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Action : Consultation publique de Santé Canada sur les plantes génétiquement modifiées

Passez à l’action : Consultation de Santé Canada sur les plantes génétiquement modifiées

Date limite : 24 mai

(Note – si vous avez manqué la date limite, n’hésitez pas à envoyer un message quand même. Santé Canada continuera à recevoir les commentaires du public au cours des prochaines semaines).

Exigez la divulgation obligatoire et l’évaluation de la sécurité de toutes les plantes génétiquement modifiées ! Utilisez le champ d’action ci-dessous pour envoyer un courriel à Santé Canada, ou envoyez vos commentaires à Santé Canada : hc.bmh-bdm.sc@canada.ca N’hésitez pas à modifier la lettre pour personnaliser votre message.

Health Canada Public Consultation

As a farmer I support mandatory government safety assessments of all foods from gene-edited plants, and public notification of all gene-edited foods and plants before they are put on the market.

I want to be able to make an informed choice about the seeds I purchase. I am concerned that if gene-edited products are put on the market without notification it will put some markets or prices at risk. For example, if important trading partners reject shipments that contain products they have not approved.

I know that science is always learning more about genetics and new technologies are always being developed. Not everything is understood, and unexpected problems can be discovered. It is important for Health Canada to be able to assess new products to make sure they are safe. Independent government safety assessments are also needed for public trust.

Thank you for listening.

Health Canada Public Consultation

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Fiche d’information

Santé Canada organise une consultation publique sur l’interprétation de la réglementation relative aux plantes génétiquement modifiées. Il propose une nouvelle interprétation du Règlement sur les aliments et drogues (Règlement sur les aliments nouveaux) qui porte sur la question suivante : « Quand un aliment dérivé d’une plante issue de la sélection est-elle un « aliment nouveau » ? » et sur l’évaluation préalable à la mise sur le marché des aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées, appelées « retransformants ». La consultation se termine le lundi 24 mai 2021.

Cliquez ici pour lire l’intégralité de la note de l’UNF

L’approche du Canada en matière de réglementation de la biotechnologie est déclenchée par la nouveauté de la plante et non par la technologie utilisée pour développer la plante. La proposition de Santé Canada apporterait des changements majeurs aux « orientations réglementaires » qui indiquent à Santé Canada comment appliquer le règlement proprement dit. L’interprétation proposée exclurait la plupart des produits issus de l’édition génétique de la réglementation et permettrait aux développeurs de plantes de vendre des produits issus de l’édition génétique non réglementés sans en informer au préalable Santé Canada ou le public.

L’édition de gènes est un outil puissant. Ces nouvelles technologies génétiques permettent aux développeurs de plantes d’introduire des caractéristiques qui n’auraient pas été possibles avec les techniques de sélection traditionnelles. Santé Canada reconnaît que les plantes développées à l’aide de la technologie d’édition génétique sont différentes des plantes existantes et produites au moyen du génie génétique, mais la modification proposée considérerait un grand nombre d’entre elles comme « non nouvelles ».

Qui décide de ce qui est ou n’est pas un roman ? Les orientations proposées laisseraient aux développeurs de plantes le soin d’évaluer si leur nouvelle variété génétiquement modifiée est « nouvelle ». Si une nouvelle plante est considérée comme « non nouvelle », il n’est pas nécessaire de signaler son existence à Santé Canada avant de la mettre sur le marché. Santé Canada propose de mettre en place une « initiative volontaire de transparence » (IVT) dans le cadre de laquelle les entreprises peuvent informer Santé Canada lorsqu’elles prévoient de mettre sur le marché un produit qu’elles estiment ne pas être une nouveauté. Si Santé Canada n’est pas d’accord, le produit pourrait devoir faire l’objet d’une évaluation de sécurité. Cela augmenterait les coûts, ce qui incite fortement à mettre des produits sur le marché sans les déclarer à l’ITV.

Les orientations proposées manquent de preuves scientifiques et de transparence. Les résultats de l’édition de gènes ne peuvent être connus à l’avance. Les connaissances scientifiques augmentent constamment grâce à un processus permanent d’investigation, de vérification et de réfutation d’hypothèses, de publication de résultats et de conception de nouvelles expériences. Une approche réglementaire qui dit « nous n’avons pas besoin d’en savoir plus » avant que des produits génétiquement modifiés ne soient mis sur le marché est fondamentalement non scientifique. La création d’un mécanisme permettant de commercialiser ces produits sans les identifier comme étant issus de l’édition de gènes va à l’encontre de la transparence.

Les fermières canadiennes ne devraient pas être confrontées à des produits inconnus issus de l’édition génétique et dont la sécurité n’a pas été évaluée par Santé Canada. Les fermiers savent que lorsque des cultures non approuvées sont rejetées par les marchés, ce sont eux qui en paient les frais.

Les normes biologiques interdisent la technologie d’édition de gènes dans la production biologique certifiée. Les orientations proposées, en autorisant la commercialisation non transparente de variétés génétiquement modifiées, créent un risque élevé que les fermières certifiées biologiques utilisent par inadvertance ces variétés interdites.

Retransformants. Santé Canada propose également de nouvelles orientations réglementaires visant à réduire les exigences réglementaires pour les végétaux dont les caractéristiques et/ou les séquences d’ADN ont déjà été examinées, en partant du principe qu’il est possible pour les développeurs de végétaux d’apporter des modifications « identiques » à la même variété en utilisant une nouvelle technologie, ou à une variété différente en utilisant la même technologie, et même à une variété différente en utilisant une nouvelle technologie.

Recommandations de l’UNF :

Tous les produits génétiquement modifiés devraient être réglementés en tant que nouveaux produits et donc faire l’objet d’une évaluation de la sécurité par le gouvernement et d’une notification préalable à la mise sur le marché. Cela permettrait à Santé Canada de conserver sa capacité à réglementer les aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées dans l’intérêt du public. Elle garantirait aux fermières l’accès aux informations dont elles ont besoin pour choisir en toute connaissance de cause les semences qu’elles achètent et les cultures qu’elles cultivent. La déclaration obligatoire avant la commercialisation réduirait le risque de rejet du marché en raison de la présence de variétés génétiquement modifiées qui ne sont pas acceptables sur les marchés sensibles, y compris le marché des produits biologiques certifiés. La notification obligatoire préalable à la mise sur le marché fournirait également à Santé Canada les informations nécessaires à la traçabilité au cas où il devrait assumer ses responsabilités si un rappel d’aliments dérivés de plantes génétiquement modifiées s’avérait nécessaire.

Compte tenu du manque de preuves scientifiques solides et de la nouveauté de la technologie d’édition génétique, il serait prudent de continuer à exiger des données complètes et d’examiner les retransformations comme de nouveaux événements. Une fois que ces produits seront sur le marché, ce seront les fermières et les consommateurs qui supporteront le risque si les traitements réglementaires allégés proposés entraînent un rejet du marché ou des problèmes de sécurité alimentaire. Nous recommandons donc que tous les retransformants continuent d’être évalués comme de nouvelles plantes présentant de nouveaux caractères.