National | Communiqué de presse

L’UNF demande un moratoire sur les traitements de semences à base de néonicotinoïdes

invite la commission sénatoriale à recommander un moratoire de cinq ans sur les traitements de semences à base de néonicotinoïdes

(1er mai 2014, Ottawa) – Aujourd’hui, le () a comparu devant le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts pour présenter aux sénateurs l’analyse et les recommandations de l’organisation concernant l’utilisation des traitements de semences à base de néonicotinoïdes sur les grandes cultures au Canada. La commission sénatoriale étudie actuellement l’importance des abeilles et de leur santé dans la production de miel, d’aliments et de semences au Canada.

« Cela fait un peu plus de dix ans que le produit a été introduit et les néonicotinoïdes sont déjà utilisés à travers le Canada à une échelle sans précédent, ce qui entraîne des dommages importants pour les abeilles et probablement aussi pour les pollinisateurs sauvages et les écosystèmes naturels », a déclaré Ann Slater, Vice-présidente, Politiques. « Nous reconnaissons que les insecticides néonicotinoïdes sont utilisés sur de nombreuses cultures à la fois en traitement de semences et en pulvérisation foliaire, cependant, ils sont maintenant appliqués en traitement préventif sur les semences pour presque tous les champs de maïs, de soja, de canola et certains champs de blé sans se soucier de savoir si les traitements de semences apportent aux fermières un bénéfice en termes de rendement et de lutte contre les insectes. »

M. Slater a expliqué que, dans le cadre de son processus démocratique d’élaboration des politiques, le site a adopté une position selon laquelle des mesures immédiates doivent être prises pour réduire considérablement l’utilisation des traitements de semences à base de néonicotinoïdes dans les grandes cultures, en commençant par un moratoire de cinq ans sur toutes les grandes cultures.

« L’Agence de réglementation de la gestion des pesticides (ARLA) a déjà déterminé que les traitements de semences à base de néonicotinoïdes dans le maïs et le soja en Ontario et au Québec ont été le principal facteur de mortalité des abeilles en 2012 et à nouveau en 2013 », a fait remarquer M. Slater. « Il a conclu que l’utilisation actuelle de semences de maïs et de soja traitées aux néonicotinoïdes n’est pas durable, mais il continue à autoriser la vente et l’utilisation de ces insecticides sans exiger des entreprises de produits chimiques et de semences qu’elles assument la responsabilité des dommages qu’elles causent aux abeilles et aux pollinisateurs indigènes. Nous pensons que le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts doit recommander à Santé Canada de prendre des mesures immédiates pour protéger les abeilles et les pollinisateurs. Il est temps que le gouvernement canadien et les organismes de réglementation canadiens agissent dans l’intérêt du public.

Les recommandations du site sont les suivantes

  • Un moratoire de cinq ans sur l’utilisation des traitements de semences à base de néonicotinoïdes dans toutes les grandes cultures (si nécessaire, en commençant par un moratoire de cinq ans sur leur utilisation pour le maïs et le soja en Ontario et au Québec) qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015 ;
  • Permettre aux fermiers de demander l’utilisation unique d’un traitement de semences à base de néonicotinoïdes uniquement s’ils peuvent démontrer, au moyen d’une analyse du sol ou d’un programme de surveillance, que leur culture sera menacée par la pression exercée par les ravageurs ET démontrer qu’il n’existe pas d’autres possibilités de lutte ;
  • exiger des autorisations pour l’achat de traitements de semences à base de néonicotinoïdes, que les traitements de semences soient achetés séparément des semences et que le coût des semences et du traitement soit indiqué séparément lorsque des applications à usage unique sont approuvées ;
  • Rechercher et promouvoir largement des pratiques agricoles alternatives et écologiques qui ne dépendent pas de l’utilisation de pesticides chimiques ; et
  • Entreprendre, dans l’intérêt public, des programmes financés par des fonds publics afin d’évaluer les rendements des grandes cultures produites avec divers agents et pratiques de lutte contre les ravageurs, y compris des alternatives non chimiques, et de surveiller les populations de pollinisateurs avant et après la mise en œuvre d’un moratoire.

Pour consulter le dossier complet de l’UNF, y compris toutes les recommandations, veuillez vous rendre sur le site http://www.nfu.ca/story/importance-bees-and-bee-health.

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Pour plus d’informations :

Ann Slater, Vice-présidente, politique : (519) 349-2448 ouemail:aslater@quadro.net

Présentation au Comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts – L’importance des abeilles et de la santé des abeilles
L’importance des abeilles et de leur santé, 1 mai 2014