National | Communiqué de presse

L’UNF se réjouit des progrès réalisés dans le cadre d’Agri-stabilité

La récente conférence fédérale-provinciale-territoriale des ministres de l’agriculture a permis de réaliser des progrès encourageants dans la réforme d’Agri-stabilité, l’un des principaux programmes de gestion des risques de l’entreprise dans le cadre de l’accord de partenariat pour l’agriculture canadienne. Bien qu’un accord final n’ait pas encore été conclu, les ministres provinciaux examinent actuellement la proposition du ministre fédéral de l’agriculture, M. Bibeau, concernant deux changements importants et significatifs : la suppression du plafonnement des marges et l’augmentation du seuil de déclenchement de la perte de marge de 70 à 80 % de la marge de référence des exploitations agricoles participantes. Après plusieurs années sans progrès, cette annonce est encourageante.

La Nationale des Fermiers a écrit à la ministre Bibeau le 21 avril pour lui demander de revenir au cadre d’avant 2012, avec un seuil de perte de marge de 85 % et aucun plafond de marge.

Le plafonnement de la marge, introduit par l’ancien ministre de l’agriculture, M. Ritz, permet de calculer les paiements au cours de l’année de programme sur la base de la marge réelle de l’exploitation ou de ses dépenses totales admissibles pour l’année, selon le montant le moins élevé. Les dépenses admissibles comprennent la main-d’œuvre non familiale et la plupart des intrants agrochimiques, certains types de primes d’assurance, le combustible de chauffage, l’électricité, etc. Par conséquent, les exploitations familiales qui fournissent leur propre main-d’œuvre et les exploitations qui fonctionnent efficacement en réduisant au minimum les intrants achetés sont beaucoup moins susceptibles de bénéficier d’Agri-stabilité en cas de conditions économiques qui réduisent considérablement leurs revenus.

L’élimination du plafonnement de la marge permettrait d’augmenter considérablement le soutien apporté par Agri-stabilité. Selon les estimations de la ministre Bibeau, les paiements totaux du gouvernement dans le cadre du programme augmenteraient de 30 % par rapport aux critères actuels. Cela rendrait également le programme plus équitable et plus utile pour un plus grand nombre d’exploitations agricoles du Canada. Le relèvement du seuil de déclenchement de la perte de marge de 70 % à 85 %, comme l’a demandé l’UNF, augmenterait de plus de 50 % le montant total des paiements au titre d’Agri-stabilité par rapport au programme actuel.

Le fait de ramener le seuil de déclenchement de la perte de marge à 85 % aurait un effet stabilisateur en réduisant l’impact économique de la volatilité des marchés et des conditions météorologiques. La suppression du plafonnement des marges signifie qu’une plus grande partie des aides versées aux fermières restera dans les économies locales pour soutenir l’emploi, les entreprises et la vie de la communauté.

En outre, l’UNF continue d’exhorter les gouvernements fédéral et provinciaux à mettre en œuvre des politiques qui améliorent la viabilité économique et environnementale à long terme des fermes et qui garantissent que les moyens de subsistance des agriculteurs fassent de l’agriculture une profession viable pour les jeunes agriculteurs. Des programmes de gestion des risques professionnels bien conçus, équitables et accessibles sont nécessaires pour garantir aux fermières le soutien dont elles ont besoin lorsqu’elles subissent des pertes dues à des conditions de marché ou climatiques indépendantes de leur volonté.

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Pour plus d’informations :

Stewart Wells,2e vice-président de l’UNF : 306-773-6852.