Groupe de travail sur l’examen de la gestion des risques agricoles
809-401 York Ave
Winnipeg, Manitoba
R3C 0P8
30 septembre 2015
Soumission à
Groupe de travail sur l’examen de la gestion des risques agricoles au Manitoba
The () se réjouit de l’occasion qui lui est donnée d’apporter sa contribution au groupe de travail chargé de l’examen de la gestion des risques agricoles au Manitoba en ce qui concerne les défis liés au climat. Le site est une organisation bénévole à adhésion directe composée de familles agricoles canadiennes qui pensent que les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs sont des problèmes communs et que les agriculteurs produisant des produits divers doivent travailler ensemble pour proposer des solutions efficaces. Le site travaille à l’élaboration de politiques économiques et sociales qui maintiendront l’exploitation agricole familiale en tant que principale unité de production alimentaire au Canada.
1. Quelles sont les lacunes ou les difficultés des programmes actuels de gestion des risques ?
Le programme fédéral-provincial Agri-relance dans le cadre de Cultivons l’avenir 2 (GF2) est un programme de filet de sécurité ad hoc qui ne reconnaît pas les impacts continus et cumulatifs du changement climatique et qui, trop souvent, semble être déployé en tenant davantage compte de l’impact sur les finances publiques que des besoins des fermières touchées et de la viabilité du système alimentaire du Canada. Le site félicite le Manitoba de chercher des moyens plus efficaces de résoudre les problèmes que rencontrent les fermières à mesure que notre climat devient moins prévisible. Cependant, nous ne pensons pas que l’assurance privée soit une solution viable aux risques liés au changement climatique et nous nous opposons à toute initiative visant à l’introduire.
L’assurance est une forme de gestion des risques financiers qui transfère le coût des événements défavorables potentiels à un fournisseur d’assurance en échange du paiement d’une prime. Les systèmes d’assurance s’appuient sur le calcul des risques pour s’assurer que les primes collectées couvriront, à terme, les paiements. Les assureurs doivent évaluer la probabilité de divers événements et leurs coûts, ce qui leur permet de fixer des taux de primes qui couvriront les sinistres. Souvent, les primes sont liées à une évaluation du comportement de l’assuré et à une évaluation de sa santé.
The () se réjouit de l’occasion qui lui est donnée d’apporter sa contribution au groupe de travail chargé de l’examen de la gestion des risques agricoles au Manitoba en ce qui concerne les défis liés au climat. Le site est une organisation bénévole à adhésion directe composée de familles agricoles canadiennes qui pensent que les problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs sont des problèmes communs et que les agriculteurs produisant des produits divers doivent travailler ensemble pour proposer des solutions efficaces. Le site travaille à l’élaboration de politiques économiques et sociales qui maintiendront l’exploitation agricole familiale en tant que principale unité de production alimentaire au Canada.
1. Quelles sont les lacunes ou les difficultés des programmes actuels de gestion des risques ?
Le programme fédéral-provincial Agri-relance dans le cadre de Cultivons l’avenir 2 (GF2) est un programme de filet de sécurité ad hoc qui ne reconnaît pas les impacts continus et cumulatifs du changement climatique et qui, trop souvent, semble être déployé en tenant davantage compte de son impact sur les finances publiques que des besoins des fermières touchées et de la viabilité du système alimentaire du Canada. Le site félicite le Manitoba de chercher des moyens plus efficaces de résoudre les problèmes que rencontrent les fermières à mesure que notre climat devient moins prévisible. Cependant, nous ne pensons pas que l’assurance privée soit une solution viable aux risques liés au changement climatique et nous nous opposons à toute initiative visant à l’introduire.
L’assurance est une forme de gestion des risques financiers qui transfère le coût des événements défavorables potentiels à un fournisseur d’assurance en échange du paiement d’une prime. Les systèmes d’assurance s’appuient sur le calcul des risques pour s’assurer que les primes collectées couvriront, à terme, les paiements. Les assureurs doivent évaluer la probabilité de divers événements et leurs coûts, ce qui leur permet de fixer des taux de prime qui couvriront les sinistres. Les primes sont souvent liées à une évaluation du comportement et des antécédents de l’assuré. Avec le changement climatique et l’agriculture, le fournisseur d’assurance est confronté à une incertitude croissante. Les modèles météorologiques du passé ne sont plus un guide fiable pour l’avenir. Même une modélisation sophistiquée du changement climatique ne peut fournir que des scénarios futurs fondés sur des connaissances émergentes. En outre, le taux d’accumulation des GES dans l’atmosphère dépend de nombreux facteurs, tant politiques que biophysiques, qui interagissent de manière complexe.
L’application d’un modèle d’assurance pour gérer les risques liés au changement climatique dans l’agriculture pose de grands défis. L’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques inhabituels est due à l’accroissement de l’énergie stockée dans l’atmosphère par les substances chimiques qui retiennent la chaleur, telles que le CO2, le méthane et l’oxyde nitreux, produites par les processus industriels. Le fermier individuel qui paie des primes ne peut pas influencer les risques liés au climat, tels que la sécheresse, les pluies torrentielles, les inondations, les tornades, les systèmes de basse pression « stationnés » qui provoquent des pluies prolongées pendant les récoltes, etc.
Si la gestion des risques par l’assurance est souvent considérée comme une solution attrayante fondée sur le marché, elle présente des limites, tant en ce qui concerne l’étendue de la couverture que la capacité à payer en cas de danger généralisé ou prolongé. La couverture des risques liés au changement climatique risque de pousser les systèmes d’assurance au-delà de ces limites. Il est donc peu probable que l’on s’en remette à un régime d’assurance autofinancé pour indemniser les fermières des pertes liées au changement climatique. En outre, il n’est pas juste que les fermières, qui n’ont pratiquement aucun contrôle sur les conditions qui conduisent aux événements à l’origine des pertes, supportent la charge financière de l’assurance alors que d’autres, qui ont un certain pouvoir sur ces conditions, ne contribuent pas au fonds d’assurance.
