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Évaluation de l’impact sur l’agriculture en Ontario

The () a le plaisir de soumettre ses commentaires sur le projet de document d’orientation décrivant les conditions de réalisation d’une évaluation des incidences sur l’agriculture (EIA), numéro ERO 013-2454.

Le site est la seule organisation agricole nationale à adhésion directe et volontaire. Le site en Ontario (-O) est agréé en vertu de la loi de 1993 sur l’enregistrement des exploitations agricoles et le financement des organisations agricoles. Les membres de estiment que les problèmes auxquels sont confrontés les fermiers sont des problèmes communs et que les agriculteurs produisant des produits divers doivent travailler ensemble pour proposer des solutions efficaces. Le site travaille à l’élaboration de politiques économiques et sociales qui maintiendront l’exploitation agricole familiale en tant que principale unité de production alimentaire au Canada.

Nos commentaires sur le document d’orientation relatif aux études d’impact sur l’agriculture portent sur les processus de préconsultation et de consultation, les impacts sur la communauté rurale et l’économie agricole, ainsi que sur la documentation des impacts avec et sans mesures d’atténuation.

Le site a une position de longue date en ce qui concerne la protection des terres agricoles :

Nous recommandons un gel immédiat du développement urbain et industriel situé sur des terres agricoles de premier choix et que ces terres agricoles soient désignées pour un usage agricole uniquement. La préservation des terres agricoles nécessite une coopération étroite entre tous les niveaux de gouvernement. Il est également impératif que les communautés locales soient impliquées aussi directement et profondément que possible. Les niveaux supérieurs de gouvernement devraient être chargés de déterminer les lignes directrices de base, et il est essentiel que le zonage des terres soit géré par le gouvernement provincial dans le cadre d’une politique foncière nationale. Une législation fédérale/provinciale devrait être adoptée pour interdire l’utilisation des sols de classe 1, 2 et 3 pour tout développement industriel et résidentiel.

Les terres agricoles particulièrement adaptées aux cultures spécialisées (par exemple, les cultures fruitières et maraîchères) devraient être consacrées exclusivement à l’agriculture, même si elles peuvent nécessiter une croissance nulle du développement à d’autres fins. Les gouvernements fédéral et provinciaux du Canada devraient empêcher la perte de ces terres à des fins industrielles ou en raison d’inondations pour des projets hydroélectriques.

Nous soutenons les efforts actuels du gouvernement de l’Ontario pour protéger les terres agricoles de classe 1, 2 et 3 contre le développement industriel et résidentiel. Nous demandons instamment au gouvernement de modifier les lois et règlements afin d’inclure toutes les terres agricoles de classe 1, 2 et 3 dans la province et de renforcer les mesures de protection. Les terres agricoles sont précieuses et irremplaçables. L’incertitude liée au climat, aux niveaux de population, aux coûts de transport et à la disponibilité de l’énergie signifie que la sécurité alimentaire de l’Ontario ne peut pas être considérée comme acquise. Conserver intactes toutes nos terres agricoles de classe 1, 2 et 3 doit être notre priorité absolue.

Le document d’orientation de l’AIA est un outil destiné aux développeurs, aux promoteurs, aux consultants et aux gouvernements pour les aider à s’y retrouver dans les nombreuses réglementations et procédures requises ou recommandées afin d’obtenir l’approbation de nouveaux projets résidentiels, industriels, d’infrastructures ou de carrières lorsque le développement est susceptible d’affecter l’agriculture locale. Nous pensons que ce document devrait inciter les utilisateurs à faire preuve de plus de rigueur, d’ouverture et de transparence afin de fournir aux autorités suffisamment d’informations pour protéger correctement nos terres agricoles.

Pré-consultation (page 15) :

La réunion de préconsultation doit inviter et inclure des représentants d’organisations agricoles. Les organisations agricoles doivent recevoir à l’avance le projet de mandat de l’EAI afin de pouvoir se préparer à la réunion. Les organisations agricoles doivent participer à la détermination de la zone d’étude de l’EAI à ce stade. Leur contribution à la réunion de préconsultation doit être enregistrée et disponible pour examen à des stades ultérieurs du processus. Si aucune réunion de préconsultation n’est organisée, l’autorité réglementaire doit fournir le projet de mandat de l’EAI aux organisations agricoles pour qu’elles l’examinent et y apportent leur contribution.

