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Contribution à la consultation fédérale sur les tickets de caisse

Soumis à consultation_tax_2017@canada.ca, le 17 mai 2017

The () a le plaisir d’apporter sa contribution à la consultation du gouvernement fédéral sur le budget 2017 concernant le report de l’impôt sur le revenu disponible en ce qui concerne les bons d’achat au comptant différés pour les livraisons de grains répertoriés.

Tout fermier qui reçoit un bon d’achat au comptant lors de la livraison de blé, d’avoine, d’orge, de seigle, de lin, de colza et de canola produits au Canada à un silo primaire ou à un silo de transformation agréé peut actuellement bénéficier d’un report de paiement des bons d’achat au comptant. Les silos primaires sont des silos de collecte qui reçoivent les céréales directement des fermières pour les stocker et les revendre. Les silos de transformation comprennent les minoteries, les malteries, les concasseurs et les usines d’éthanol qui reçoivent des céréales pour les transformer en d’autres produits. Les tickets de report de trésorerie permettent aux fermières d’éviter les variations excessives de leur revenu imposable d’une année sur l’autre en raison du calendrier et de la disponibilité des possibilités de livraison.

La loi relative à l’impôt sur le revenu permet actuellement à un fermier de livrer des céréales et de reporter leur paiement à l’année fiscale suivante. Les fermiers peuvent calculer leur impôt sur le revenu en fonction de l’année fiscale au cours de laquelle ils reçoivent le paiement. La présente consultation vise à recueillir des avis sur la valeur des mesures fiscales actuelles et sur les conséquences de l’élimination de la mesure relative aux tickets d’achat différé, qui rendrait tous les revenus provenant de la vente de céréales imposables l’année de la livraison des céréales.

Le report des billets n’est pas lié au rôle historique de la Commission canadienne du blé (CCB) et à ses accords internationaux en matière d’expédition de céréales, contrairement à ce qui a été affirmé à tort dans le document budgétaire. Cette erreur est immédiatement apparente, car la CCB n’a jamais été le seul acheteur de seigle, de lin, de colza ou de canola de l’Ouest canadien, et la possibilité de commercialiser de l’avoine lui a été retirée en 1989.

L’utilisation des reports de trésorerie est une pratique ancienne qui permet aux fermières d’égaliser leur revenu imposable d’une année sur l’autre. Cette option est particulièrement importante pour les exploitations agricoles non constituées en société qui fonctionnent sur une base de trésorerie à des fins fiscales, car c’est l’un des seuls outils disponibles pour équilibrer les obligations fiscales d’une année à l’autre. Cette mesure tient compte du fait que les fermières tirent leur revenu annuel de la vente de la récolte de l’année, tout en étant confrontées à une grande variabilité du rendement, du prix et de la valeur des cultures de rotation, ainsi que d’autres facteurs d’une année à l’autre. Contrairement à de nombreuses autres industries, l’agriculture connaît des fluctuations très importantes et inévitables des niveaux de production en raison de l’imprévisibilité et de la variabilité des conditions météorologiques. En outre, les prix des produits de base varient considérablement d’une année à l’autre. La combinaison d’un volume de production annuel inégal et de la volatilité des prix des produits de base signifie que les fermières peuvent avoir un revenu élevé une année et un revenu très faible, voire négatif, l’année suivante, tout en dépensant le même montant pour leurs dépenses. Sans la possibilité d’utiliser l’option de report du paiement en espèces, les fermières se retrouveraient dans la tranche d’imposition la plus élevée une année et dans une situation très différente l’année suivante, ce qui risquerait d’entraver leur capacité à payer les dépenses initiales.

Si les fermières n’étaient pas en mesure de différer le paiement, elles essaieraient plutôt de gérer le moment de la livraison effective, ce qui entraînerait des goulets d’étranglement potentiels et/ou une sous-utilisation du système de transport. La mesure de report des billets de banque tient également compte du fait que le moment de la livraison d’une éventuelle récolte échappe souvent au contrôle de la fermiere. Par exemple, les conditions météorologiques peuvent entraver l’acheminement des céréales par voie ferrée et provoquer des goulets d’étranglement dans le système des silos, l’affectation des wagons aux points de livraison est déterminée par les chemins de fer et, ces dernières années, les chemins de fer ont donné la priorité aux points les moins coûteux situés à l’ouest afin de satisfaire aux exigences de livraison mensuelles obligatoires. Ainsi, en raison de circonstances inévitables, certains fermiers peuvent livrer deux années de récolte une année et aucune l’année suivante. Ces conditions font que les fermières perçoivent leurs revenus selon un calendrier beaucoup moins prévisible ou régulier que les contribuables qui reçoivent un salaire régulier.

Le report de paiement est un outil précieux pour aider les fermières à gérer leur trésorerie et leur permettre de profiter des opportunités de livraison. Le système de transport des céréales fonctionnera plus efficacement si les fermiers n’ont pas à gérer le calendrier de leurs livraisons de céréales en fonction de considérations liées à l’impôt sur le revenu. Il serait injuste d’exiger des fermières qu’elles soient imposées sur plus d’une année de production au cours d’une année donnée en raison de conditions de livraison des céréales qui échappent au contrôle des fermières.

Par conséquent, le site recommande :

  • Maintien de l’option pour le report de l’impôt sur le revenu en ce qui concerne les bons d’achat différés pour les livraisons de blé, d’avoine, d’orge, de seigle, de lin, de colza et de canola.
  • L’extension du report des tickets de caisse à toutes les autres céréales couvertes par la loi sur les céréales du Canada, à savoir les haricots, le sarrasin, les pois chiches, le maïs, les féveroles, les lentilles, les céréales mélangées, les graines de moutarde, les pois, les graines de carthame, les graines de soja, les graines de tournesol et le triticale.