent leur retraite.
Pourtant, de nombreux jeunes aimeraient faire de l'agriculture le travail de leur vie. Ils sont intéressés à avoir de bons emplois dans les fermes et/ou à exploiter leur propre ferme. Le Canada est un pays riche et a la capacité de leur assurer des carrières enrichissantes - si nous avons une stratégie de main-d'œuvre agricole conçue pour garantir que la main-d'œuvre agricole est correctement rémunérée, sûre et digne.
Nous refusons de réduire les coûts de main-d'œuvre en remplaçant les travailleurs par la technologie (robots, automatisation, tracteurs autonomes, etc.) et d'adopter une approche « juste à temps » pour l'embauche de travailleurs étrangers temporaires (TET). La Stratégie nationale du travail agricole du Canada doit reconnaître la pleine humanité des agriculteurs et des travailleurs agricoles, le rôle et la signification du travail dans leur vie et les multiples contributions à une société saine qui découlent de la dignité du travail. Les personnes qui travaillent dans leurs propres exploitations ou en tant qu'employés dans les exploitations ne sont pas simplement des «unités de production» qui permettent aux entreprises d'intrants, aux négociants en matières premières et aux transformateurs alimentaires de maximiser leurs profits.
La crise de la main-d'œuvre agricole va au-delà d'une pénurie de main-d'œuvre qui menace la capacité de production alimentaire du Canada. C'est aussi une sonnette d'alarme dont le Canada doit tenir compte avant de perdre les compétences et les connaissances essentielles que possèdent les gens qui font le travail de l'agriculture.
Les pénuries de main-d'œuvre ont des répercussions négatives.
Des rendements inadéquats de la main-d'œuvre agricole accélèrent le dépeuplement rural et contribuent à une baisse de la qualité de vie des résidents ruraux. Lorsque les agriculteurs sont incapables de s'assurer un revenu décent, ils ne peuvent pas embaucher des travailleurs à des salaires compétitifs. La perte d'agriculteurs épuise le réservoir de la population locale possédant les compétences requises. Lorsque personne n'est disponible pour embaucher, le travail n'est pas fait, ce qui entraîne des risques plus élevés, plus de stress agricole, une production plus faible, des coûts plus élevés et des revenus plus faibles. Les pénuries de main-d'œuvre sont un obstacle à l'adoption de pratiques qui sont meilleures pour la terre mais qui prennent plus de temps.
À l'exception des secteurs soumis à la gestion de l'offre, les marchés canadiens sont structurés de manière à maintenir les prix payés aux agriculteurs aussi bas que possible. Le pouvoir monopolistique des sociétés agro-industrielles qui achètent des produits de base est renforcé par des accords commerciaux et des politiques d'exportation qui opposent les produits canadiens à ceux produits dans des pays où les taux de salaire et les normes du travail sont beaucoup plus faibles. La fuite des dollars alimentaires du Canada vers des sociétés multinationales ailleurs réduit le montant des revenus de notre propre système alimentaire qui pourraient soutenir davantage d'agriculteurs et de travailleurs agricoles.
Les bas salaires et les conditions de travail difficiles découragent les jeunes de faire carrière dans l'agriculture. Les accords commerciaux facilitent l'importation de produits agricoles à bas prix, mais la mobilité des travailleurs est étroitement contrôlée à la frontière et par les règles régissant les TET. Ces restrictions et l'absence de droits pour les TET contribuent à sous-évaluer la main-d'œuvre agricole dans tous les domaines.
De nombreux travailleurs agricoles sont racialisés et/ou proviennent de communautés défavorisées qui sont sous-représentées dans les secteurs les mieux rémunérés de l'économie. La Stratégie de la main-d'œuvre agricole doit accroître l'équité au sein du secteur, ainsi qu'entre l'agriculture et les autres secteurs de l'économie.
Le gouvernement fédéral devrait également améliorer la conception du Programme des risques de l'entreprise pour s'assurer que les opérations à forte intensité de main-d'œuvre bénéficient d'un soutien adéquat, et devrait mettre en œuvre une garantie de revenu de base et/ou modifier le programme du système d'assurance-emploi pour tenir compte des spécificités du travail agricole.
Tous les travailleurs étrangers temporaires (TET) devraient avoir droit au statut de résident permanent. Pour garder ces travailleurs dans le secteur agricole et agroalimentaire et attirer encore plus de travailleurs étrangers qualifiés et de haut calibre, nous devons nous assurer qu'ils puissent bénéficier de tous les droits et protections accordés aux travailleurs canadiens.