Consultation (page 16) :

Le document d’orientation devrait recommander la consultation publique pour toutes les EAI, et pas seulement dans les cas où la loi ou la réglementation l’exige.

Zones d’étude (page 17 – 20)

Les zones d’étude primaire et secondaire doivent inclure les bassins versants concernés par le projet de développement. Les incidences sur le drainage, la qualité de l’eau, les eaux souterraines et l’approvisionnement en eau doivent être évaluées, car l’eau est essentielle à l’agriculture.

Avantages économiques et communautaires de l’agriculture (page 27-28)

Le document d’orientation devrait recommander une documentation plus approfondie des avantages économiques et communautaires de l’agriculture. Nous sommes d’accord avec l’utilisation des données de recensement, car elles sont très précises et peuvent être étroitement ciblées géographiquement, mais le recensement n’a lieu que tous les cinq ans. Outre le recensement, il convient également d’utiliser des données d’enquêtes plus récentes, telles que l’enquête sur les forces de travail et les enquêtes financières sur les exploitations agricoles.

Nous recommandons d’évaluer également le potentiel agricole futur. Les terres agricoles de la zone d’étude peuvent avoir la capacité de produire des cultures et du bétail de plus grande valeur que ce n’est le cas actuellement. L’évolution de la situation internationale, du climat, de la politique intérieure, des goûts des consommateurs et des connaissances émergentes pourrait permettre d’accroître les avantages communautaires et économiques de l’agriculture. Compte tenu de ces possibilités et de l’incertitude quant à la sécurité alimentaire future, le document d’orientation devrait garantir que les EAI adoptent une position conservatrice afin de maximiser la protection des terres productrices de denrées alimentaires.

Nous souhaitons attirer l’attention sur les avantages économiques et communautaires de l’agriculture biologique, qui doivent être reconnus et soutenus lors de la réalisation des EAI. La demande d’aliments biologiques certifiés est en augmentation, ce qui signifie que des terres supplémentaires adaptées à la production biologique seront nécessaires. Les exigences de la certification biologique, telles que les zones tampons adéquates et l’approvisionnement en eau propre, devraient être explicitement prises en compte par les EAI. Les contributions des exploitations biologiques existantes doivent être reconnues et protégées, et le potentiel d’expansion de l’agriculture biologique (exploitations plus grandes et plus nombreuses) doit être pris en compte.

Le document d’orientation devrait évaluer les besoins en infrastructures de l’agriculture et veiller à ce que les entreprises qui dépendent des fermières locales, notamment les entreprises de transformation alimentaire, les fournisseurs d’équipements agricoles, les prestataires de services agricoles (tels que les vétérinaires et les mécaniciens) soient incluses dans l’EAI. De même, les infrastructures sociales nécessaires/soutenues par les familles agricoles rurales, telles que les écoles rurales, les établissements de soins de santé, les centres communautaires, etc. doivent être incluses dans l’EAI.

Impacts nets (page 31) :

Cette section dit « En supposant que les recommandations de mesures pour éviter, minimiser et atténuer les impacts du développement soient mises en œuvre, cette section devrait décrire les impacts nets anticipés, après que les mesures d’atténuation aient été mises en place… » Nous craignons que l’hypothèse selon laquelle les mesures d’atténuation sont toutes mises en œuvre et qu’elles fonctionnent toutes comme prévu n’incite à un optimisme excessif. Le document d’orientation devrait fournir une gamme d’impacts nets basés sur des scénarios de mauvaise, bonne ou excellente mise en œuvre et efficacité des mesures d’atténuation proposées. Des indicateurs mesurables des impacts doivent être fournis afin que, si le projet est approuvé, la performance réelle des mesures d’atténuation puisse être évaluée au fil du temps.

3.5 Réhabilitation – Extraction de ressources en agrégats minéraux dans les zones agricoles prioritaires (page 45) :

Nous comprenons que cette consultation porte sur le document d’orientation pour les EAI, et non sur les réglementations proprement dites, mais nous réitérons notre objection à toute extraction de ressources en agrégats minéraux sur des terres agricoles de classe 1, 2 et 3. Il n’est pas possible de remettre les gravières et les carrières dans leur état d’origine. Les terres agricoles sont irremplaçables… les agrégats peuvent être trouvés dans d’autres endroits et transportés. Le coût du transport supplémentaire peut être supporté, mais une fois détruites, les terres agricoles disparaissent à jamais.

Tout ceci est respectueusement soumis par

– Ontario
9 juillet 2018