National | Communiqué de presse

L’UNF demande à la commission de l’agriculture de faire de la souveraineté alimentaire le fondement de la politique alimentaire nationale

Ottawa – Legouvernement fédéral a chargé le ministre de l’Agriculture d' »élaborer une politique alimentaire qui favorise un mode de vie sain et des aliments sûrs en mettant davantage d’aliments sains et de qualité, produits par les éleveurs et les fermiers canadiens, sur les tables des familles de tout le pays. » Le jeudi 5 octobre, Ayla Fenton, jeune présidente de (), s’adressera au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes pour lui demander de faire de la souveraineté alimentaire le fondement de la politique alimentaire nationale du Canada.

« La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite par des méthodes écologiquement saines et durables, et leur droit à définir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles », explique M. Fenton, âgé de 27 ans, qui travaille dans une ferme céréalière biologique près de Kingston, en Ontario.

« Une politique alimentaire pour le Canada pourrait donner naissance à une vision holistique de l’alimentation et de l’agriculture qui transformerait le système agricole, de transformation et de distribution du Canada en un système qui ferait de la souveraineté alimentaire une réalité », a poursuivi M. Fenton. « Nous exhortons le gouvernement à commencer à construire un système alimentaire qui profite aux fermiers et aux consommateurs canadiens au lieu d’accélérer sur sa voie actuelle, qui n’a fait que concentrer le pouvoir et la richesse des multinationales et diminuer l’espace démocratique des gouvernements élus. »

Il est très difficile de vivre de l’agriculture. La baisse de la rentabilité a rendu plus difficile la survie des exploitations agricoles, et encore plus difficile l’accès des jeunes à la profession de fermière. « Nous rappellerons à la commission parlementaire que depuis la fin de la Grande Dépression des années 1930, la valeur des produits agricoles n’a cessé d’augmenter alors que la part des agriculteurs dans cette valeur a diminué – même si les rendements ont considérablement augmenté. Depuis 1985, les sociétés agro-industrielles se sont emparées de 98 % des revenus bruts générés par les fermes canadiennes, ne laissant que 2 % aux fermières », a déclaré M. Fenton.

« Les Canadiens consomment davantage d’aliments qui ne sont pas cultivés ou élevés par des fermiers canadiens ou transformés par des travailleurs canadiens. Nous exportons davantage de produits en vrac à bas prix et nous importons plus de plats préparés, de fruits et de légumes de valeur supérieure qui pourraient être cultivés et transformés au Canada. Les infrastructures conçues pour accélérer les exportations font obstacle à la mise en place du système alimentaire plus dynamique et plus local que souhaitent les Canadiens », a déclaré M. Fenton. « Notre système alimentaire ne devient pas seulement plus dépendant des exportations, il perd sa diversité et sa complexité, devenant de plus en plus fragile face aux pressions économiques et climatiques inévitables ».

« Pour qu’une politique alimentaire nationale atteigne ses objectifs, le gouvernement fédéral doit limiter le pouvoir des entreprises dans le système alimentaire et soutenir explicitement la prochaine génération de producteurs de denrées alimentaires », a déclaré M. Fenton. « En soutenant les nouveaux fermiers d’horizons divers qui entrent dans tous les secteurs de l’agriculture, nous pouvons créer un système alimentaire plus résilient et plus juste qui soutiendra et nourrira les générations futures de Canadiens. »

Notre question au Comité est la suivante : quelle sera la priorité – une politique alimentaire pour les Canadiens qui privilégie les moyens de subsistance des fermiers et les intérêts des consommateurs canadiens ou une politique de croissance des exportations qui promeut les intérêts des sociétés agroalimentaires mondiales ?

– 30 –

Ayla Fenton, Présidente des jeunes : (613) 539-3341 ou nfuyouth@nfu.ca

Ayla Fenton s’adressera à la commission de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes dans le cadre de son étude sur une politique alimentaire pour le Canada.
Où : Salle 425, 180 Wellington, Ottawa, ON (entrée au 197 Sparks Street)
Quand : Jeudi 5 octobre 2017, de 16 h 30 à 17 h 30 (heure de l’Est)

Lisez le document adressé à la commission : brief on A Food Policy for Canada (en anglais)
Version française : UNF mémoire sur la Politique alimentaire pour le Canada