Le Canada doit également investir dans le logement public rural, les écoles rurales, le transport en commun rural et les garderies. Et nous avons besoin de plus d'investissements dans les soins de santé en milieu rural et d'un meilleur accès aux prestations complémentaires de soins de santé et de soins dentaires et à l'assurance contre les accidents du travail.
Certains emplois agricoles ne sont pas pourvus parce qu'il n'y a pas suffisamment de personnes ayant la formation nécessaire. Des programmes de formation améliorés, un financement pour soutenir la formation à la ferme et la reconnaissance des compétences acquises dans des situations de travail antérieures aideraient à combler cet écart.
Le Canada a besoin d'un soutien financier financé par l'État pour passer à des méthodes agricoles plus respectueuses du climat, y compris la recherche de méthodes agronomiques qui ne dépendent pas des intrants et l'embauche d'agronomes pour fournir des services de vulgarisation gratuits et fiables afin de promouvoir les meilleures pratiques de gestion. (Voir la proposition de NFU pour un nouveau Agence canadienne pour la résilience agricole pour soutenir une transition juste dans l'agriculture.)
Avec l'automatisation et l'utilisation croissantes de la technologie numérique dans les machines agricoles, le gouvernement doit promouvoir l'innovation à la ferme en aidant les agriculteurs et les travailleurs agricoles à accéder à des informations de source ouverte et à partager leurs propres connaissances, compétences et créativité pour créer et utiliser des technologies appropriées. tout en renforçant les relations sociales au sein de leurs entreprises et communautés. Les agriculteurs attachent une grande importance à leur autonomie en tant que décideurs, que les systèmes technologiques automatisés peuvent saper.
Résoudre la pénurie de main-d'œuvre dans les abattoirs est extrêmement important pour les éleveurs, mais une automatisation accrue ne peut pas remplacer des travailleurs qualifiés et formés. Nous avons besoin que le gouvernement élargisse les programmes de formation en boucherie. La grave pénurie de bouchers formés menace la viabilité des petites et moyennes installations de découpe et d'emballage. Un programme d'immigration spécial pour accélérer l'embauche de bouchers qualifiés dans les abattoirs inspectés par la province et les boucheries communautaires est nécessaire de toute urgence.
Conclusion
Le Canada a besoin d'une Stratégie de la main-d'œuvre agricole qui place les personnes qui travaillent – les agriculteurs et les travailleurs agricoles – au centre. Cela doit commencer par des politiques qui garantissent que le prix que les agriculteurs reçoivent pour le produit retournera au producteur le coût de production, y compris un retour raisonnable sur l'investissement, la gestion et la main-d'œuvre. Ce principe s'applique, que l'acheteur soit un négociant en matières premières opérant à l'échelle internationale, un transformateur d'aliments desservant le marché canadien ou des propriétaires de supermarchés achetant des produits locaux : tous doivent payer des prix qui permettent à leurs fournisseurs de maintenir des conditions de travail sûres et équitables pour tous les agriculteurs et travailleurs.
Nous avons besoin d'une stratégie de main-d'œuvre agricole qui respecte et valorise le travail agricole, qu'il soit effectué par des agriculteurs ou des travailleurs agricoles.
Le transport en commun ne devrait pas s'arrêter aux limites de la ville
En octobre 2022, la NFU a soumis des commentaires à la consultation du gouvernement fédéral sur le financement permanent du transport en commun. Voici un résumé des principaux points de notre mémoire.
La NFU soutient l'expansion des transports en commun interurbains et communautaires, tels que Via Rail à l'échelle nationale, et des systèmes de transport en commun régionaux tels que Go Transit et l'ancienne Saskatchewan Transportation Company. Nous exhortons tous les paliers de gouvernement à réinvestir dans le transport en commun régional et encourageons les nouveaux partenariats de la Couronne, des coopératives et des organisations autochtones à participer à la promotion, au financement et à l'exploitation de services d'autobus régionaux et interprovinciaux appropriés et novateurs. De nombreuses options de transport public rural ont été supprimées ces dernières années, au moment même où des alternatives aux véhicules privés comme stratégie de lutte contre le changement climatique et de prévention de l'exode rural sont le plus nécessaires.
