Policy

Politique de l’Union Nationale des Fermiers en matière d’agriculture durable

Préambule

The s’efforce de mettre en place un système de production, de transformation et de distribution des denrées alimentaires qui soit, à tous les stades, économiquement viable, socialement juste et écologiquement sain. Le système actuel ne répond pas à ces critères et n’est donc pas durable.

Des forces puissantes s’opposent au développement de l’agriculture durable. Les objectifs politiques et économiques à court terme, la libéralisation du commerce international et la concentration continue du financement, du commerce agricole et de la transformation des aliments ont dépeuplé les zones rurales et créé des bidonvilles dans le monde entier. De plus en plus de personnes souffrent de la faim et de la malnutrition, même dans les pays industrialisés. Nous utilisons nos ressources et endommageons nos forêts, nos lacs et nos rivières. En outre, de nombreux hommes politiques et hommes d’affaires pensent que la protection de l’environnement va à l’encontre de la croissance économique et du profit.

L’agriculture durable doit reposer sur une compréhension mutuelle entre les fermiers et les non-agriculteurs. Les fermières ont l’obligation de fournir des aliments de base sûrs et de gérer le sol, l’eau et l’air. En contrepartie, les non-agriculteurs doivent soutenir les fermières par des prix équitables et des programmes qui protègent les fermières contre la perte de revenus et l’expulsion déraisonnable de leurs exploitations.

Les gouvernements du Canada ont cédé une grande partie du contrôle de l’agriculture aux sociétés transnationales. La politique actuelle des gouvernements, dans ses effets sinon dans ses intentions, n’est souvent rien d’autre que la promotion des agendas de ces entreprises. Malheureusement, les agendas des entreprises de produits chimiques, d’engrais, de transformation, de distribution et de vente au détail sont en conflit avec les intérêts des fermières, des familles d’agriculteurs, des communautés rurales, ainsi qu’avec ceux des consommateurs.

Les fermiers, les familles d’agriculteurs, les communautés locales et les régions doivent reprendre le contrôle de la production alimentaire. The La politique de l’UE en matière d’agriculture et d’alimentation durables les y aidera. C’est un document d’espoir et d’optimisme pour l’avenir.

En quoi l' »agriculture durable » diffère-t-elle de l' »agriculture biologique » ?

L’expression « agriculture durable », telle qu’elle est utilisée sur le site , englobe l’agriculture biologique, mais aussi les étapes intermédiaires de la transition entre l’agriculture chimique, à forte intensité d’intrants synthétiques, et l’agriculture biologique. Les fermiers et les consommateurs seraient gagnants si l’ensemble de la production agricole était réalisée par des moyens écologiquement sains et durables. Toutefois, le site reconnaît qu’il n’est pas toujours possible pour tous les fermiers de pratiquer une agriculture entièrement biologique. L’expression « agriculture biologique » est un terme relatif. Actuellement, il s’agit de renoncer à certaines pratiques nuisibles à l’environnement et présentant des risques pour la santé (utilisation de produits chimiques, d’engrais chimiques, d’antibiotiques et d’hormones) tout en continuant à en adopter d’autres (combustion de combustibles fossiles). Plus encore, il s’agit d’un engagement à travailler avec la nature, et non contre elle. L’expression « certifié biologique » signifie que la production est strictement réglementée conformément aux règles établies dans les règlements des organismes de certification. Les aliments « certifiés biologiques » doivent être produits, transformés et stockés conformément à des règles strictes.

Fondements politiques

1. Considérations économiques

  • L’économie doit se concentrer sur les personnes, leur bonheur, leur santé et leur sécurité.
  • Les populations rurales et urbaines doivent coopérer pour rendre viables les formes alternatives d’agriculture.
  • Les politiques agricoles ne concernent pas seulement les exploitations agricoles et les fermières. Les politiques agricoles doivent créer de la stabilité économique et de l’emploi dans les zones rurales.
  • La diversification aide les fermières à gérer les risques et doit donc être encouragée.
  • Le gouvernement devrait informer les fermières des avantages des coopératives de terres et de machines.
  • Les jeunes familles d’agriculteurs devraient être autorisées à posséder des terres publiques en coopérative.
  • Le gouvernement pourrait encourager la propriété coopérative en autorisant un amortissement favorable sur les machines appartenant aux coopératives.

