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Soumission de l’UNF à la réglementation de Santé Canada sur les médicaments vétérinaires – Résistance aux antimicrobiens

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The () a le plaisir d’apporter sa contribution aux amendements proposés au Règlement sur les aliments et drogues concernant les médicaments vétérinaires – Résistance aux antimicrobiens. Nous concentrerons nos commentaires sur deux aspects de la modification réglementaire proposée :

  • les mesures visant à restreindre l’importation pour usage propre de médicaments vétérinaires non autorisés ; et
  • les mesures visant à obliger les fabricants, les importateurs et les préparateurs d’antimicrobiens vétérinaires à fournir des informations sur le volume des ventes par espèce.

Nous soutenons ces changements, qui favorisent la santé humaine, la sécurité alimentaire et la transparence.

Le site reconnaît l’importance des antimicrobiens à usage humain et vétérinaire et la nécessité de prévenir l’évolution des microbes pathogènes résistants qui se produit lorsque ces médicaments sont mal utilisés.

Mesures visant à restreindre l’importation pour usage propre de médicaments vétérinaires non autorisés

Le site reconnaît que les restrictions à l’importation pour usage propre sont nécessaires pour garantir que les antimicrobiens ne sont pas utilisés de manière irresponsable dans l’agriculture animale. Par exemple, le Canada a restreint l’utilisation des céphalosporines de troisième génération dans l’agriculture animale afin de prévenir l’évolution des agents pathogènes qui ne sont pas affectés par le médicament. Cette mesure a permis de réduire l’incidence d’E. coli et de salmonelles résistantes chez les volailles, les porcs et les bovins ; toutefois, une certaine résistance persiste[i]. Si on la laisse se poursuivre, l’importation non réglementée pour usage propre d’antimicrobiens non autorisés permettrait à des opérateurs sans scrupules de saper les mesures préventives, mettant en danger la santé future des Canadiens et risquant de nuire à la réputation de l’agriculture canadienne.

Les autorités canadiennes affirment souvent que notre système réglementaire est « fondé sur la science ». Le fait d’autoriser l’importation non réglementée de médicaments vétérinaires pour usage personnel va à l’encontre de cette affirmation. Une surveillance réglementaire adéquate de l’utilisation des médicaments vétérinaires est nécessaire pour garantir que le système alimentaire du Canada produise des aliments sains et de qualité pour notre population nationale et nos clients internationaux. L’exemption actuelle pour usage personnel est inacceptable dans le contexte actuel où pratiquement n’importe quel médicament peut être commandé en ligne et où les entreprises agricoles qui élèvent et vendent des dizaines de milliers d’animaux peuvent chercher à réduire leurs coûts en utilisant des antimicrobiens importés non approuvés.

Mesures visant à obliger les fabricants, les importateurs et les préparateurs à fournir des informations sur le volume des ventes par espèce

Comme l’indique le rapport 2016 du Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, « l’Institut canadien de la santé animale (ICSA) fournit volontairement depuis 2006 des informations sur les antimicrobiens distribués pour la vente en vue d’une utilisation chez les animaux. Ces données représentent les quantités d’antimicrobiens distribuées pour la vente par les entreprises membres et n’incluent pas les quantités d’antimicrobiens importées pour leur propre usage ou en tant qu’ingrédients pharmaceutiques actifs utilisés dans d’autres préparations ». [ii]

Le même rapport indique également qu’en 2014, 99 % des antimicrobiens signalés étaient destinés aux animaux destinés à l’alimentation et moins de 1 % aux animaux de compagnie. Près des trois quarts de ces antimicrobiens appartenaient aux mêmes classes que ceux utilisés en médecine humaine. Le rapport indique que « l’utilisation inappropriée d’antimicrobiens chez les animaux producteurs d’aliments est un problème de santé publique car elle contribue à l’émergence de bactéries résistantes chez les animaux qui peuvent être transmises à l’homme par l’intermédiaire de l’approvisionnement alimentaire ». L’absence actuelle de données sur les importations pour usage propre signifie que les décideurs politiques n’ont aucun moyen de connaître les quantités, les types ou les utilisations de ces antimicrobiens, et ne peuvent donc pas régir correctement l’utilisation de ces médicaments au Canada. Les exigences en matière de rapports permettraient d’effectuer des recherches sur les effets de ces médicaments sur la base de données réelles et de prendre des décisions politiques avec une plus grande confiance.

En conclusion, le site soutient l’option 3 – modification du règlement sur les aliments et les médicaments – telle qu’elle est présentée dans le document de consultation réglementaire.

Respectueusement soumis par

The


[i] Rapport 2016 du Système canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, Agence de la santé publique du Canada, 12 septembre 2016. http://healthycanadians.gc.ca/publications/drugs-products-medicaments-produits/antibiotic-resistance-antibiotique/antimicrobial-surveillance-antimicrobioresistance-eng.php#a4-4-2[ii] Ibid.