Dans la majeure partie du Canada, les régions rurales et éloignées sont mal desservies, avec des options de transport intermittentes, coûteuses et parfois dangereuses; dans de nombreux cas, aucun transport public n'est disponible. Un système national de transport public sûr, fiable, accessible, abordable et respectueux du climat peut être conçu pour desservir à la fois les collectivités rurales et éloignées et les grands centres. Un tel système offrirait une plus grande autonomie, dignité et liberté aux personnes, y compris les femmes vulnérables, les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes souffrant de problèmes de santé, et les personnes vivant dans la pauvreté dont la sécurité peut dépendre d'un transport fiable.
Un système de transport en commun intercommunautaire de propriété publique, intégré à l'échelle nationale et correctement financé est également nécessaire pour garantir que les Canadiens de chaque province et territoire puissent exercer véritablement leur droit à la liberté de mouvement, tel que reconnu à l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies. Droits.
Le transport en commun national doit être compris comme un service public — une infrastructure essentielle qui crée de la valeur sociétale en tant que système global. Il devrait être considéré à la fois comme un service essentiel pour les résidents du Canada et comme une infrastructure essentielle tout aussi précieuse que les infrastructures fixes comme les ponts et les routes.
La NFU est d'accord avec les objectifs de transport en commun du gouvernement fédéral visant à construire des communautés meilleures, plus abordables, durables et inclusives, et de le faire de manière à créer de bons emplois, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer l'abordabilité du logement. À cette liste, il faut ajouter les objectifs de connexion entre les communautés et d'amélioration de l'accessibilité pour les résidents ruraux et éloignés.
Le financement fédéral devrait garantir que des objectifs plus larges sont intégrés à la conception de transports en commun nouveaux et élargis. Notre mémoire comprend des façons dont le transport en commun, qui comprend le transport en commun rural et interurbain, peut soutenir l'inclusion sociale, l'offre et l'abordabilité des logements, ainsi qu'un environnement propre et sain. Nous soulignons qu'un meilleur transport en commun rural améliorerait la qualité de vie des ruraux et aiderait à faire de l'agriculture un choix de carrière plus attrayant. Il peut également être conçu pour soutenir la transition vers les énergies renouvelables, la stabilité du réseau et la viabilité accrue des voitures électriques dans les zones rurales.
Nous avons également affirmé fermement que le Canada ne devrait pas compter sur les partenariats public-privé (PPP) pour financer un système national de transport en commun. Les PPP ont des antécédents de dépassements de coûts, de qualité inférieure, d'exploitation de la main-d'œuvre, de restrictions d'accès et de coûts globaux plus élevés. Investir dans les coûts initiaux pour réduire les coûts à l'avenir est l'une des utilisations les plus prudentes des fonds publics. L'investissement public pour créer un système national de transport en commun respectueux du climat est un immense bien public qui profitera à tous.
Lire l'intégralité de la soumission de la NFU ici.
Modernisation de la réglementation des semences – Exprimez-vous!
Assurez-vous de remplir le sondage de l'ACIA sur la réglementation des semences
L'ACIA mène un sondage auprès des intervenants cet hiver dans le cadre du processus de modernisation de la réglementation des semences. Il est essentiel que les agriculteurs fassent connaître notre point de vue. Surveillez les e-mails de la NFU pour plus d'informations sur la façon de participer. Lisez la suite pour en savoir plus sur les raisons pour lesquelles s'impliquer est si important !
Pour les entreprises, accroître leur contrôle sur les semences apporterait une richesse incalculable à leurs actionnaires aux dépens des agriculteurs. Ils essaient d'amener le gouvernement à modifier nos règlements sur les semences en leur faveur. Nous pouvons les arrêter en veillant à ce que l'ACIA entende les agriculteurs dire clairement que nous devons maintenir intact notre système de réglementation des semences solide, d'intérêt public, transparent, fondé sur des données probantes et robuste.
La NFU a des fiches d'information pour expliquer comment fonctionnent nos réglementations sur les semences, leur valeur et ce qui est en jeu si le secteur des entreprises est autorisé à affaiblir, voire à éliminer des éléments clés de nos réglementations sur les semences. Cliquez ici pour télécharger ces fiches : Enregistrement des variétés au Canada, Tableaux de classement des semences et Comprendre les semences généalogiques et communes. N'hésitez pas à les imprimer et à les partager avec vos amis et voisins.