2. Considérations écologiques

  • Les fermiers, les gouvernements et les consommateurs doivent coopérer pour créer des méthodes et des technologies agricoles viables et durables qui améliorent la qualité du sol, de l’eau et de l’air.
  • Les fermiers et les gouvernements devraient préserver les zones écologiquement sensibles de tout développement urbain ou agricole susceptible de les endommager.
  • Les terres agricoles doivent être protégées des utilisations autres que l’agriculture. Les fermiers doivent être protégés des pertes économiques résultant de la préservation des terres agricoles.
  • Les fermiers et tous les citoyens bénéficieraient des ceintures forestières, des brise-vent et des zones non cultivées. Pour promouvoir ces pratiques, ces zones devraient être taxées à un taux substantiellement réduit.
  • Les sols sujets à l’érosion ne doivent pas être cultivés. Ces sols pourraient être utilisés comme boisés, fourrages ou pâturages.
  • Les fermières utilisent de grandes quantités de combustibles fossiles. Étant donné que le méthane issu du fumier, l’éthanol issu des céréales et l’énergie de la biomasse issue des déchets pourraient constituer des sources d’énergie renouvelables, cette politique encourage la recherche sur les sources d’énergie alternatives.
  • Des méthodes agricoles, des techniques de transformation des aliments et des systèmes de transport plus efficaces sur le plan énergétique augmenteront les profits des fermières et réduiront les dommages causés à l’environnement. Par exemple, les trains sont trois fois plus économes en carburant que les camions.
  • Le gouvernement, par le biais d’avantages fiscaux ou d’autres mesures, doit encourager la vente et l’utilisation de la chaleur résiduelle pour la création de serres afin d’approvisionner le marché local.

3. Droits de propriété intellectuelle et génie génétique

  • L’équilibre délicat de la vie est rompu lorsque l’homme en manipule certaines parties.
  • Ce sont les citoyens et leurs gouvernements, et non les entreprises, qui doivent contrôler le génie génétique.
  • Les produits du génie génétique doivent rester dans le domaine public.
  • Toutes les formes de vie et tous les composants de la vie doivent rester dans le domaine public. La matière première actuelle du génie génétique – les semences et les animaux domestiques – est cultivée, élevée et améliorée par les fermières depuis des millénaires. Modifier quelques lignes d’un livre pour « l’améliorer » ne confère pas de droit d’auteur. La modification d’un ou deux gènes ne devrait pas non plus conférer la propriété d’une forme de vie.
  • Les produits dérivés, directement ou indirectement, de la manipulation des gènes doivent être étiquetés.

4. Alimentation et transformation des aliments

  • Toutes les personnes ont besoin d’un approvisionnement alimentaire sûr, suffisant et sécurisé. Il s’agit d’un droit humain fondamental.
  • Pour que les consommateurs puissent choisir leurs aliments en toute connaissance de cause, ils doivent disposer d’informations claires et complètes sur les ingrédients, la transformation, les techniques de production et la présence ou l’absence de composants issus du génie génétique.
  • Le renforcement des liens entre les consommateurs et les producteurs permettra d’accroître la sensibilisation à la production alimentaire, à la nutrition, à la santé, à l’environnement et à la manière dont ils sont tous interconnectés.
  • L’agriculture et les systèmes alimentaires biologiques produisent des aliments sûrs et sains, ce qui permet de prévenir les maladies et de réduire les coûts des soins de santé.
  • Le site invite le ministre fédéral de l’agriculture à mettre rapidement en place des normes biologiques nationales.
  • Une fois les normes nationales établies, les gouvernements devraient rendre illégale l’utilisation du terme « biologique » pour décrire les aliments, à moins qu’ils ne soient cultivés conformément à ces normes.
  • La réduction continue des revenus des fermiers limitera les options de ces derniers et éloignera l’agriculture de la durabilité.
  • Dans la mesure du possible, la transformation et la consommation des denrées alimentaires devraient être locales ou régionales. Il est dans l’intérêt de tous de localiser la production alimentaire et de réduire les distances de transport.

