Fiche d’information – Comprendre les règles d’importation et d’exportation des semences
Cette fiche d’information vous aidera à comprendre les règles d’importation et d’exportation des semences au Canada.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) mène actuellement un processus de modernisation de la réglementation sur les semences (Seed-RM) afin de revoir notre réglementation sur les semences. Dans le cadre du processus de consultation pour l’examen de la modernisation de la réglementation sur les semences, l’ACIA a mené une enquête à l’hiver 2023 pour recueillir les commentaires des fermiers et d’autres acteurs du secteur des semences afin d’éclairer leurs recommandations pour l’avenir de notre système de semences. L’ACIA a publié une nouvelle enquête pour l’hiver 2024 avec une nouvelle série de questions, dont certaines portent sur les importations et les exportations de semences. L’UNF a préparé cette fiche d’information sur les règles et règlements relatifs à l’importation et à l’exportation de semences pour vous aider à répondre à l’enquête de l’ACIA.
Fiche d’information sur l’importation et l’exportation de semences au Canada
Pour les principales grandes cultures cultivées au Canada, les fermiers et les semenciers canadiens produisent la majorité des semences nécessaires. Les données disponibles montrent que les exportations totales de semences canadiennes étaient d’environ 433 millions de dollars en 2022-2023 et que nos importations de semences étaient d’environ 798 millions de dollars. Vous trouverez ci-dessous un tableau présentant les données de Statistique Canada sur les importations de semences pour la période 2022-2023. Le Canada est un important importateur de graines de soja, de colza (canola) et de graines de légumes. Le Canada est un importateur de graines céréalières, telles que le blé dur, le seigle et l’avoine, comparativement moins important.
Pour les semences de légumes, le Canada est fortement dépendant des semences importées, achetées directement auprès de sociétés de semences aux États-Unis ou revendues par des sociétés de semences au Canada. Bien qu’il existe un petit secteur national des semences de légumes, comprenant de nombreux producteurs de semences qui se concentrent sur les variétés à pollinisation libre, les variétés anciennes et les variétés adaptées aux conditions locales, ce secteur n’est pas encore au service des fermières commerciales de légumes au Canada. Ces producteurs de semences accomplissent un travail important pour fournir aux Canadiens des semences de légumes adaptées aux conditions locales. Toutefois, de nombreuses variétés de semences de légumes ne sont proposées que par de petits producteurs de semences spécialisés à l’échelle internationale ; ces cultures revêtent une importance particulière pour les fermiers qui fournissent des aliments culturellement importants aux communautés cherchant à perpétuer leurs traditions alimentaires et à enrichir la diversité culinaire du Canada.
Processus d’importation des semences canadiennes
Toutes les importations de semences sont traitées par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et toutes les semences importées doivent fournir des informations sur le type de culture, le nom de l’exportateur, le nom de l’importateur, le nom de la variété pour les cultures nécessitant un enregistrement de la variété, le pays dans lequel la semence a été produite et l’utilisation prévue de la semence importée.
En vertu du règlement sur les semences, les semences importées peuvent être utilisées à cinq fins : la vente, le conditionnement, la recherche, l’utilisation par l’importateur pour l’ensemencement et la vente pour la production de semences ou de cultures soumises à des essais d’enregistrement de variétés. [1] (Cela ne s’applique qu’aux types de cultures figurant à l’ annexe III du règlement sur les semences (c’est-à-dire le blé, le blé dur, le seigle, l’orge, l’avoine, la vesce, le lin, le sorgho, le maïs, la moutarde, le colza, etc.)
L’ASFC exige trois formulaires à la frontière : Le formulaire de déclaration d’importation de l’ACIA (CFIA/ACIA 4560), la demande d’examen de la documentation (CFIA/ACIA 5272) et un certificat d’analyse des semences acceptable. Le SAC doit être réalisé par des laboratoires de semences qui sont soit : sous la supervision d’un membre senior ou associé de la Commercial Seed Analysts’ Association of Canada ; sous la supervision d’un technologue des semences enregistré par la Society of Commercial Seed Technologists ; sous l’autorité d’un gouvernement national ou d’un État d’un pays étranger ; ou accrédités par l’International Seed Testing Association (Association internationale d’essais de semences). Le SAC doit fournir des informations sur la pureté et la germination afin de démontrer que l’envoi répond aux normes minimales d’importation. Le SAC doit également démontrer que le lot a été testé selon les normes canadiennes en ce qui concerne la présence de graines d’herbes nuisibles interdites.