La nécessité d'une réglementation sur les semences est reconnue depuis 1923, lorsque le premier Loi sur les semences et règlements ont été passés. Les règles ont été conçues pour protéger les agriculteurs contre la fraude et garantir que les semences répondent aux normes de qualité, et pour protéger l'agriculture canadienne contre les maladies des plantes - des objectifs qui sont toujours valables et pertinents. Notre système de réglementation des semences protège les agriculteurs et l'agriculture dans son ensemble, tout en soutenant et en garantissant des normes de qualité qui offrent des avantages tangibles à l'ensemble de notre économie.
Les groupes de pression sur les semences CropLife Canada, Seeds Canada et Grains Council of Canada défendent les intérêts des quelques sociétés mondiales de semences qui ont déjà pris le contrôle de près de 60 % du marché mondial des semences. Ils réclament des changements aux règles du Canada qui limiteraient les choix des agriculteurs, réduiraient la transparence, abaisseraient ou élimineraient les normes de qualité, supprimeraient les anciennes variétés dont les droits de brevet ou les droits d'obtention végétale ont expiré, augmenteraient la surveillance des agriculteurs et augmenteraient les coûts pour les agriculteurs et les indépendants. producteurs de semences. Leurs propositions, qui ont été décrites dans les documents de Seed Synergy et Seeds Canada, aboutiraient au « modèle du canola » pour toutes les cultures : les agriculteurs paient des prix exorbitants pour les semences, ont le choix d'utiliser les semences conservées à la ferme et les semences disponibles les options étant déterminées par une poignée de sociétés mondiales.
Le lobby des entreprises veut également faciliter la modification future de la réglementation sur les semences en mettant en place une méthode appelée Incorporation by Reference (IBR). Cela donne force de loi aux documents auxquels il est « fait référence » dans le règlement actuel, mais qui peuvent être modifiés plus rapidement par un processus moins rigoureux. L'IBR est moins transparent et plus susceptible d'être influencé par les lobbyistes pour accélérer les mesures qui augmenteraient le pouvoir des entreprises.
Nous soutenons les mesures réglementaires visant à limiter le pouvoir des géants des semences et à garantir que les agriculteurs puissent avoir accès aux semences que nous voulons et dont nous avons besoin, puissent faire des choix éclairés sur les semences que nous achetons et garantir que la sélection végétale publique continue d'être au cœur du développement des variétés.
Parce que les semences sont si fondamentales pour l'agriculture, le Règlement sur les semences du Canada joue un rôle énorme dans la création et la définition de ce qu'il est possible pour les agriculteurs de faire. Si des réglementations dans l'intérêt public qui limitent le pouvoir des grandes sociétés de semences ne sont pas en place, ces sociétés utiliseront leur pouvoir pour nous réglementer à la place.
Cliquez ici pour en savoir plus sur le plaidoyer de la NFU pour les semences.
Protéger les marchés et le choix avec des réglementations obligatoires et transparentes pour les semences génétiquement modifiées
Dans une entrevue avec les médias en septembre, le ministre fédéral de l'Agriculture, Bibeau, a promis que le secteur biologique garantirait la traçabilité nécessaire pour éviter les semences génétiquement modifiées, mais au moment de mettre sous presse, il n'avait pas encore livré. Début décembre, nous avons rencontré sa conseillère principale à ce sujet. Nous avons réitéré que les agriculteurs conventionnels et biologiques doivent avoir un choix significatif concernant les semences que nous utilisons, et que le fait de ne pas assurer la transparence par le biais d'une réglementation et d'une divulgation obligatoires crée d'énormes risques pour la réputation du Canada et pourrait entraîner une perte de marchés.
Le gouvernement fédéral doit veiller à ce que des renseignements fiables et exacts soient fournis aux Canadiens par le biais de la réglementation, une responsabilité qui ne peut être déléguée à des entreprises intéressées ou à leurs associations.
Les directives réglementaires proposées par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) pour les semences génétiquement modifiées permettraient aux entreprises d'évaluer si leur produit contient de l'ADN étranger ou répond à un ou plusieurs des cinq déclencheurs de réglementation des végétaux à caractères nouveaux (VCN) de l'ACIA. Si l'entreprise décidait que ses semences sont « non nouvelles », l'ACIA ne serait pas informée de l'existence du produit. Cependant, le fait qu'il ait été génétiquement modifié est toujours détectable. L'édition de gènes apporte des changements significatifs aux caractéristiques d'une plante et des changements distincts au génome d'une plante même si l'ADN étranger utilisé dans le processus d'édition est supprimé avant la commercialisation - ainsi la nouvelle plante n'est pas équivalente aux plantes qui ne sont pas génétiquement modifiées.
