National | Communiqué de presse

Les exploitations agricoles canadiennes sont frappées par la chaleur et la sécheresse ; le changement climatique rendra ces phénomènes plus fréquents et plus dommageables

Saskatoon, SK – EnColombie-Britannique, dans les Prairies et dans l’ouest de l’Ontario, la chaleur intense et le manque de pluie font dépérir les cultures, les pâturages, les aliments pour le bétail, les vergers et les champs de légumes, et assèchent les réserves d’eau. Les résultats sont dévastateurs. Plus des trois quarts des terres agricoles canadiennes ont été touchées par la sécheresse.

Arzeena Hamir et son mari sont agriculteurs dans la vallée de Comox, sur l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Leur ferme cultive 40 sortes de fruits et légumes biologiques. La sécheresse et la chaleur ont épuisé leurs réserves d’eau et endommagé leurs cultures. Hamir décrit les conséquences : « Nous dépendons fortement de notre approvisionnement en eau pour cultiver nos légumes et nos fruits. La vague de chaleur nous a obligés à doubler notre irrigation, mais nous avons tout de même perdu une récolte de salades et de baies précoces. Les baies ont littéralement cuit sur les plantes et nous n’avons rien pu faire pour les arrêter. En tant que fermière, c’est ce qui a été le plus difficile à gérer : ne pas pouvoir contrôler ce qui se passait en termes de température et voir tant de nourriture partir à la poubelle. »

Glenn Wright et sa famille exploitent une ferme près de Delisle, en Saskatchewan. Ils cultivent du blé et d’autres céréales, du colza, des lentilles et des cultures fourragères pour le bétail des voisins. Wright décrit les effets de la sécheresse et de la chaleur : « Cette année a commencé avec de faibles réserves d’humidité du sol, mais le problème a été exacerbé par la chaleur extrême. Nous avons reçu moins de 50 mm de pluie depuis le1er avril, et le temps chaud et la sécheresse ont dévasté nos cultures. Notre rendement fourrager représente quarante pour cent de la normale, et un tiers de notre récolte d’avoine s’est desséchée et est morte sous l’effet de la chaleur record. Et comme tout est très sec, je crains que des feux d’herbe ou même des incendies de récoltes ne se déclarent dans la campagne ».

Neil Peacock et sa famille élèvent des bovins Pinzgauer dans leur ranch près de Tee Pee Creek, dans la région de la rivière de la Paix, en Alberta. M. Peacock décrit sa situation : « Les fermières d’élevage ainsi que les céréalières sont confrontées à des difficultés financières sans précédent en raison des températures record et du manque de pluie. Les pâturages sont brûlés et les champs de foin ne produisent qu’une fraction de leur rendement normal en aliments pour le bétail. À cela s’ajoute une infestation de sauterelles. Sans pâturage, sans nourriture ou, dans certains cas, sans eau, les fermières sont obligées de vendre le bétail sur les marchés en payant des prix défiant toute concurrence. C’est un véritable désastre.

Les pertes énormes et croissantes subies par les fermières signifient qu’une aide fédérale et provinciale immédiate est nécessaire de toute urgence. L’UNF demande aux premiers ministres de l’Ouest et au ministre fédéral de porter les taux d’indemnisation d’Agri-stabilité à 80 %, de déclencher le programme Agri-relance (ce qui est peut-être en cours) et de prendre des mesures extraordinaires pour empêcher la vente des troupeaux de bovins, notamment en maximisant le tonnage des cultures qui peut être récupéré comme fourrage pour le bétail. Nous avons également besoin de programmes pour les nouveaux fermiers et les petites exploitations, qui ne sont peut-être pas suffisamment protégés par les programmes de gestion des risques existants.

Au-delà de ces mesures essentielles à court terme, une action structurelle à plus long terme, à l’échelle du Canada et au niveau international, est nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, contenir les augmentations de température aux niveaux actuels et éviter que des sécheresses comme celle de cette année ne deviennent plus fréquentes et plus intenses à l’avenir.

Glenn Wright a commenté : « Nous voulons une action rapide, continue et à long terme pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles, les émissions de gaz à effet de serre, les impacts climatiques, ainsi que la gravité et la fréquence des futures sécheresses. Si nous n’agissons pas plus rapidement pour réduire les émissions de GES au Canada et dans le monde entier, ces types de sécheresses pénibles deviendront plus fréquents et plus intenses ».

Arzeena Hamir a ajouté : « La planète s’est réchauffée d’un peu plus d’un degré Celsius et la situation est déjà très mauvaise. Si nous atteignons 1,5 degré, la situation ne fera qu’empirer. Et si nous ne réduisons pas les émissions, nous dépasserons largement les 1,5 degré de réchauffement et atteindrons les 2 ou 3 degrés, ce qui aura des conséquences catastrophiques pour l’agriculture au Canada. Nous devons réagir rapidement à cette sécheresse, mais il est tout aussi important d’encourager les réductions d’émissions afin de diminuer la fréquence et la gravité des sécheresses futures.

Neil Peacock a conclu : « Un voisin m’a dit : lorsque vous vous rendez compte que vous vous enfoncez dans un mauvais trou, arrêtez de creuser. Nous devons cesser de produire des émissions de gaz à effet de serre qui provoqueront à l’avenir des chaleurs et des sécheresses de plus en plus intenses ».

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Pour plus d’informations, veuillez contacter

Arzeena Hamir, membre de l’UNF en Colombie-Britannique : (250) 702-5657 arzeenahamir@shaw.ca

Glenn Wright, membre de l’UNF en SK : (306) 361-7314 gwrightsk@gmail.com

Neil Peacock, membre de l’UNF en Alberta : (780) 228-9243 wotan1@xplornet.com

Darrin Qualman, directeur de l’UNF. de la politique climatique : (306) 230-9115 qualman@nfu.ca

 

Sur sa page Facebook, son fil Twitter et sa page Instagram, l’UNF publiera des récits supplémentaires et élargis sur les fermières et fermiers canadiens durement touchés par la sécheresse et la chaleur. Veuillez consulter @nfuCanada sur FB, @NFUcanada sur Twitter, nfucanada sur Instagram, ou contacter Darrin Qualman au (306) 230-9115 pour plus d’informations.

**Traduction soutenue par Patrimoine Canada