Les déclarations des conservateurs sur les dispositions relatives au privilège des fermiers du projet de loi C-18 sont trompeuses, selon l’UNF
Saskatoon –Le discours des conservateurs sur les dispositions relatives au « privilège des fermières » du projet de loi C-18, le projet de loi omnibussur la croissance de l’agriculture, prétend que la loi « consacrerait » le privilège de conserver des semences pour les replanter. Cependant, Jan Slomp, président de , déclare que « l’essence d’un privilège est qu’il est accordé par une autorité et qu’il peut tout aussi bien être retiré – vous ne pouvez pas consacrer un privilège ».
L’analyse du « privilège des fermières » tel qu’il est présenté dans le projet de loi C-18 est détaillée dans la fiche d’information du site ,
Le projet de loi C-18 et le privilège des fermiers — Qu’en est-il au juste ?
« Pour que le Canada adhère au régime de protection des obtentions végétales de l’UPOV 91, le projet de loi C-18 créerait et consacrerait des droits exclusifs pour les obtenteurs de végétaux (y compris les plus grandes entreprises mondiales de semences) afin de contrôler la vente, la reproduction, le conditionnement (nettoyage et traitement), le stockage (entreposage), l’importation et l’exportation de semences protégées par le droit d’obtenteur », a expliqué M. Slomp. » Ce n’est qu’après avoir accordé ces droits étendus et exclusifs aux sélectionneurs de plantes que le C-18 accorde ensuite aux fermières le » privilège » d’utiliser les semences que nous récoltons pour les replanter dans nos propres exploitations « . Ce qui est actuellement notre pratique coutumière en vertu du droit existant deviendrait, en vertu du projet de loi C-18, un simple privilège ».
Slomp a ajouté : « Le stockage des semences n’est pas inclus dans ce « privilège des fermiers », de sorte que si un fermier conserve plus d’une année de semences à titre de précaution contre les mauvaises récoltes, le gel ou les maladies, il pourrait être poursuivi pour atteinte au droit exclusif de l’obtenteur. »
Selon le site , ce « privilège » vide se réduira avec le temps, car le projet de loi C-18 donne également au gouvernement le pouvoir de créer des règlements qui limitent et restreignent encore davantage l’utilisation par les fermières des semences qu’elles cultivent.
« Les gros caractères donnent et les petits caractères enlèvent », a déclaré Randall Affleck, membre du conseil d’administration de , originaire de l’Île-du-Prince-Édouard. « L’objectif de l’UPOV 91 est de s’assurer que l’obtenteur est le premier à être payé. Elle enjoint les gouvernements à rogner sur les droits des fermières en faveur de l’obtenteur. »
« Nous avons examiné les documents d’orientation de l’UPOV 91 qui conseillent les gouvernements sur la manière d’interpréter et de mettre en œuvre le nouveau régime restrictif des droits d’obtenteur afin de comprendre ce que les futures réglementations sont susceptibles de faire », a déclaré Ann Slater, vice-présidente (politique) de et fermiere de l’Ontario. « L’UPOV recommande clairement aux gouvernements de n’autoriser le privilège des fermières que pour les cultures où la conservation des semences est la pratique habituelle, comme pour les petites céréales. En vertu du projet de loi C-18, des règlements peuvent être mis en place pour exclure, restreindre ou soumettre à des conditions les catégories de fermières et les variétés végétales incluses dans le « privilège des fermières ». Cette orientation a de sérieuses implications, non seulement pour l’autonomie des fermières, mais aussi pour la biodiversité, car la conservation des semences deviendrait de plus en plus restreinte », a ajouté M. Slater.
« Le projet de loi C-18 ne consacre pas le droit des fermières à conserver leurs semences, et il n’est pas nécessaire de promouvoir la recherche sur la sélection végétale », a conclu M. Affleck. « Il n’y a aucun lien logique entre le contrôle des activités de conservation des semences des fermières et la capacité des sélectionneurs de plantes à faire de la recherche. Le C-18 n’est qu’un outil permettant à ces entreprises de soutirer encore plus d’argent de la poche des fermières. »
– 30 –
Pour plus d’informations :
Jan Slomp, Président : (403) 843-2068 ou (403) 704-4364 (portable)
Ann Slater, Vice-présidente (politique) : (519) 349-2448 ou aslater@quadro.net
Randall Affleck, Région 1 (PEI) : (902) 887-2597 ou (902) 432-0930 (portable)
Fiche d’information : Le projet de loi C-18 et le privilège des fermiers – Qu’en est-il ?