La technologie de détection existe déjà, et des méthodes de test plus rapides et moins coûteuses deviendront rapidement disponibles, y compris pour les situations où l'entreprise n'a pas divulgué quelles séquences de gènes ont été modifiées. Et pour faire respecter les droits de brevet sur les variétés génétiquement modifiées, les entreprises auront besoin d'outils pour les détecter (voir la fiche d'information du CBAN Brevetage sur l'édition du génome au Canada ).
L'édition de gènes peut être appliquée à toutes les cultures, y compris les aliments de base comme le blé, et les cultures qui deviennent de plus en plus populaires comme choix sains, comme les lentilles et les pois. Le potentiel de pertes dues au rejet du marché est plusieurs fois supérieur à celui de Triffid. Les orientations réglementaires proposées par l'ACIA rendraient impossible la ségrégation des variétés génétiquement modifiées, mettant en péril des cultures et des marchés entiers si/lorsqu'une variété génétiquement modifiée est découverte dans des expéditions vers des marchés sensibles.
Le groupe de pression de l'industrie biotechnologique CropLife propose une liste volontaire des variétés génétiquement modifiées que ses entreprises ont décidé de ne pas déclencher de réglementation. Une liste volontaire contrôlée par ceux qui souhaitent vendre des produits sans divulguer leur statut génétiquement modifié est un conflit d'intérêts inacceptable.
Étant donné que de nouvelles méthodes et techniques d'édition de gènes sont constamment développées, les risques futurs des plantes génétiquement modifiées sont vraiment inconnus. Nous avons besoin d'une réglementation gouvernementale obligatoire et de la divulgation de tous les produits de l'édition de gènes pour protéger le gouvernement, les agriculteurs conventionnels et biologiques et le public des risques futurs découlant des impacts économiques, sanitaires et environnementaux de la technologie.
Passez à l'action pour faire connaître votre opinion à la ministre Bibeau!
- Envoyez à la ministre Bibeau un message par courriel (marie-claude.bibeau@parl.gc.ca)
- Cliquez sur www.nfu.ca/GMseedaction envoyer une lettre instantanée
- Cliquez sur La page du RCAB pour envoyer votre propre lettre ou une lettre pré-écrite qui inclut l'image du paquet de semences.
- Partagez largement cette information
Les agriculteurs ne fêtent pas les 5 ans du CETA
Le 21 septembre 2022 a marqué le cinquième anniversaire de l'application provisoire de l'AECG, et il n'est pas surprenant que les agriculteurs ne soient pas satisfaits des résultats. L'AECG est l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne. Le chapitre agricole a été l'un des derniers domaines à s'entendre. Les médias l'ont présenté comme un compromis politisé entre l'octroi à l'UE d'un meilleur accès à notre marché laitier soumis à la gestion de l'offre en échange d'un meilleur accès au marché de l'UE pour le bœuf canadien. L'analyse sceptique de la NFU s'est avérée exacte.
Nous avons souligné l'opposition de longue date de l'UE à l'utilisation d'hormones dans la production de bœuf et à l'intégration étroite du secteur canadien du bœuf avec le marché américain, qui n'a pas ces restrictions. De plus, l'UE interdit un médicament stimulant la croissance des porcs, qui est toujours autorisé au Canada bien qu'il ne soit plus largement utilisé. Étant donné que l'Europe est largement autosuffisante en bœuf et qu'elle est un important exportateur de porc, il y avait peu d'espace disponible sur le marché, même si les producteurs canadiens étaient en mesure de répondre aux exigences de l'UE. L'UE a aboli son système de quotas de stabilisation du marché pour la production laitière avant la finalisation de l'AECG, entraînant une crise de surproduction, les agriculteurs essayant de vendre plus de lait pour compenser la chute rapide des prix. Chercher à accéder à une partie du marché laitier canadien n'a pas résolu le problème structurel que leur déréglementation a créé.
En 2014, Ann Slater, alors vice-présidente de la politique de la NFU, a déclaré: «L'AECG donne à l'Europe une part importante de notre marché, et les agriculteurs canadiens obtiennent en retour des promesses vides.» Aujourd'hui, nous pouvons voir à quel point ces promesses étaient vides de sens.
