National | Communiqué de presse

Déclaration à l’occasion de la Journée internationale des migrants des Nations unies

L’Union Nationale des Fermières (UNF) est solidaire de tous les travailleurs migrants à l’occasion de la Journée Internationale des Migrants. L’UNF demande au gouvernement canadien d’accorder le statut de résident permanent à tous ceux qui cultivent notre nourriture.

En avril 2021, l’ancien ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada (IRCC), Marco Mendocino, a annoncé une politique temporaire visant à permettre à 90 000 travailleurs essentiels se trouvant déjà au Canada de demander la résidence permanente en vertu d’un ensemble simplifié de conditions d’admissibilité.

Les travailleurs agricoles étaient éligibles au titre du volet B, avec un plafond d’admission de 30 000 personnes, ainsi que 94 autres catégories de professions « essentielles » non liées aux soins de santé. Ce plafond ne concernait que la moitié des 60 000 travailleurs étrangers temporaires qui arrivent chaque année pour effectuer un travail qualifié dans le secteur agricole canadien. La demande étant très forte, le quota pour le volet B a été atteint en l’espace de deux mois et la période de candidature a été clôturée.

Nous félicitons le gouvernement canadien d’avoir adopté cette politique temporaire. Nous y voyons une reconnaissance de la précieuse contribution des femmes et des hommes qui se rendent au Canada pour travailler dans les champs et les serres afin de produire les aliments que nous mangeons. Toutefois, le fait d’obliger les travailleurs agricoles migrants à entrer en concurrence avec les milliers d’autres personnes qui n’ont pas le statut de résident permanent est source de division et d’injustice.

Les obstacles à l’éligibilité et à l’accès des travailleurs agricoles migrants à la politique de résidence permanente temporaire sont les suivants :

  • l’équivalent d’une année d’expérience professionnelle à temps plein au cours des trois dernières années.
  • ont passé des tests de compétence en anglais/français, surtout lorsque de nombreux centres de langues étaient fermés et que la formation en personne n’était pas disponible en raison de la pandémie.
  • les frais de dossier d’un montant minimum de 1 135 dollars.

Alors que les guerres, le changement climatique et les politiques économiques continuent de déplacer des millions de personnes dans le monde, le Canada doit veiller à ce que ses politiques d’immigration et de citoyenneté soient opportunes, équitables et justes. Nous devrions certainement atteindre ou dépasser l’objectif du gouvernement d’accueillir 411 000 nouveaux immigrants en 2022. Mais pourquoi ne pas commencer par accueillir les quelque 1 personne sur 23 au Canada qui n’ont pas de statut permanent mais qui apprennent, vivent et travaillent déjà dans le pays ?

Aujourd’hui, 18 décembre, Journée internationale des migrants proclamée par les Nations unies, l’Union Nationale des Fermiers (UNF) demande au ministre de l’IRCC, Sean Fraser, d’aller au-delà de la politique temporaire du printemps dernier et de créer un programme de résidence permanente qui accorde les droits fondamentaux de la citoyenneté à tous les travailleurs agricoles migrants.

Plutôt que de voir différents types de travailleurs se disputer les places limitées de résidence permanente, nous demandons instamment au gouvernement récemment réélu de créer une voie d’accès permanente et désignée pour les codes de la Classification nationale des professions (CNP) spécifiques à l’agriculture. Salués comme des héros pendant la pandémie, les travailleurs agricoles migrants ne doivent pas être traités comme des objets jetables et remplaçables par nos politiques d’immigration.

Pour plus d’informations :

Jennifer Pfenning, membre de l’UNF de la région 3 (Ontario), présidente du groupe de travail de l’UNF sur la solidarité avec les travailleurs migrants, jenn@pfenningsfarms.ca

**Traduction soutenue par Patrimoine canadien