National | Communiqué de presse

L’UNF propose une nouvelle vision de la propriété des semences au Canada

(20 janvier 2014 – Saskatoon, SK) : Le projet de loi C-18, la Loi sur la croissance agricole favorise la poursuite de la consolidation de l’industrie des semences entre les mains de quelques entreprises, ce qui finira par coûter plus cher aux fermières et fermiers pour les semences de tous types.

Le gouvernement présente la loi omnibus sur l’agriculture comme « le seul moyen » de fournir les nouvelles variétés de plantes dont les fermières ont besoin pour maintenir leur avantage concurrentiel », déclare Terry Boehm, président de la commission des semences et du commerce du site . « Nous – et de nombreux autres fermiers et penseurs progressistes dans le monde – savons qu’il existe d’autres moyens de garantir l’accès des fermiers aux nouvelles variétés de semences d’une manière qui ne compromette ni notre souveraineté nationale ni notre contrôle sur les semences et, par conséquent, sur notre alimentation. »

Le site a proposé des « principes fondamentaux pour une loi sur les semences des fermières«  qui reconnaissent les droits inhérents des fermières à conserver, réutiliser, sélectionner, échanger et vendre des semences, tout en protégeant les domaines publics liés aux semences végétales. Ces principes s’appuient sur la signature par le Canada, en 2002, du traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture,
en vertu duquel les fermières conserveraient leur usage « coutumier » des semences.

Boehm avance une seule raison pour expliquer la poursuite de ces changements législatifs par l’agro-industrie, en particulier la mise en œuvre de l’UPOV 91, un régime de protection des droits de propriété intellectuelle beaucoup plus restrictif que celui qui est actuellement en place. « L’UPOV 91 est un moyen de transférer d’énormes quantités d’argent de la poche des fermières vers les coffres des entreprises », a-t-il affirmé.

Boehm a présenté la loi sur les semences des fermières ( ), qui garantit le droit d’échanger et de vendre, ainsi que de nettoyer, de traiter et de stocker les semences. « Les fermières – en fait les Canadiennes et les Canadiens – ne peuvent pas permettre à des entreprises géantes de prendre le contrôle de nos ressources en semences », a déclaré Mme Boehm. « Ceux qui contrôlent les semences contrôlent les aliments et, en tant que nation souveraine, nous devons veiller à ce que le contrôle des semences et des aliments soit protégé dans l’intérêt public. La loi sur les semences fermières contribuera grandement à la réalisation de cet objectif. »

Les principes de la loi portent sur l’ensemble des activités nécessaires pour garantir la souveraineté du Canada dans le domaine des semences – de la reproduction, la conservation, le stockage et la réutilisation au nettoyage et au traitement ; de l’enregistrement des variétés aux mécanismes de règlement des différends avec des tiers ; ainsi que des restrictions sur les demandes de redevances, entre autres. « Les Canadiens ont beaucoup perdu au cours des deux dernières années », note M. Boehm. « Les budgets de recherche ont été réduits à néant. Les programmes de recherche canadiens, reconnus dans le monde entier, ont été démantelés. Les agences dont le rôle spécifique est d’équilibrer les rapports de force entre les fermiers et les géants de l’agro-industrie internationale ont été affaiblies ou démantelées, tandis que les entreprises ont eu carte blanche sur l’industrie des semences et donc sur notre système alimentaire. »

« Cette « loi sur les semences paysannes », qui repose sur des principes servant les intérêts publics plutôt que privés, est un point de ralliement pour les fermières et les mangeurs », a souligné Mme Boehm. « Tous les Canadiens peuvent soutenir ses principes. En demandant à nos élus d’agir en fonction de ces principes, nous envoyons un message fort sur le type de Canada que nous voulons – un Canada souverain en matière de semences et d’alimentation », a-t-il conclu.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter

Terry Boehm, président, Seed and Trade Committee : (306) 255-2880 ou (306) 255-7638

Jan Slomp, Président : (403) 843-2068 ou (403) 704-4364

Ann Slater, Vice-présidente (politique) : (519) 349-2448

Voir le document « 
Les principes fondamentaux d’une loi sur les semences fermières
«