Sous le précédent gouvernement, les institutions agricoles visant à appuyer les agriculteurs ont perdu du financement et leur mandat a été revu pour offrir aux sociétés agro-industrielles plus de pouvoirs afin de retirer plus de richesses des agriculteurs et des communautés rurales. La perte d’investissement public pour des initiatives d’intérêt public se fait particulièrement sentir dans les régions rurales. Le déclin de l’infrastructure sociale et physique amplifie les difficultés éprouvées par les fermes familiales, et celles-ci sont confrontées à des risques financiers accrus, tandis que le tissu social des communautés est en train de s’affaiblir.
Le Canada a besoin de nouvelles politiques agricoles – et de financement pour appuyer ces politiques – pour s’assurer que les agriculteurs continuent de travailler sur leurs terres, pour inciter de nouveaux et de jeunes agriculteurs à travailler dans le secteur agricole, pour réinvestir dans la recherche publique et pour rebâtir des institutions agricoles gérées par des agriculteurs. Autrement, nous continuerons d’assister au déclin du nombre de fermes, au vieillissement des agriculteurs, au passage vers une agriculture industrielle, à une augmentation de l’endettement, à la dépopulation rurale et à une stagnation des revenus agricoles nets.
ÉLÉMENTS CLÉS :
→ Rebâtir les institutions agricoles en revenant (au moins) au niveau de financement antérieur et en renouvelant leur engagement envers l’intérêt public. → Soutenir les revenus agricoles au moyen d’institutions efficaces qui procurent aux agriculteurs un pouvoir sur le marché. → Recentrer les programmes et les politiques agricoles sur les principes de la souveraineté alimentaire. → Réinvestir dans la recherche agricole d’intérêt public, en particulier pour la sélection des plantes. → Corriger les dommages causés par l’abolition du guichet unique de la Commission canadienne du blé. → Offrir du soutien aux jeunes agriculteurs pour s’assurer qu’il y a une prochaine génération d’exploitants de fermes familiales. → Protéger la production alimentaire nationale à long terme. → Appuyer les mesures d’atténuation et d’adaptation agricoles liées aux changements climatiques. → Mettre en œuvre un régime universel d’assurance-médicaments.