National | Communiqué de presse

L’implication de Croplife dans la réglementation signifie que le président de l’ACIA doit être remplacé, déclarent les groupes.

En septembre, Radio Canada a révélé que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) avait diffusé un résumé d’une importante proposition de réglementation via un document produit sur un ordinateur appartenant à CropLife Canada. Cette indication d’une collaboration inappropriée entre l’ACIA et CropLife a ébranlé la confiance dans la capacité de l’ACIA à protéger l’intérêt public. La confiance du public dans notre secteur alimentaire et agricole dépend d’une surveillance réglementaire qui fonctionne de manière transparente et dans l’intérêt du public à tout moment. Vendredi 14 octobre, l’Union Nationale des Fermiers et le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies, le Conseil des Canadiens, l’Ecological Farmers Association of Ontario, Environmental Defence, FarmFolk CityFolk, les Amis de la Terre Canada, Greenpeace Canada, Organic BC, Safe Food Matters, Sierra Club BC, UFCW, Union Paysanne, Vigilance OGM et Young Agrarians ont écrit à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Mme Bibeau, pour lui demander de remplacer le président de l’ACIA afin de rétablir la réputation et la crédibilité de l’Agence.

L’article de Radio Canada,

OGM : Ottawa présente sa réforme en utilisant les fichiers d’un lobby agrochimique

Le rapport de l’ACIA, qui a été publié en mai 2008, a fourni des preuves alarmantes d’une collaboration inappropriée entre notre organisme public de réglementation et les entreprises privées dont il réglemente les produits, au point qu’il semble que CropLife dirige en fait l’ACIA. Le document présente les propositions de l’ACIA concernant l’interprétation des règlements régissant de nombreuses semences génétiquement modifiées et propose un système qui profiterait aux multinationales des semences en leur permettant de mettre sur le marché de nombreuses nouvelles variétés de semences génétiquement modifiées sans évaluation indépendante de la sécurité par le gouvernement ou autre contrôle gouvernemental, et sans divulguer ces semences génétiquement modifiées au gouvernement ou au public, y compris aux fermières et à nos clientes.

“Le système proposé nuirait aux fermiers canadiens qui ont besoin de savoir ce qu’ils plantent pour gérer leurs exploitations et maintenir l’accès aux marchés sensibles”, a déclaré la présidente de l’UNF, Katie Ward. “Les orientations réglementaires proposées affaibliraient également la confiance du public dans notre système de réglementation alimentaire en empêchant une évaluation scientifique indépendante par les organismes de réglementation gouvernementaux avant que ces produits ne soient vendus, et en permettant qu’ils soient diffusés sans que le gouvernement ou le public n’en soient informés.

“En tant qu’organisme public de réglementation, habilité par des lois et des règlements adoptés par des députés démocratiquement élus, l’ACIA est responsable devant le public, et non devant les entreprises qu’elle réglemente”, a ajouté Terry Boehm, membre et ancien président de l’UNF. “L’ACIA s’est formellement engagée à maintenir son indépendance réglementaire vis-à-vis de toutes les parties prenantes externes. Nous avons besoin que l’agence soit dirigée par un nouveau président sur lequel nous pouvons compter pour mettre cette valeur en pratique à tout moment”.

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Pour plus d’informations :

Katie Ward, présidente de l’UNF – tél : 613-797-0601

Terry Boehm – téléphone : 306-255-7638

Lisez la lettre envoyée à la ministre Bibeau

Lire l’article de Radio Canada

Lire la contribution de l’UNF à la consultation de l’ACIA