National | Communiqué de presse

Le nouvel accord commercial frappe à nouveau les fermiers laitiers canadiens, selon l’UNF

Le gouvernement canadien a de nouveau obtenu un accord commercial en sacrifiant un autre élément essentiel de la gestion de l’offre intérieure. L’ALENA sera remplacé par un nouvel accord commercial, désormais appelé ACEUM, l’accord entre les États-Unis, le Mexique et le Canada.

« Depuis 1969, la gestion de l’offre permet aux fermiers canadiens des secteurs du lait et de la volaille d’obtenir une rémunération équitable pour une production de qualité et de quantité suffisantes, sans surproduction. Depuis que le Canada s’est engagé dans la négociation d’accords commerciaux, le système a été affaibli en permettant à une plus grande production provenant d’ailleurs d’entrer sur le marché canadien à des prix inférieurs au coût de production, une pratique commerciale déloyale connue sous le nom de « dumping » », a déclaré Jan Slomp, fermiere laitière et vice-présidente de la politique pour le .

Le gouvernement canadien a accepté de mettre fin à la tarification du lait des classes 6 et 7 dans le cadre de l’accord de l’ACEUM. Ces classes de rabais ont été créées récemment en dernier recours pour lutter contre l’importation illégale de lait en provenance des États-Unis sous la forme de « lait diafiltré ». Cette mesure était nécessaire parce que le gouvernement fédéral refusait de mettre en place des contrôles frontaliers adéquats pour arrêter les importations.

Les transformateurs ont utilisé le lait diafiltré américain comme ingrédient à haute teneur en protéines dans le fromage et le yaourt pour remplacer le lait canadien. Les classes 6 et 7 permettaient aux Canadiens de vendre des ingrédients à haute teneur en protéines à un prix qui leur permettait de concurrencer les transformateurs laitiers américains. Aujourd’hui, les fermières canadiennes sont punies pour leur concurrence, les Américains vont à nouveau inonder le marché avec du lait diafiltré à prix réduit, il y aura une réduction de la production dans les fermes canadiennes et moins de fermes laitières viables au Canada.

Au cours des négociations du TPP, le Canada a cédé l’accès à plus de 3,25 % de son marché intérieur dans les secteurs des produits laitiers, de la volaille et des œufs soumis à la gestion de l’offre aux 11 pays concernés, dont les États-Unis. Après que le président Trump a retiré les États-Unis du TPP, le Canada a conclu pratiquement le même accord avec les dix pays restants. Or, dans l’ACEUM, le Canada a cédé plus de 3,25 % supplémentaires de son marché aux seuls États-Unis ! De plus, elle empêche nos fermières de concurrencer les importations américaines pour fournir des ingrédients à haute teneur en protéines aux transformateurs canadiens.

« Ce n’est pas une situation gagnant-gagnant, a déclaré M. Slomp. « Selon un rapport de la CBC, un fonctionnaire de l’administration Trump s’est vanté d’avoir obtenu un meilleur accord sur les produits laitiers pour les Américains que celui que l’administration Obama avait pu obtenir dans le cadre du TPP. »

« En affirmant qu’il soutient la gestion de l’offre et en concluant des accords de ce type, le gouvernement canadien fait complètement fausse route », a déclaré Doug Campbell, fermiere de l’Île-du-Prince-Édouard et membre du site .

« Nous ne nous sentons pas à l’aise avec les promesses de compensation », a poursuivi M. Slomp. « Dans l’Accord économique et commercial global avec l’Europe, le gouvernement canadien a accordé un accès supplémentaire au marché canadien pour 17 500 tonnes de fromage européen. Dans le sillage de l’AECG, le paquet de compensation offert aux fermières laitières canadiennes est un gâchis. L’AECG réduit le revenu total disponible pour les fermières canadiennes, mais la subvention est accordée à la fermière qui prend de l’expansion. S’agrandir alors que les revenus diminuent est une décision commerciale plutôt imprudente. C’est une recette pour pousser davantage de fermières à la faillite, et non pour les dédommager d’une décision commerciale erronée. Pour ajouter l’insulte à l’injure, ce sont les fermiers laitiers canadiens qui subissent de plein fouet la baisse des prix résultant de l’excédent de lait écrémé, alors que, miraculeusement, les transformateurs ont droit à l’argent du programme de compensation de l’AECG qu’ils utilisent pour capitaliser sur le lait écrémé à bas prix, comme si cela atténuait les pertes des fermiers. »

« Les gouvernements conservateurs et libéraux qui se sont succédé au Canada ont protégé la gestion de l’offre tout en provoquant une mort par mille coupures », déclare le fermier laitier Jan Slomp, vice-président chargé des politiques pour le site . « Si ce soutien provient d’un gouvernement favorable à la gestion de l’offre, qui a besoin d’un ennemi ?

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Pour plus d’informations :

Jan Slomp, Vice-président (politique) : (403) 704-4364 ou (250) 898-8223
Doug Campbell, Région 1 (Atlantique), District 1 (Î.-P.-É.) Directeur : 902-436-2518

Pour le texte de l’AUMCE qui traite de l’accès des États-Unis au marché canadien des produits laitiers, voir les pages 6 à 10 de l’ANNEXE 3-B COMMERCE AGRICOLE ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS.

Pour connaître les quantités supplémentaires de chaque type de produit soumis à la gestion de l’offre que l’accord permettra aux États-Unis d’exporter vers le Canada, consultez les pages 2 à 13 de l’annexe C – CT agricoles de l’AUMCE entre le Canada et les États-Unis.