Émissions agricoles de gaz à effet de serre, une analyse complète : Nouveau rapport de l’UNF
SASKATOON, SK – L’Union Nationale des Fermiers (UNF) a publié aujourd’hui la troisième édition de son rapport : Les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole au Canada : Une évaluation complète. Ce rapport, le plus détaillé de sa catégorie, subdivise les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’agriculture canadienne et les changements de carbone dans les sols en 42 catégories et inclut des analyses et des sources de données.
Le graphique ci-dessous donne une idée des détails contenus dans ce rapport de l’UNF.
Le rapport est disponible à l’adresse suivante : https://www.nfu.ca/publications/ag-ghg-emissions-in-cad-3rd-edition/.
Les principales conclusions sont les suivantes :
- Les émissions totales de gaz à effet de serre (GES) provenant de l’agriculture canadienne et de la production d’intrants agricoles sont en hausse : elles ont augmenté de 41 % depuis 1990, passant de 58,6 millions de tonnes (Mt) d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) par an en 1990 à 82,6 Mt CO2e par an en 2021.
- L’augmentation des émissions dues à la production et à l’utilisation d’engrais azotés est l’un des facteurs à l’origine de l’augmentation des émissions globales. Le tonnage d’engrais azoté épandu chaque année a doublé depuis 1990.
- L’augmentation des émissions dues à l’utilisation de combustibles fossiles contribue également à l’augmentation des émissions totales. Les émissions dues à l’utilisation de carburant diesel dans les exploitations agricoles ont doublé depuis 1990.
- Le piégeage du carbone dans les sols est également élevé, avec une moyenne d’environ 22 Mt CO2e ces dernières années, car plusieurs pratiques agricoles se combinent pour augmenter le flux de dioxyde de carbone de l’atmosphère vers les sols.
Le Rapport de l’UNF, qui compte quarante-quatre pages, se fonde sur des données fournies par le ministère canadien de l’environnement et du changement climatique (ECCC).
Darrin Qualman, directeur de la politique et de l’action de l’UNF en matière de crise climatique, a rédigé le rapport. Il a commenté : « L’agriculture ressemble beaucoup à tous les autres secteurs de l’économie canadienne : en raison des forces du marché et des combustibles fossiles relativement peu coûteux au cours du siècle dernier, nous avons adopté des pratiques à fortes émissions. Mais comme pour les autres secteurs, il existe de très nombreuses mesures que nous pouvons prendre pour réduire ces émissions ».
M. Qualman a constaté l’amorce d’un changement : « Il y a trois ans à peine, les gouvernements accordaient peu d’attention aux émissions agricoles et peu de soutien aux fermières qui souhaitaient réduire leurs émissions. Il y avait peu de programmes gouvernementaux et peu de financement. Aujourd’hui, nous commençons à voir apparaître de nouveaux objectifs, de nouvelles politiques, de nouveaux programmes et de nouvelles incitations.
Comme l’indique le Rapport de l’UNF : « Pour planifier et mettre en œuvre correctement les nombreux changements à la ferme nécessaires pour parvenir à réduire les émissions et pour concevoir et financer les programmes gouvernementaux nécessaires pour accélérer et soutenir ces changements à la ferme, les fermiers et les décideurs politiques doivent comprendre les émissions : nous avons besoin de chiffres détaillés et complets ». … [But] des analyses et des graphiques clairs, accessibles et complets font souvent défaut. Ce rapport contribue à combler cette lacune ».
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Pour plus d’informations :
Darrin Qualman, directeur de la politique et de l’action en matière de crise climatique
(306) 230-9115
qualman@nfu.ca