National | Communiqué de presse

Selon l’UNF, Ritz vend à nouveau les fermières avec l’UPOV 91

(15 novembre 2013 – Saskatoon, SK) – Gerry Ritz a annoncé cette semaine, lors de la réunion semestrielle de l’Association canadienne du commerce des semences, qu’il avait l’intention de faire entrer en vigueur l’UPOV 91 d’ici le 1er août 2014. Parmi les membres du CSTA figurent les géants des semences Dow Agro Sciences, BASF, Bayer, Monsanto, Syngenta, Du Pont, Cargill et Richardson International.

« Une fois de plus, Gerry Ritz se révèle être le ministre canadien de l’agriculture le plus hostile aux fermières en offrant un choix aux plus grandes entreprises du monde : le droit d’exploiter les fermières par le biais de l’UPOV 91 », a déclaré Terry Boehm, président de . « L’UPOV 91 est une forme de législation sur les droits d’obtenteur qui, à tout le moins, limite considérablement la capacité des fermières à conserver, réutiliser, échanger ou vendre des semences. En outre, les entreprises ont le droit d’éliminer complètement la conservation des semences par les fermières si elles exercent pleinement leurs droits au titre de l’UPOV 91 et si le gouvernement n’accorde pas le privilège « facultatif » aux fermières », a-t-il affirmé.

L’UPOV 91 donnera aux sélectionneurs de plantes un contrôle total du système de semences en leur donnant le contrôle exclusif du conditionnement (nettoyage, traitement, etc.) et du stockage (entreposage, ensachage, etc.) », a déclaré M. Boehm. Les sélectionneurs bénéficieront également de droits dits « en cascade », c’est-à-dire de la possibilité de percevoir des redevances à n’importe quel stade du système agricole et alimentaire.

« Les fermiers doivent savoir que ce régime permettra aux obtenteurs de percevoir des redevances sur l’ensemble de la récolte, et pas seulement sur les semences, comme le permet notre législation actuelle sur les droits d’obtenteur », a fait remarquer M. Boehm.

L’UPOV 91 prolonge la durée des droits d’obtenteur de 15 à au moins 20 ans et permet aux entreprises de doubler leur protection par des droits d’obtenteur et des brevets. « Ritz donne au CSTA exactement ce qu’il veut pour les droits d’obtenteur dans le cadre de l’UPOV 91 », affirme M. Boehm. « Leur position est que tant qu’une personne bénéficie de l’innovation, l’entreprise doit recevoir des redevances pour son utilisation. Il a cité la politique de l’ACTS :

 » A. Définition du droit d’obtenteur – La législation canadienne doit intégrer la définition du droit d’obtenteur de l’UPOV 1991 dans son intégralité, en veillant à ce que les actions suivantes requièrent l’autorisation de l’obtenteur : production ou reproduction ; conditionnement aux fins de la reproduction ou de la multiplication ; mise en vente ; vente ou autre forme de commercialisation ; exportation ; importation ; stockage à l’une quelconque des fins susmentionnées.

« M. Ritz prétend que la seule façon d’innover est de confier le contrôle de notre secteur des semences à de grandes entreprises et à des sélectionneurs de plantes. En fin de compte, il ne s’agit pas du tout d’innovation », a affirmé M. Boehm. « Ce n’est qu’un autre moyen pour les multinationales consolidées de l’agrobusiness de maximiser les dollars qu’elles soutirent aux fermières. L’UPOV 91 donne à ces entreprises tous les outils dont elles ont besoin – et plus encore.

Depuis des milliers d’années, les fermières conservent, réutilisent, échangent et vendent des semences. « Nous avons acheté des semences lorsque cela nous convenait et lorsque de nouvelles variétés offraient un avantage, mais nous ne devrions pas être obligés de dépendre de ces entreprises pour nos besoins en semences, et devoir ensuite payer à nouveau sur l’ensemble de notre récolte », a-t-il déclaré.

« En tant que représentant de facto d’un système agricole et alimentaire profondément défectueux, la capitulation des fermières canadiennes par Ritz ne fait qu’empirer de jour en jour. Personne dans l’histoire du Canada n’a fait autant de mal aux fermières et à l’agriculture que lui. En fin de compte, M. Ritz cède le contrôle de l’élément le plus fondamental de notre alimentation – les semences – à des entreprises telles que Du Pont, Monsanto, Syngenta et Bayer. C’est une parodie », a conclu M. Boehm.

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Pour plus d’informations :

Terry Boehm, Président : T : 306-255-2880 ; C : 306-255-7638 ; e-mail : centaur2@sasktel.net