National | Communiqué de presse

Le commissaire à l’environnement déclare qu’il n’y a pas de stratégie de réduction des émissions agricoles. L’UNF propose une solution.

SASKATOON, SK –Le rapport publié aujourd’hui par le commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, Jerry DeMarco, contient une évaluation sévère : Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) « n’a pas encore élaboré de stratégie sur la façon dont il contribuerait aux objectifs d’atténuation et de séquestration des gaz à effet de serre du Canada pour 2030 et 2050 ». Le rapport poursuit : « En l’absence d’une stratégie donnant au secteur une vision et une orientation à long terme, la voie suivie par le ministère pour contribuer à la réalisation des objectifs du Canada pour 2030 et 2050 reste floue ».

Le rapport reconnaît que les programmes d’AAC peuvent commencer à réduire les émissions, comme le Fonds d’action pour le climat dans les exploitations agricoles (OFCAF), mais il indique que « les retards pris par le ministère dans l’approbation des financements ont fait que les bénéficiaires ont manqué une saison de croissance, ce qui a limité les résultats en matière de réduction des gaz à effet de serre obtenus d’ici janvier 2024″. En outre, deux des trois programmes n’avaient pas encore fixé ou finalisé tous leurs objectifs de performance en matière d’atténuation du changement climatique. … Fixer des objectifs et suivre les résultats [is] important ».

Le rapport du commissaire fait également état d’une augmentation significative et probablement continue des émissions agricoles : plus 39 % entre 1990 et 2021.

Darrin Qualman, directeur de la politique et de l’action de l’UNF en matière de crise climatique, a commenté les conclusions du commissaire et replacé le rapport dans son contexte. Tout d’abord, il a constaté que les fermières souhaitaient vivement en faire plus. De nombreux programmes gouvernementaux, tels que l’OFCAF, sont sursouscrits. De nombreux secteurs agricoles élaborent eux-mêmes des plans ambitieux de réduction des émissions. « Les fermières veulent en faire plus », déclare Qualman, « mais elles ont besoin de plus de soutien et d’orientation de la part du gouvernement. » Le commissaire fait à peu près la même remarque.

M. Qualman a également constaté que de nombreux membres du personnel d’AAC étaient impatients d’aller de l’avant en matière de réduction des émissions. Le programme OFCAF en est un exemple. La stratégie pour une agriculture durable (SAS) en est une autre. Depuis un an et demi, l’UNF est l’une des 21 organisations convoquées par AAC pour former le Comité consultatif sur la stratégie pour l’agriculture durable (SAS-AC). « À la table du SAS-AC, explique M. Qualman, nous voyons régulièrement des représentants d’AAC désireux de trouver des moyens d’accroître la durabilité et de réduire les émissions. Malgré cela, les mesures prises sont insuffisantes et les émissions augmentent.

M. Qualman propose une solution : « Le gouvernement fédéral, en consultation permanente avec les fermiers, doit finaliser une stratégie d’agriculture durable forte et claire ; cette stratégie doit contenir des objectifs et des plans ambitieux de réduction des émissions ; AAC doit publier cette stratégie peu avant la récolte ; et il doit montrer aux fermiers qu’il est sérieux en allouant des fonds importants à des programmes efficaces de réduction des émissions, d’accélération de l’adaptation et de renforcement de la résilience. »

Il conclut : « La stratégie agricole durable est en cours d’élaboration. Son achèvement et sa diffusion rapides, associés à un financement et à un soutien importants pour les fermières, permettront de remédier dans une large mesure aux problèmes mis en évidence dans ce rapport de la commissaire à l’environnement. »

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Pour plus d’informations:
Darrin Qualman, directeur de Climate Crisis Policy and Action : qualman@nfu.ca