Region 5 | Communiqué de presse

Les fermiers manitobains sont confrontés à une hausse des coûts due à la sécheresse et au gouvernement

Brandon, MB-Les fermières du Manitoba sont confrontées à des coûts plus élevés et pourraient bientôt voir leurs prix baisser. Les fermières sont peut-être à la veille d’une grave compression des coûts et des prix. L’UNF a envoyé aujourd’hui une lettre au ministre de l’agriculture du Manitoba dans laquelle elle détaille le problème et esquisse quelques solutions.

La sécheresse fait grimper les prix des céréales fourragères et du foin, ainsi que les coûts de transport des aliments pour animaux. Ces coûts croissants réduisent des marges déjà étroites. « C’est terrible. Nos pâturages et nos champs de foin dépérissent. Nous n’avons pas assez d’aliments pour notre bétail et nous sommes donc obligés d’en acheter. Mais comme les prix du foin et des céréales fourragères augmentent, cela coûte de plus en plus cher de garder le bétail. C’est catastrophique », a déclaré Ian Robson, membre du conseil d’administration de l’UNF et fermier qui élève des cultures et du bétail près de Deleau, au Manitoba.

À ces augmentations de coûts liées à la sécheresse s’ajoute la décision récente du gouvernement manitobain d’augmenter fortement les tarifs de location des terres publiques, jusqu’à les tripler dans certains cas. « Ces taux de location plus élevés sont une charge pour tous les titulaires de baux, même lorsque la sécheresse n’est pas grave. Et là où la sécheresse
est
Les fermières n’ont aucune idée de la façon dont elles vont payer ces taux plus élevés », a déclaré Shelley Dyck, qui élève du bétail près de St. Rose, au Manitoba.

La hausse des coûts des fermiers pourrait bientôt être aggravée par la chute des prix du bétail si les agriculteurs des Prairies sont contraints de vendre une grande partie de leurs troupeaux de bovins. À l’approche de l’automne et de l’hiver, les fermiers seront contraints de payer de plus en plus cher pour garder et nourrir un bétail qui se vendra peut-être de moins en moins cher.

Lors de leur récent congrès provincial, les membres de l’UNF du Manitoba ont adopté des résolutions visant à améliorer la situation dans cette province. Premièrement, l’UNF demande au gouvernement du Manitoba de renoncer à tous les droits de location de fourrage et de pâturage sur les terres de la Couronne pour 2021 ou de les rembourser.

Deuxièmement, l’UNF demande au gouvernement du Manitoba de modifier la législation qui exige que 5,50 dollars par tête soient perçus au moment de la vente et transmis aux groupes de l’industrie bovine. « Le gouvernement du Manitoba pourrait modifier la législation provinciale afin de donner à la fermiere le choix de verser ou non cette somme au moment de la vente. En outre, la province devrait demander à Ottawa de faire de même avec la redevance nationale de 2,50 dollars », a déclaré M. Robson.

Il a ajouté : « En donnant le choix aux agriculteurs, dès le départ, les organisations d’éleveurs seraient plus responsables de leurs conseils et de leurs actions, et amélioreraient leurs performances au nom des fermières. » Il a fait remarquer que les organisations d’éleveurs de bétail du Manitoba étaient parmi celles qui ont demandé au gouvernement de modifier le système de location des terres, ce qui a entraîné les augmentations de taux que nous connaissons aujourd’hui.

Fred Tait, qui élève du bétail près de Rossendale, au Manitoba, résume la situation : « La sécheresse est très grave. Les fermières ont besoin de toutes les économies possibles. Le gouvernement provincial contrôle deux éléments : les droits de pâturage et les prélèvements. Jusqu’à ce que la sécheresse s’atténue, les fermières ne devraient pas être obligées de payer ces frais. »

En plus de ces mesures provinciales, l’UNF a demandé au ministre fédéral de l’Agriculture et à ses homologues provinciaux de porter les taux d’indemnisation d’Agri-stabilité à 80 %, de déclencher le programme Agri-relance et de prendre des mesures extraordinaires pour empêcher la vente des troupeaux de bovins, notamment en maximisant le tonnage des cultures qui peuvent être récupérées comme fourrage pour le bétail. Des programmes sont également nécessaires pour les nouveaux fermiers et les petites exploitations, qui ne sont peut-être pas suffisamment protégés par les programmes de gestion des risques existants.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter

Ian Robson, Deleau, MB (431) 541-2439
ilrobson1@xplornet.ca

Shelley Dyck, St. Rose, MB (431) 739-1114
dyck3@icloud.com

Fred Tait, Rossendale, MB (204) 252-2773

Darrin Qualman, directeur de l’UNF. de la politique climatique : (306) 230-9115
qualman@nfu.ca