La Nationale des Fermiers demande au ministre de l’Agriculture de la Colombie-Britannique de mettre fin à l’exploitation du site C
Au nom de la Nationale des Fermiers (UNF), Bess Legault, présidente des femmes et fermière de la région de la Paix, a écrit au ministre de l’Agriculture de la Colombie-Britannique, l’Hon. Lana Popham lui a demandé de s’opposer, aux côtés des fermières, au projet de barrage du site C. Le cabinet de la Colombie-Britannique devrait se prononcer cette semaine sur une étude récente de l’ancien vice-ministre des finances, Peter Milburn, qui évalue l’état d’avancement du projet du site C.
Le 28 novembre 2020, l’UNF a adopté une résolution nationale demandant au gouvernement de la Colombie-Britannique d’interrompre tous les grands travaux sur le barrage du site C dans l’attente d’une enquête publique officielle. Entre les risques croissants de catastrophe géotechnique, la violation dramatique des droits du traité n° 8 des populations autochtones et l’inondation de plus de 9 000 acres de terres agricoles précieuses et arables en Colombie-Britannique, le barrage du site C en cours de construction sur la rivière de la Paix, en Colombie-Britannique, apparaît comme une responsabilité massive que la province ne peut plus se permettre d’assumer.
« En pleine production, les sols alluviaux profonds et le microclimat unique de la vallée de la Paix ont la capacité de répondre aux besoins nutritionnels de plus d’un million de personnes par an, pour toujours », écrit M. Legault. Le terrain du site C est idéalement situé pour fournir des fruits et légumes frais aux communautés du Nord, où l’insécurité alimentaire est « citée comme une priorité par Ottawa depuis plus de vingt ans, mais n’a jamais été prise en compte ». L’achèvement du site C entraînerait l’inondation de l’un des derniers vestiges de terres agricoles de qualité en Colombie-Britannique, au moment même où nous en avons le plus besoin.
« Des problèmes géologiques majeurs ont été identifiés sur le site de construction du barrage du site C, sur la rivière de la Paix en Colombie-Britannique, notamment sous les fondations de la centrale, des déversoirs et du barrage lui-même, ce qui menace la stabilité et la sécurité de l’ensemble du projet », écrit Wendy Holm, membre associée de l’UNF et agronome primée qui a réalisé une étude d’impact agricole sur le site C. « Nous ne savons plus combien ce barrage va coûter. »
« La dette des contribuables découlant de la pandémie de COVID-19 signifie que nous ne pouvons plus nous permettre le gouffre financier qu’est devenu le site C », ajoute M. Legault. « COVID-19 a également démasqué les préoccupations en matière de sécurité alimentaire avec les nouvelles concernant l’augmentation du coût des denrées alimentaires au Canada cet hiver de 4,5 à 6,5 %, dont rien n’aboutira dans la poche du fermier dans un système hautement concentré. »
Il est encore temps pour le gouvernement provincial de s’éloigner du site C et de favoriser un avenir agricole prospère et compatible avec le climat dans la région de la Paix. La Nationale des Fermiers demande que soit envisagée une stratégie de collaboration qui verrait les universités et les collèges de la Colombie-Britannique, du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et de l’Alberta former une coopérative d’apprentissage dans la vallée de la rivière de la Paix afin de faire progresser les solutions agricoles adaptées au climat grâce à des méthodes de production biologique et régénérative. Cette vision est complétée par des travaux fondamentaux déjà en cours dans la région, tels que le réseau de centres alimentaires communautaires en cours de développement par le Northern Co-Hort, conçu pour relier les fermières soucieuses de l’environnement à des marchés locaux diversifiés et pour renforcer le développement économique rural.
« Ministre Popham, je sais que votre nom figure sur le piquet jaune dans la cour d’Arlene et de Ken Boon pour une bonne raison. J’espère que cet appel de la Nationale des Fermiers alimentera votre passion pour sauver notre belle vallée de la Paix, former la prochaine génération de fermiers respectueux du climat et assurer la sécurité alimentaire des Canadiens du Nord », conclut M. Legault.
En appui à la résolution nationale et à la lettre de M. Legault en ce moment critique, l’UNF lance une campagne de rédaction de lettres en partenariat avec Dogwood BC pour que les fermiers et les citoyens concernés se joignent à eux pour demander au gouvernement de la Colombie-Britannique de mettre fin à l’exploitation du site C.
Ajoutez votre voix ici.
– 30 –
UNF Région 8 (Colombie-Britannique)
Pour plus d’informations :
Bess Legault, présidente des femmes de l’UNF (778) 256 3353