National | Communiqué de presse

L’UNF dénonce le néolibéralisme, la montée de la violence et le militarisme

#17 avril Journée internationale des luttes paysannes
Chaque 17 avril, Journée internationale des luttes paysannes, l’UNF commémore la vie et les luttes de 19 membres brésiliens du Mouvement des travailleurs sans terre, assassinés pour avoir défendu leur droit à la terre. Cette année, nous nous joignons à nos alliés pour dénoncer la violence intrinsèque au modèle économique néolibéral mondial.

Nous dénonçons le génocide du peuple palestinien par le gouvernement israélien, en particulier son utilisation de la nourriture comme arme de guerre, une stratégie utilisée depuis des décennies pour réprimer la souveraineté palestinienne . Le blocus de la nourriture et d’autres produits de première nécessité imposé par le gouvernement israélien conduit les Palestiniens au bord de la famine, tandis que les fermiers, les pêcheurs et les gardiens de semences palestiniens luttent pour produire de la nourriture pour leurs communautés.

Nous demandons à nouveau au gouvernement canadien de faire tout ce qui est en son pouvoir pour arrêter le génocide et mettre fin au blocus de l’aide humanitaire et de l’accès aux produits de première nécessité à Gaza. Nous demandons au Canada d’utiliser tous les moyens diplomatiques à sa disposition pour soutenir la négociation d’une paix juste et durable dans la région. Une paix durable exige qu’Israël respecte ses engagements au titre des conventions de Genève et du droit international humanitaire et des droits de l’homme.
Partout dans le monde, nous assistons à une montée du militarisme et à une répression croissante des communautés rurales, paysannes et indigènes qui résistent à la destruction de leurs terres et de leurs moyens de subsistance causée par les projets économiques néolibéraux. Cette situation a eu des conséquences profondes, en particulier pour les femmes, les enfants et les jeunes des zones rurales. La militarisation, la violence et l’occupation limitent l’accès aux ressources, augmentent la violence sexuelle, déplacent les communautés et, en fin de compte, entraînent l’éclatement des familles et la désintégration sociale.

L’expansion de l’agro-industrie et des industries extractives, ainsi que les fausses solutions au changement climatique telles que la compensation du carbone dans les sols et les agrocarburants, ont porté préjudice aux communautés rurales en les privant de l’accès à leurs terres et en dégradant leurs territoires.

La Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) peut offrir une protection contre certaines des violations des droits de l’homme causées par les industries extractives, telles que le droit d’accès à la terre, à l’eau et aux moyens de production, le droit à la souveraineté sur les semences et le droit de travailler dans des conditions sûres et saines.

Nous exhortons à nouveau le gouvernement canadien à mettre en œuvre toutes les dispositions de l’UNDROP, à les concrétiser par une législation efficace au Canada, et à respecter et défendre les droits contenus dans l’UNDROP dans nos relations avec les autres pays. Les droits de l’homme doivent toujours primer sur les considérations commerciales.
En tant que membre de La Via Campesina, le mouvement mondial des fermiers, des paysans, des travailleurs agricoles, des peuples indigènes, des pêcheurs et autres travailleurs ruraux, nous continuons à agir en solidarité en œuvrant pour la justice et en nous opposant à toutes les formes de violence à notre encontre et à l’encontre de nos proches. En cultivant et en travaillant pour la paix, nous jetons les bases de la souveraineté alimentaire.