2. Quels ajustements et quelles alternatives à la programmation actuelle pourraient être envisagés ?
Les programmes de secours en cas de catastrophe et de filets de sécurité financés par l’État sont une alternative qui peut fournir un soutien social et économique fondé sur l’intérêt public et servant ce dernier. Ces programmes doivent être conçus pour aider les fermières à gérer les catastrophes et à s’en remettre, et pour prévenir la perte de biens de production (par exemple, l’abattage des animaux reproducteurs et la destruction de l’équipement agricole). Ils devraient également reconnaître que le fait de soutenir le travail des fermières en tant que productrices de denrées alimentaires et porteuses de connaissances et de compétences agricoles spécifiques n’est pas seulement une question de bénéfice individuel, mais aussi un élément vital de la société dans son ensemble. Tous les Canadiens bénéficient de la capacité de nos fermières à continuer à produire des denrées alimentaires pour notre population ainsi que des produits de base pour l’exportation.
Le site encourage le Manitoba à poursuivre les changements de politique à tous les niveaux du gouvernement, afin de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses du climat ainsi que des mesures d’atténuation, à la fois dans l’agriculture et dans l’ensemble de l’économie.
Il est prioritaire de mettre fin aux incitations perverses de la suite de gestion des risques de l’entreprise du GF2 en ce qui concerne le changement climatique. Agri-stabilité récompense les pratiques à haut niveau d’intrants en offrant un paiement basé sur la marge de référence du fermier ou sur les dépenses d’intrants éligibles, selon le montant le plus bas. Elle discrimine donc les systèmes de production à faibles intrants et récompense plutôt l’utilisation d’intrants tels que les engrais azotés synthétiques, dont la fabrication est énergivore et qui contribuent aux émissions de GES de l’agriculture sous la forme de dégagement gazeux d’oxyde nitreux. Agri-stabilité discrimine également les fermières qui utilisent des rotations de cultures plus longues et plus complexes et/ou des cultures mixtes pour réduire les risques financiers et météorologiques. Le type de production récompensé par le GF2 contribue aux problèmes liés au climat et connaît une plus grande volatilité des revenus en raison de coûts de production plus élevés, de récoltes moins sûres et d’une plus grande exposition aux fluctuations des prix dues aux taux de change des monnaies étrangères.
Les paiements au titre d’Agri-stabilité ne devraient être déclenchés que par les marges de référence et devraient être ramenés au seuil de 15 % afin d’encourager les politiques agricoles fédérales et provinciales qui réduisent la volatilité des prix. Les paiements devraient être plafonnés, afin de garantir que les petites et moyennes fermières en bénéficient et d’encourager l’agriculture à plus petite échelle. L’aide d’Agri-relance devrait être accessible à tous les fermiers confrontés à des catastrophes liées au climat, qu’ils aient ou non souscrit à des programmes d’assurance-récolte.
La priorité Innovation du GF2 devrait être recentrée sur la résolution de problèmes agronomiques pratiques qui favorisent une agriculture plus respectueuse du climat et l’adoption de pratiques qui atténuent les effets du changement climatique. Il devrait également aider les fermières à partager les connaissances, les idées et les processus qu’elles développent dans leurs propres exploitations. Les innovations en matière de rotation des cultures, l’exploitation des relations synergiques entre les plantes, les insectes et les micro-organismes, les méthodes d’accumulation de la matière organique du sol, la sélection végétale pour les cultures pérennes et à faible consommation d’intrants, les nouveaux modes d’organisation du travail et les outils de prise de décision plus efficaces, par exemple, pourraient être mis à profit pour prévenir et réduire les effets du changement climatique.
L’agriculture mixte offre à la fois une stratégie de gestion des risques et des avantages sur le plan climatique. Les cultures fourragères pérennes séquestrent le carbone, préviennent l’érosion et favorisent la biodiversité ; les prix élevés du bétail, des moutons et de la volaille nourris à l’herbe (en pâturage) peuvent constituer une source de revenus pour les fermières. Les fruits et légumes produits localement peuvent remplacer les émissions de GES dues au transport des importations. Investir dans la capacité de transformation et l’infrastructure sociale pour garantir la viabilité économique de l’agriculture mixte et de la production de fruits et légumes serait une stratégie bénéfique pour le Manitoba.
L’incertitude liée au climat peut être gérée plus efficacement si les fermières bénéficient de structures de marché offrant des rendements équitables. Lorsque les marges diminuent parce que les fermières ont moins de pouvoir sur le marché que leurs fournisseurs d’intrants et leurs acheteurs, les fermières doivent produire des rendements plus élevés simplement pour maintenir le même revenu et assurer le service d’une dette de plus en plus lourde. Les rendements élevés ne se traduisent pas par une amélioration des revenus lorsqu’ils entraînent une surabondance sur le marché et/ou des retards dans le système de transport. De meilleurs prix pour les fermières grâce à une commercialisation ordonnée rendraient les petites exploitations plus viables économiquement, ce qui soutiendrait les communautés rurales et donnerait aux fermières plus de ressources pour utiliser des méthodes de production respectueuses du climat.
Les bons résultats en matière de climat et de revenus agricoles ne seront pas le fruit d’une approche de marché fondée sur le laissez-faire, mais nécessiteront des réglementations efficaces, qui doivent être conçues et évaluées en fonction du triple résultat : la réalisation simultanée d’avantages économiques, sociaux et écologiques.
Respectueusement soumis par
The
30 septembre 2015