L’Union Nationale des Fermiers et l’Union Paysanne sont solidaires des Unist’ot’en
Saskatoon, SK — L’Union Nationale des Fermiers (UNF) et l’Union Paysanne (UP) sont solidaires du camp Unist’ot’en contre les récentes actions de la compagnie Coastal GasLink Pipeline qui menacent les droits et la souveraineté des autochtones. Le camp Unist’ot’en est une réoccupation autochtone permanente et non violente des terres Wet’suwet’en, qui a permis aux membres de la nation Wet’suwet’en de pratiquer leur mode de vie, de guérir de la violence du colonialisme et de résister à l’empiètement non autorisé des sociétés pipelinières sur leur territoire non cédé, conformément aux lois Wet’suwet’en.
Le 27 novembre 2018, le gazoduc Coastal GasLink, une filiale de la société énergétique TransCanada basée à Calgary, a signifié un avis de poursuite civile affirmant que la société doit des dommages financiers aux Unist’ot’en pour avoir « occupé, obstrué, bloqué, entravé physiquement ou retardé l’accès » au territoire non cédé des Wet’suwet’en. Coastal GasLink a également déposé une injonction visant à expulser par la force les membres du camp Unist’ot’en de leurs terres non cédées.
Dans un communiqué de presse publié le 5 décembre, Freda Huson, porte-parole de l’Unist’ot’en, explique les raisons de son opposition à l’oléoduc. « Tous les clans Wet’suwet’en ont rejeté l’oléoduc parce que nos médicaments, notre nourriture et notre eau sont tous là et ne sont pas remplaçables. Ces recours juridiques ignorent l’injonction et l’autorité des chefs héréditaires ainsi que notre système de gouvernance des fêtes, qui a été reconnu dans l’affaire Deglamuukw-Gisday’wa jugée par la Cour suprême en 1997 ».
S’il est construit, ce gazoduc de 670 km acheminera le gaz de fracturation produit par LNG Canada près de Dawson Creek, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, jusqu’à une installation de traitement à Kitimat, où le gaz sera liquéfié et expédié vers les marchés asiatiques, principalement vers la Chine. L’oléoduc, l’installation de traitement et les infrastructures associées sont estimés à 40 milliards de dollars, ce qui fait de ce projet le plus grand investissement du secteur privé dans l’histoire du Canada.
« L’UNF a été mandatée par ses membres, des fermières familiales de tout le Canada, pour soutenir les initiatives des peuples autochtones visant à résister aux projets d’extraction de ressources et d’énergie qui perturbent les systèmes alimentaires et de gouvernance autochtones et nuisent à la santé de leurs terres, territoires et communautés », a expliqué Ayla Fenton, membre du conseil d’administration national de l’UNF. « Nous soutenons le camp Unist’ot’en dans ses efforts pour protéger son territoire non cédé et la santé de la terre, de l’eau et du climat dont nous dépendons tous ».
« L’Union Paysanne offre sa plus grande solidarité au camp Unist’ot’en et rappelle qu’une véritable souveraineté alimentaire ne peut se faire sans la souveraineté des peuples autochtones sur leurs territoires ancestraux non cédés « , explique Pierre-Olivier Brassard, membre du comité de coordination de l’Union Paysanne.
L’UNF et l’Union Paysanne se joignent aux Unist’ot’en pour demander à tous les niveaux du gouvernement, de la police et de l’industrie de prendre des mesures conformes à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aux lois Wet’suwet’en (Anuk Nu’at’en) et aux titres collectifs.
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Pour plus d’informations :
Terran Giacomini, membre associé de l’UNF et co-président du groupe de travail sur la solidarité autochtone : 905-505-0171
Ayla Fenton, membre du conseil d’administration de l’UNF et coprésidente du groupe de travail sur la solidarité autochtone : 613-539-3341
Pierre-Olivier Brassard, Conseil de coordination de l’Union Paysanne : 418-590-1151
Comment soutenir le camp Unist’ot’en, visitez leur site web