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Lettre de l’UNF à l’Office national de l’énergie, 7 septembre 2016.

Objet : Ordonnance d’audition OH-002-2016 Dossier OF-Fac-Oil-E266-2014-01 02
Projet Énergie Est, transfert d’actifs et projet de ligne principale Est (le projet)
Commentaires sur les avis de motion de Strategies Energetiques (SE) et de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), et Transition Initiative Kenora (TIK).
Ce mémoire fait suite à l’invitation de l’Office national de l’énergie à répondre par écrit aux demandes des deux organisations québécoises (SE et AQLPA, 11/16 août) et à l’avis de motion de TIK (22/16 août). Cette soumission est faite au nom de ().
Préambule
Le site a suivi les informations concernant des réunions secrètes et non autorisées entre des cadres supérieurs de l’Office national de l’énergie (l’Office) et diverses parties externes. Les détails de ces réunions, qui ont eu lieu à Montréal en janvier 2015, ont été révélés le mois dernier. Ces détails ont sérieusement entamé la réputation de l’ONÉ et sa capacité à rendre une décision crédible et légitime concernant le projet Energy East. Ces détails ont également donné lieu à des requêtes formelles devant l’ONÉ.
Le site se félicite de la décision de la Commission d’ajourner les sessions de la commission sur ce projet jusqu’à ce qu’elle ait traité les deux motions qui lui ont été soumises. L’ONÉ est manifestement confronté à une crise de confiance et ne peut tout simplement pas aller de l’avant tant que les questions de gouvernance, de responsabilité, de légitimité et de transparence n’auront pas été résolues.
En ce qui concerne la procédure à venir, cet intervenant note qu’il n’est pas clair si les requêtes/demandes faites par ES et l’AQLPA ont le même poids procédural que l’avis de motion fait par TIK. Cet intervenant ne sait pas non plus quel est le statut juridique/le poids procédural de la demande ultérieure de M. Marc Beshai (Belanger Avocats, 30 août 16) demandant tous les documents relatifs aux réunions de janvier 2015. Ce qui est clair, c’est que toutes ces soumissions formelles reflètent la profonde inquiétude des différents groupes concernant ce qui s’est passé, leur désir de connaître la vérité et la nécessité de restaurer la confiance du public dans notre Conseil. Le site est du même avis : ce qui s’est passé à Montréal en janvier 2015 était tout à fait inapproprié, nous devons faire toute la lumière sur cette affaire et des mesures correctives efficaces doivent être prises.
Il convient de noter que les trois soumissions formelles mentionnées ci-dessus ne sont pas identiques. Chacun d’entre eux a ses propres priorités et ses propres demandes au Conseil.
1. Lettre de Neuman(11/16 août)
Dans sa lettre au nom de Strategies Energetiques (SE) et de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), Dominique Neuman énumère sept demandes/exigences adressées à la Commission. Cette lettre n’est disponible qu’en français. Cet intervenant traduit les demandes comme suit :
1. Récusation des membres Mercier et Gauthier du panel de l’ONE.
2. Récusation du membre George du panel à moins qu’il ne fasse une déclaration formelle selon laquelle il n’était pas au courant des réunions de Montréal ou qu’il était au courant et s’est activement opposé aux réunions.
3. Retrait du président Watson et du vice-président Mercier du dossier Energy East et leur remplacement par un président et un vice-président intérimaires.
4. Suspension des audiences sur Energy East jusqu’à la formation d’un nouveau panel.
5. Le retrait du dossier d’Energy East de tous les employés qui ont participé aux réunions de Montréal, et le retrait de leurs superviseurs.
6. Publication de tous les documents et informations de l’ONÉ relatifs aux réunions de Montréal.
7. Mise en place par le futur panel d’une enquête et d’auditions spéciales afin de déterminer ce qui s’est passé. Ce processus interviendrait avant la reprise des auditions sur l’énergie de l’Est. Elle obligerait toutes les personnes impliquées dans les réunions de Montréal à témoigner et à être soumises à un contre-interrogatoire.
Le site convient que les mesures susmentionnées doivent être prises pour les raisons évoquées par Mme. Neuman, qui ont été rendues publiques et qu’il n’est pas nécessaire de répéter ici.
2. Avis de motion de Transition Initiative Kenora(TIK, 22 août 16)
Ce document a été soumis par deux avocats représentant TIK. Il demande formellement la récusation des membres Gauthier et Mercier du panel « Énergie Est ». Ce document demande également que l’affaire soit renvoyée devant la Cour d’appel fédérale si les récusations n’ont pas lieu.
