L’UNF demande aux commissaires de la CCG de défendre les intérêts des fermières et les normes de qualité des grains du Canada.
Saskatoon-Le27 juillet, le site () a écrit une lettre aux trois commissaires de la Commission canadienne des grains (CCG) pour leur faire part de ses vives inquiétudes au sujet d’une proposition visant à créer une nouvelle classe de blé de l’Est qui ne comporterait aucune exigence en matière de qualité d’utilisation finale et dont le barème de classement favoriserait la vente par le biais de contrats à identité préservée (IP).
Après le rejet par le secteur céréalier d’une proposition de création d’une nouvelle classe sans paramètres en 2017, la CCG a mis en place un processus de consultation afin d’examiner et d’évaluer la structure actuelle des classes de blé de l’Est avant de mettre en œuvre tout changement. La nouvelle proposition et le processus d’élaboration ont suscité des inquiétudes suffisamment sérieuses pour que le site les porte à l’attention des commissaires.
» Depuis la destruction de la Commission canadienne du blé, la Commission canadienne des grains est la seule institution restante mandatée pour agir dans l’intérêt des producteurs de grains « , a déclaré Cam Goff, fermiere de grains de la Saskatchewan et Vice-président (Opérations). « Les origines de la CCG remontent à plus d’un siècle et, depuis sa création, elle a pour mission de veiller à ce que les fermières reçoivent un traitement équitable lors de la manutention de leurs grains et de maintenir les normes de qualité des grains canadiens. »
La nouvelle catégorie proposée servirait clairement les intérêts des sociétés du secteur céréalier – en particulier les développeurs de semences et les sociétés de silos – au détriment des fermières et des normes de qualité du Canada. La proposition est probablement un ballon d’essai pour soutenir le désir des sociétés de semences d’éliminer complètement le système canadien de classes de blé. La nouvelle catégorie permettrait également de justifier la déclaration de variété à la livraison, ce qui constituerait une étape vers la mise en place d’un système de redevance au point final.
« La nouvelle classe de blé de l’Est proposée permettrait aux semenciers de vendre des variétés qui ne répondent pas aux normes canadiennes en matière de blé meunier, elle fournirait un approvisionnement en blé à bas prix et de moindre qualité que les entreprises pourraient mélanger avec d’autres classes de blé meunier, ce qui réduirait les prix pour les fermières et nuirait à la réputation internationale du Canada en matière de qualité », a expliqué M. Goff. « En exigeant des contrats de PI pour obtenir tout prix supérieur à celui des aliments pour animaux, la nouvelle classe attellerait les fermières plus étroitement aux sociétés céréalières, et fournirait aux sociétés céréalières encore plus de pouvoir de marché en raison de l’augmentation des informations collectées. La consultation comprenait plus de deux fois plus de représentants de groupes de pression d’entreprises que de fermiers, ce résultat n’est donc pas surprenant. »
« Il est évident que les décisions qui sont les meilleures pour le profit des entreprises agro-industrielles ne sont pas nécessairement dans l’intérêt des fermières ou du Canada », a ajouté M. Goff. « Nous demandons aux commissaires de la CCG et aux ministres de l’Agriculture fédéral et provinciaux du Canada de respecter les directives énoncées par la CCG et de ne pas permettre que la prééminence des intérêts des fermières soit mise à mal. »
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Pour plus d’informations :
Cam Goff, Vice-président (Opérations) :
306-544-2790 ou 306-222-3514 ; courriel c.b.goff@sasktel.net
Lisez la lettre de aux commissaires de la CCG
Lisez la fiche FAQ sur le système des classes de blé
Liste des classes de blé actuelles