5. Communautés rurales

  • Les décideurs politiques doivent prendre en compte les impacts sociaux, économiques et écologiques de l’expansion des villes et du dépeuplement croissant des zones rurales.
  • L’exploitation agricole familiale doit rester la principale unité de production alimentaire au Canada.
  • Les terres doivent appartenir aux citoyens locaux, de préférence à ceux qui les cultivent.
  • Les terres doivent être détenues et possédées de manière à favoriser le plus grand nombre possible de fermières et de fermiers actifs. Des dispositions doivent être prises pour les banques foncières, les coopératives et les fiducies foncières.
  • La recherche devrait se concentrer sur les méthodes et technologies agricoles qui favorisent la réduction de la taille des exploitations tout en améliorant l’efficacité de la production.
  • Les programmes gouvernementaux peuvent encourager un plus grand nombre de fermières et de petites exploitations en plafonnant les paiements et en instituant des formules de paiement régressives pour les programmes de subventions gouvernementales.
  • La taille des exploitations d’élevage doit être limitée afin de protéger l’environnement et de garantir que l’élevage reste une alternative de diversification accessible et rentable pour les fermières.
  • Le nombre de fermières au Canada diminue depuis 50 ans. Il est temps que les fermières, les consommateurs et le gouvernement travaillent ensemble pour aider les Canadiens à entrer dans l’agriculture. Pour que les enfants reprennent l’exploitation agricole de leurs parents, les pouvoirs publics doivent élaborer des politiques fiscales et de crédit qui réduisent le risque économique de ces transferts.
  • Les femmes doivent pouvoir s’exprimer davantage et jouer un rôle plus important à tous les niveaux du système alimentaire.
  • Les gouvernements fédéral et provinciaux devraient immédiatement débloquer des fonds pour financer le coût des garderies en milieu rural.

6. Marketing, commerce et relations internationales

  • Chaque nation a le droit et la responsabilité de définir en toute indépendance ses propres politiques agricoles dans l’intérêt de ses fermiers et de ses consommateurs.
  • Chaque nation a le droit de formuler et d’appliquer des normes en matière de sécurité alimentaire, de santé, de nutrition et de protection de la culture et de l’environnement.
  • Les nations ont le droit de prendre des mesures pour améliorer la position des fermières sur le marché.
  • Les fermiers, le public et les gouvernements doivent s’efforcer de comprendre les implications économiques, sociales et écologiques d’un commerce mondial des denrées alimentaires et de diffuser cette compréhension.
  • Le commerce devrait accroître le bonheur, la sécurité et la richesse des individus et protéger l’environnement. Parce que la course actuelle au « libre-échange » ne le fait pas, le « libre-échange » devrait être remplacé par un nouveau modèle qui promeut ces objectifs.

7. Recherche et éducation

  • Tous les fonds publics alloués à la recherche devraient être consacrés à l’agriculture alternative, durable, biologique ou à base de produits chimiques. La recherche en agriculture chimique est déjà bien financée par les grandes entreprises transnationales de produits chimiques et d’engrais.
  • Les pratiques agricoles de l’ère pré-chimique étaient complexes et très raffinées. Au fur et à mesure que les fermières expertes dans ces pratiques meurent, ces techniques se perdent. Une partie des fonds alloués à la recherche agricole devrait être consacrée à la collecte et à la préservation des connaissances sur la manière de cultiver les plantes sans produits chimiques ni engrais.
  • L’agriculture doit être étudiée et enseignée dans un contexte historique, social et environnemental, et pas seulement économique. L’agriculture est étroitement liée à la démocratie, à la liberté, à l’art, à la littérature et à la culture urbaine.
  • Les enseignants et les chercheurs doivent accepter les méthodes agricoles alternatives comme étant aussi importantes que les méthodes traditionnelles. Cela permettra de mieux faire connaître l’agriculture alternative, durable ou biologique et d’offrir aux fermières un plus grand nombre d’options.
  • Les enseignants et les étudiants devraient se concentrer sur les aspects pratiques plutôt que théoriques de l’agriculture.
  • Un financement public plus important devrait être consacré à la sélection de plantes et de variétés adaptées aux régions situées en dehors des principales zones agricoles du Canada.
  • Les fermières doivent participer davantage à la recherche et à l’éducation. La recherche sur l’exploitation et la recherche appliquée, en liaison avec les programmes de vulgarisation et d’éducation, devraient être développées.
  • Les résultats de la recherche doivent passer plus rapidement à l’application pratique.