- La production canadienne de fromage a cessé de croître en 2017, tandis que la consommation et les importations en provenance d'Europe ont augmenté. Entre 2016 et 2021, notre population a augmenté de 3 millions, mais le nombre de bovins laitiers n'a pas augmenté, les coûts ont augmenté et près de 1,700 XNUMX producteurs laitiers ont perdu leurs moyens de subsistance. Le coût humain du stress et des pertes de ces agriculteurs ne peut être quantifié.
- L'AECG n'a pas modifié l'interdiction de l'UE sur la viande bovine produite à l'aide d'hormones. Malgré l'AECG augmentant l'accès en franchise de droits du Canada de 23,200 50,000 à 1,418 2021 tonnes, les exportations de bœuf (sans hormones) du Canada vers l'UE n'étaient que de XNUMX XNUMX tonnes en XNUMX.
- L'AECG a ajouté 80,549 7,000 tonnes de porc au quota en franchise de droits existant du Canada de 2021 568 tonnes en vertu de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Pourtant, en 90, le Canada n'a exporté que 5,000 tonnes de porc vers l'UE, en baisse de près de 2011 % par rapport aux XNUMX XNUMX tonnes exportées vers l'UE en XNUMX !
- Avant l'AECG, l'UE fournissait déjà au Canada 3 % de notre fromage, soit 13,400 2022 tonnes, en franchise de droits grâce à une exemption fondée sur l'OMC. À partir de 16,000, le CETA permet à l'UE de fournir 2021 XNUMX tonnes supplémentaires en franchise de droits. En XNUMX, le Canada produit 592,370 XNUMX tonnes de fromages de toutes sortes, alors que l'UE exporté 1,385,135 26,070 15,269 tonnes de fromage, dont 2016 XNUMX tonnes au Canada, en hausse significative par rapport à XNUMX XNUMX en XNUMX.
L'AECG a été négocié à huis clos, nous ne saurons donc probablement jamais comment ces mesures agricoles figuraient dans la stratégie globale du Canada pour cet accord. Cependant, le résultat n'était pas difficile à prévoir et suggère que l'AECG ne peut pas tenir et ne tiendra jamais les promesses faites aux secteurs du bœuf et du porc, mais continuera de nuire gravement à nos producteurs laitiers.
Une petite consolation est l'engagement du gouvernement fédéral de ne plus céder notre marché laitier dans les négociations post-Brexit avec le Royaume-Uni. De plus, le projet de loi C-216, un projet de loi d'initiative parlementaire présenté par le député du Bloc québécois Louis Plamondon, qui interdirait toute autre cession des marchés canadiens soumis à la gestion de l'offre dans les futurs accords commerciaux, a été rétabli en tant que projet de loi C-282 et, espérons-le, deviendra loi. lors de la prochaine session du Parlement.
Travailler pour accroître la durabilité et réduire les émissions
Le graphique ci-dessus montre l'utilisation canadienne d'engrais azotés (N réel) en tonnes par année. A noter le quasi-doublement depuis le milieu des années 2000. L'agriculture canadienne devient de plus en plus dépendante des intrants, plus dépendante des combustibles fossiles. À mesure que cela se produit, les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d'autres impacts environnementaux augmentent. Pour en savoir plus sur l'utilisation des engrais, les impacts environnementaux et les moyens de réduire la dépendance aux intrants, veuillez lire le rapport de la NFU Nitrogen Fertilizer: Critical Nutrient, Key Farm Input, and Major Environmental Problem disponible sur le site Web de la NFU, www.nfu.ca, en appuyant sur le bouton bleu intitulé « Action pour le climat ».
La NFU travaille sur plusieurs fronts pour réduire les émissions agricoles, aider à stabiliser le climat et catalyser les changements transformateurs nécessaires si nous voulons prendre des mesures efficaces vers une durabilité authentique.
La NFU est l'une des 20 organisations du nouveau Comité consultatif sur la stratégie d'agriculture durable (SAS-AC). Pour en savoir plus sur le SAS, consultez l'article dans ce numéro du magazine Union Farmer. Notez qu'il y a actuellement une première phase de consultation ouverte et qui se termine le 31 mars. Veuillez prévoir de contribuer à cette phase de consultation. Visitez le site Web de la NFU pour obtenir des ressources que vous pouvez utiliser pour vous aider à faire entendre votre voix.
Pour en savoir plus sur le processus de stratégie d'agriculture durable d'un an et sur la manière dont vous pouvez apporter votre contribution, veuillez surveiller les publications de la NFU et envisager de devenir membre de notre comité sur le climat.