Les observations de TIK contiennent un exposé des faits concernant les réunions de Montréal (dans la mesure où ils ont pu être déterminés, sur la base des informations disponibles à l’époque) et les motifs de la requête de TIK. Cette dernière section s’étend sur dix pages et fournit une superbe analyse du cadre juridique que l’ONE est tenu de respecter. Ce cadre est défini dans le manuel de gouvernance de l’ONÉ, son code de conduite et l’annexe 2 – Lignes directrices concernant les réunions des membres de l’Office avec les parties prenantes (les « lignes directrices »), ainsi que dans ses procédures de sauvegarde.
Il convient de souligner que si l’analyse de TIK est correcte, les règles internes de l’ONE sont aussi claires que nécessaires. Il semble inconcevable que le personnel de l’ONÉ qui a participé aux réunions de Montréal ait pu se méprendre à ce point sur ces règles. Cela s’applique avant tout au président Watson : le président est sans doute la personne la plus responsable du respect des règles internes et de la préservation de la réputation de l’Office.
Les arguments avancés par TIK ne seront pas repris ici ; il suffit de mentionner que le document de TIK conclut :  » En somme, les lignes directrices ont été ignorées en bloc  » (TIK, p. 13). Il convient d’ajouter que les lignes directrices ont été ignorées en bloc, non pas par le personnel subalterne de la Commission, mais à plusieurs reprises par ses dirigeants les plus haut placés.
Le site soutient les motions du TIK et félicite ses auteurs d’avoir décrit de manière aussi détaillée le cadre juridique qui régit les activités du Conseil.
*Le document Neuman et ledocument TIK peuvent être consultés sur le site de l’ONÉ à l’adresse https://tinyurl.com/gufuxpn (23/16 août), qui fournit également le contexte du commentaire officiel de .
Cette demande a été déposée par M. Marc Bishai, avocat du cabinet Belanger Avocats, au nom de quatre groupes environnementaux québécois. Sa lettre indique qu’une demande d’accès à l’information a été déposée et énumère huit catégories de documents recherchés.
Le site soutient sa demande d’accès à ces documents. Comme l’a souligné Mme. Belanger (ci-dessus, #2) dans ses 6ème et 7ème demandes, il est important que ce qui s’est passé exactement soit révélé et divulgué. Il est peu probable que la confiance du public dans l’ONE soit rétablie tant que toutes les informations pertinentes n’auront pas été rendues publiques.
Résumé
L’ONÉ est l’une des institutions fédérales les plus importantes pour de multiples raisons : l’énergie est essentielle à notre économie, le transport de l’énergie comporte des risques pour la sécurité, la sûreté et l’environnement, il faut trouver un équilibre entre les intérêts concurrents des entreprises et du public, etc. Pour ces raisons et d’autres encore, il est impératif que le personnel de l’ONE soit lié par des règles claires et prudentes. Le fait que des règles aussi claires aient pu être violées à plusieurs reprises par le personnel dirigeant de la Commission est profondément troublant.
Il est tout aussi troublant de constater que les responsables de l’ONE continuent de nier que quelque chose d’inapproprié s’est produit à Montréal. À la connaissance de cet intervenant, deux déclarations ont été faites par l’ONÉ au sujet des réunions de Montréal. Les deux déclarations contiennent la même formulation : « … à aucun moment les représentants de l’ONÉ présents aux réunions n’ont permis une discussion inappropriée…. » Cela fait près de deux ans et l’Office n’a jamais reconnu que les politiques de l’ONÉ interdisent ces réunions. La violation répétée des règles par les dirigeants de la Commission est clairement « inappropriée » (c’est le moins que l’on puisse dire) et soulève une multitude de questions qui exigent maintenant des réponses honnêtes.
Le site soutient fermement les actions demandées dans les trois mémoires susmentionnés et demande instamment à l’ONÉ d’y donner suite. Les Canadiens doivent avoir pleinement confiance en leur régulateur de l’énergie. Tant que les réunions de janvier 2015 à Montréal n’auront pas fait l’objet d’une enquête approfondie, les citoyens se demanderont toujours ce qui s’est réellement passé et pourquoi, et mettront ainsi en doute l’intégrité de l’ONÉ et la légitimité de ses décisions. Les violations de haut niveau justifient une enquête de haut niveau.
Respectueusement soumis par :
Rick Munroe
Île Howe, ON