Si l’ASFC reçoit les documents appropriés, la cargaison sera admise au Canada mais devra être conservée séparément de toutes les autres graines et intacte dans son emballage jusqu’à ce qu’un « avis de conformité d’importation » soit délivré par l’ACIA.
Pré-dédouanement et post-dédouanement
Le Règlement sur les semences prévoit deux types d’autorisations d’importation en vertu de la Loi sur les semences: l’autorisation préalable et l’autorisation a posteriori. Le prédédouanement peut être effectué par toute personne qui importe des semences au Canada, mais il est surtout le fait des établissements semenciers enregistrés (ESE) (agréés par Semences Canada sous l’audit de l’ACIA) qui ont été accrédités en tant qu’importateurs autorisés (IA) (accrédités par Semences Canada sous l’égide de l’ACIA). Les semences pré-dédouanées satisfont aux exigences de la loi sur les semences au moment de leur arrivée et peuvent être plantées ou reconditionnées immédiatement. Les IA sont autorisées, sous certaines conditions, à expédier des marchandises vers des lieux non autorisés et à y effectuer des opérations de prédédouanement. Le post-dédouanement suit le cours normal de l’importation – les semences doivent être correctement documentées pour être dédouanées par l’ASFC, mais elles doivent être conservées séparément et intactes jusqu’à ce que l’ACIA envoie un avis de conformité de l’importation.
Petits lots
Un « lot de semences » désigne la quantité de semences pour chaque emballage identifié de manière unique. Les lots inférieurs à un certain poids peuvent être considérés comme des « petits lots ». Dans la plupart des cas, il s’agit de 5 kg ou moins pour les cultures à grosses graines (pois, blé, maïs, soja) ou de 500 g ou moins pour les cultures à petites graines (luzerne, tomate, canola). Si le lot est désigné comme « petit lot », il ne nécessite pas de déclaration d’importation ni de CAS. L’importateur est toujours tenu de s’assurer que les petits lots satisfont à toutes les exigences réglementaires, y compris l’absence de graines de mauvaises herbes nuisibles interdites. Les exemptions de lots s’appliquent également aux : « les plants d’oignons ou d’ail, les semences d’arbres, les semences d’arbustes, les semences de ginseng, les semences de plantes aquatiques et les semences de pommes de terre véritables ou les semences de fleurs, à l’exception des mélanges de semences de fleurs sauvages ».
Processus d’exportation
De la même manière que le Règlement sur les semences et la Loi sur les semences s’appliquent aux semences importées au Canada, les semences exportées doivent répondre aux exigences réglementaires des autres pays. Cela exigerait la certification et l’inspection des semences exportées, y compris des tests effectués par un laboratoire accrédité de la même manière que celle exigée par le CAS pour les importations de semences. Afin de soutenir les exportations de semences du Canada, l’ACIA gère actuellement un programme volontaire d’exportateurs de semences agréés qui vérifie l’échantillonnage, les essais et l’étiquetage variétal des exportateurs privés de semences au Canada.
Renforcer la qualité et la diversité des semences
La réglementation canadienne relative à l’importation et à l’exportation de semences maintient les normes de qualité qui existent pour les semences produites au niveau national et protège les fermières et l’intérêt public. Le système actuel offre également la souplesse nécessaire pour permettre l’importation de petites quantités de semences, ou de semences provenant d’entreprises émergentes, qui apportent une contribution positive à la diversité des semences du Canada. Il est important que nous maintenions nos normes de qualité existantes, tout en conservant la flexibilité de notre système actuel qui permet à une importante diversité de semences d’entrer dans notre système ».
Des questions ?
N’hésitez pas à nous contacter pour obtenir de plus amples informations sur la réglementation canadienne en matière de semences.
Visitez le site https://www.nfu.ca/campaigns/save-our-seed/ ou envoyez un courriel à nfu@nfu.ca en indiquant « Règlement sur les semences » dans l’objet du message.
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