La découverte de blé génétiquement modifié non approuvé dans une exploitation agricole de l’Oregon suscite des inquiétudes en matière de contamination
30 mai 2013 (Saskatoon)– Du blé d’hiver génétiquement modifié (GM) a été découvert aux États-Unis ce printemps lorsqu’un fermiere de l’Oregon a remarqué du blé spontané qui a survécu après qu’il ait pulvérisé du glyphosate (Roundup) en préparation des semis de printemps. Hier, l’USDA a confirmé qu’il s’agissait du blé Roundup Ready de Monsanto, qui n’a été autorisé ni aux États-Unis ni ailleurs dans le monde. Le blé transgénique a été testé sur des parcelles expérimentales dans 16 États entre 1998 et 2005. Le dernier test effectué dans l’Oregon remonte à 2001.
« Bien sûr, la première chose qui vient à l’esprit en entendant ces nouvelles est le désastre de la contamination du lin par les OGM Triffid, qui a coûté aux fermiere canadiens des millions de dollars en ventes perdues, en prix réduits, en tests et en efforts massifs pour éradiquer la semence voyou de notre système dix ans après que nous pensions nous en être débarrassés en la faisant désenregistrer et en détruisant les stocks de semences avant qu’elle ne soit commercialisée », a déclaré Terry Boehm, président de . « Aujourd’hui, malheureusement, les fermières américaines pourraient bien être confrontées au même type de situation avec leur blé d’hiver. »
« Il est très peu probable que ce problème de contamination américain se soit propagé au Canada en raison de nos règles strictes en matière d’importation de semences, mais c’est à la fois un avertissement et une leçon pour le système réglementaire canadien », poursuit M. Boehm. « Monsanto a été autorisée à tester le blé Roundup Ready sur le terrain en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba de 1998 à 2004. Ce n’est qu’après d’intenses pressions de la part des fermières que l’Agence canadienne d’inspection des aliments a resserré le protocole d’essai du blé transgénique afin de réduire quelque peu le risque de contamination. »
Les fermières américaines de blé sont maintenant très inquiètes de perdre des marchés d’exportation et de subir des baisses de prix à la suite de cet incident de contamination confirmé. Dans ce cas, leurs pertes pourraient être énormes.
« Considérez les questions de responsabilité. Pourquoi une entreprise de biotechnologie telle que Monsanto peut-elle laisser libre cours à son matériel génétique non approuvé dans le cadre de tests expérimentaux sur le terrain, tout en n’assumant aucune des conséquences lorsque ce matériel s’échappe ? » a demandé Glenn Tait, membre du conseil d’administration de . « Les impacts de la contamination sur le marché sont toujours supportés par les fermières qui n’ont pas eu leur mot à dire sur la question de savoir si, comment ou où ces tests de terrain ont eu lieu. C’est une injustice et c’est inacceptable ».
Le système juridique canadien n’aborde pas les questions de responsabilité en matière de contamination par les OGM, pas plus que le système réglementaire ne prend en compte l’impact des cultures génétiquement modifiées sur le marché ou les effets de la contamination sur les fermiers qui choisissent de ne pas les cultiver. « Le Canada ne devrait pas autoriser de nouvelles cultures génétiquement modifiées – telles que la luzerne Roundup Ready – à être testées sur le terrain, approuvées ou vendues tant que le système réglementaire n’aura pas été réorganisé pour prendre au sérieux à la fois les problèmes de marché et les risques de contamination.
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Pour plus d’informations :
Terry Boehm, président : (306) 255-2880, (306) 257-3689 ou (306) 255-7638 (portable)
Glenn Tait, Membre du conseil d’administration : (306) 481-4449